ESPACE

Startups du spatial : focus sur Exotrail et ThrustMe

Les startups Exotrail et ThrustMe, nées toutes deux en 2017, s’apprêtent à franchir le cap de la production industrielle. Chaque entreprise propose des systèmes de propulsion innovants pour les nanosatellites : Exotrail développe des moteurs à xénon, ThrustMe, des moteurs à iode. Implantée à Massy (Île-de-France), Exotrail va passer d’une superficie de 1 000 à 3 000 m2, afin d’accueillir sa première ligne de production. Le « space van », un engin chargé de déposer les satellites dans l’espace et dont le premier exemplaire sera lancé en octobre via la fusée Falcon 9 de SpaceX, y sera également assemblé. ThrustMe, installée à Verrières-le-Buisson (Île-de-France), compte produire 100 moteurs cette année, puis 365 par an en rythme de croisière.

L’Usine Nouvelle du 2 mai

Les acteurs européens de l’espace et des télécommunications signent un accord de partenariat en vue d’une candidature pour la constellation Iris²

Un consortium regroupant onze groupes industriels européens a répondu à l’appel d’offres de la Commission européenne pour le développement, le déploiement et l’exploitation de sa future constellation souveraine Iris² (Infrastructure pour la résilience, l’interconnectivité et la sécurité par satellite), qui vise à apporter une nouvelle infrastructure de connectivité sécurisée et résiliente aux gouvernements, entreprises et citoyens européens. Le consortium sera dirigé par Airbus Defence and Space, Eutelsat, Hispasat, SES et Thales Alenia Space. Il s’appuiera également sur l’équipe centrale des entreprises Deutsche Telekom, OHB, Orange, Hisdesat, Telespazio et Thales. Ensemble, ils chercheront à « créer une constellation de satellites de pointe basée sur une architecture multi-orbite interopérable avec l’écosystème terrestre », précisent les industriels dans un communiqué commun. « Ce partenariat vise à mettre en place une équipe européenne intégrée constituée d’entreprises de premier plan, afin de bénéficier de leurs expertises et de leurs capacités dans le domaine des solutions de communications sécurisées par satellite », est-il souligné. Les signataires disent également « encourager » les startups, ETI et PME à les rejoindre « afin de rendre le secteur spatial européen plus innovant et plus compétitif ». L’appel ayant été clôturé le 26 avril, la prochaine étape consiste à « évaluer les propositions en vue de la signature d’un contrat début 2024 ». Les premiers satellites pourraient être lancés dès la fin de l’année prochaine. La capacité opérationnelle totale pour les services gouvernementaux est attendue pour 2027.

Ensemble de la presse du 3 mai

Etude PROTEIN : l’ESA a sélectionné ArianeGroup et RFA

L’Agence spatiale européenne (ESA) a retenu ArianeGroup et la startup allemande RFA (Rocket Factory Augsburg, startup munichoise qui développe le microlanceur RFA One) pour « jeter les bases d’un système de transport européen de charges lourdes, réutilisable et rentable ». Le programme préparatoire des lanceurs futurs de l’ESA (ESA-FLPP, Future Launchers Preparatory Programme), confié à parts égales à l’Agence spatiale italienne (ASI), au Centre aérospatial allemand (DLR) et au CNES, est destiné à préparer les nouvelles générations de lanceurs européens. Dans ce cadre, l’ESA avait lancé en juin 2022 un appel à candidatures pour une étude de phase 0/A, baptisée PROTEIN (euroPean Reusable and cOsT hEavy lift transport InvestigatioN). Cette étude évaluera la faisabilité et identifiera les technologies clés nécessaires au développement d’un lanceur européen de charges lourdes (EHLL), un véhicule de lancement de grande capacité, pouvant fournir un accès à l’orbite terrestre basse (LEO) et au-delà, à la fois à un faible coût et à une cadence élevée. L’ESA a conclu des contrats avec ArianeGroup et RFA qui dureront jusqu’en septembre 2023.

Air & Cosmos du 5 mai

Après l’explosion du vaisseau Starship, la FAA visée par des poursuites judiciaires

La FAA, qui avait accordé à SpaceX une autorisation de tir pour le lanceur Starship, lequel a explosé le 20 avril dernier à Boca Chica Beach (Texas), fait l’objet d’une action en justice de plusieurs associations écologistes pour violation des accords environnementaux nationaux. Les associations (American Bird Conservancy, Surfrider Foundation, Save RGV et Carrizo/Comecrudo Nation of Texas) demandent à la FAA de révoquer l’autorisation de tir des lanceurs Starship à Boca Chica en raison des débris dispersés à plusieurs km alentours suite à l’échec du premier vol, dans une zone où de nombreuses espèces s’abritent. Les fumées du tir, le sable et la poussière soulevés suscitent aussi des inquiétudes quant à leur impact sur le système respiratoire des populations voisines.

Aerobuzz et Futura Sciences du 5 mai