Qualiopi : mise à jour de la liste des organismes certificateurs
17/03/2025
Afin d’obtenir la certification Qualiopi, les prestataires d’actions concourant au développement des compétences dont les organismes de formation doivent choisir un organisme certificateur figurant sur la liste établie par le ministère du travail.
Rappelons que la certification Qualiopi est obligatoire pour les prestataires souhaitant bénéficier des fonds publics ou mutualisés de la formation professionnelle.
► La certification Qualiopi peut également être délivrée par l’une des huit instances de labellisation reconnue par France compétences.
La liste des organismes certificateurs, diffusée sur le site internet du ministère du travail et a été mise à jour le 5 mars 2025. Elle comporte 39 organismes contre 41 auparavant. Trois organismes ont été ajoutés et cinq organismes ont été enlevés. Les 39 organismes figurant sur cette liste sont les suivants :
- AB Certification ;
- ACTIVCERT ;
- Acuria
- Afnor Certification ;
- Alpha Certif 12 ;
- ALTICERT ;
- ANI ;
- Apave Certification ;
- ATALIA Certification ;
- BCS Certification ;
- Bureau de Certification international France ;
- Bureau Veritas Certification ;
- CAPCERT ;
- CCTA Certification ;
- Certifopac ;
- Certi. Kôntrol ;
- CertUp Maïeutika ;
- Ceva Solution ;
- Cidées Certification ;
- DEKRA Certification ;
- EVOLVE ;
- Global Certification ;
- GQC-Global Quality Cert ;
- HOFI Cert ;
- I.Cert ;
- ICPF & PSI ;
- ISQ ;
- Label Qualité Système ;
- Polycert ;
- Proneo Certification ;
- QOANIX ;
- Qualianor Certification ;
- Qualibat ;
- Qualipro Certification ;
- Qualitia Certification ;
- SGS ICS ;
- Socotec Certification ;
- Sphinx Certification ;
- We-cert.
Source : actuel CSE
Apprentissage : un collectif d’acteurs souhaite renforcer les contrôles qualité des parcours en entreprise
17/03/2025
Dans un communiqué commun, l’Association nationale pour l’apprentissage dans l’enseignement supérieur (Anasup), la Fédération nationale des directeurs de CFA (Fnadir) et la Fédération nationale de l’enseignement privé (FNEP) formulent une série de recommandations pour placer “la qualité” au cœur de l’apprentissage.
Pour ce collectif, trois leviers d’action sont nécessaires. Constatant une “fragilité financière des CFA, avec une baisse de 29 % des marges constatées en 2023”, il demande, tout d’abord, de considérer la qualité comme un “investissement stratégique” pour permettre aux établissements d’optimiser leurs ressources.
Il propose ensuite de transformer l’aide à l’embauche en une “aide à la formation et à l’accompagnement”, en encourageant la formalisation d’engagements de qualité tout en renforçant les contrôles qualité des parcours en entreprise.
Enfin, le collectif demande un “choc administratif”, notamment dans le cadre des relations avec les régulateurs, financeurs, et contrôleurs de l’apprentissage, afin de “recentrer” les efforts sur l’accompagnement des apprentis.
Source : actuel CSE
La Cour des comptes suggère au gouvernement de moduler l’aide à l’apprentissage
21/03/2025
Les jeunes sont davantage en emploi, notamment grâce à la politique de soutien à l’apprentissage. Mais les personnes les plus éloignées de l’emploi restent trop peu bénéficiaires de ces dispositifs, constate la Cour des comptes dans son rapport annuel. Les magistrats recommandent de cibler l’incitation financière à l’apprentissage vers les jeunes moins diplômés.
La Cour des comptes consacre une partie de son dernier rapport annuel à l’emploi des jeunes. Côté pile, les magistrats se félicitent de la progression de 6 points, entre 2017 et 2023, du taux d’emploi des jeunes, du fait notamment de l’essor de l’alternance mais aussi de l’amélioration globale de l’emploi en France sur cette période, comme on le voit sur le schéma ci-dessous.

Toujours côté pile, les magistrats relèvent la progression de la part des jeunes relevant des cadres et professions intellectuelles (+ 2,2 points) et des professions intermédiaires (+ 4,6 points), ainsi que le recul des jeunes employés sur des métiers peu qualifiés (- 4,7 points).
Des zones d’ombre
Côté face, la part de jeunes n’étant ni en emploi, ni en études ou en formation (“NEET” dans le rapport) demeure élevée (10,5 % parmi les 15-24 ans en 2023), et leur taux de chômage reste important (17 ,2 % en 2023 dans la même tranche d’âge, contre 14,5 % en moyenne dans l’Union européenne). Ces inégalités d’accès à l’emploi, quoiqu’en baisse, restent marquées par les mécanismes de reproduction sociale : “À diplôme équivalent, les jeunes dont les parents sont employés ou ouvriers ont moins de chances d’accéder à un emploi de cadre que ceux dont les deux parents sont cadres”.
“Un effort financier total non mesuré par l’État”
La Cour des comptes se préoccupe ensuite du coût des politiques menées jusqu’à présent en faveur de l’emploi des jeunes (avec le slogan de 2020, “Un jeune, une solution”, et une aide de 4 000€ par an pour toute embauche d’un moins de 25 ans). Cette enveloppe a plus que doublé entre 2017 et 2023 pour atteindre 7,3 milliards d’euros.
L’efficacité de cette politique doit être questionnée selon le rapport. D’abord parce qu’aux yeux de la Cour, l’accès des jeunes à l’emploi dépend avant tout de la conjoncture économique. Ensuite, parce que l’impact des dispositifs est mal connu. Certes, des comparaisons de trajectoires ont été faites entre les jeunes bénéficiaires de ces dispositifs et les autres, mais “les évaluations portent sur des données souvent anciennes, et parfois sur des dispositifs déjà modifiés ou abandonnés”.
Il est donc “impossible” pour la Cour des comptes de dire si les mesures déployées ont “un quelconque impact sur le niveau d’emploi des jeunes et si elles emportent des effets de substitution entre jeunes et non jeunes sur le marché du travail”. Cela n’empêche par les magistrats de critiquer “les effets d’aubaine et de substitution”, souvent soulignés par les organisations syndicales, concernant les incitations financières à l’embauche.
Concernant le volet apprentissage, la Cour note toutefois que les jeunes qui en sont issus accèdent plus facilement à l’emploi et à des emplois de meilleure qualité.
Un objectif et une stratégie souhaités
De ce constat, la Cour des comptes déduit qu’il manque à la France une stratégie d’ensemble sur l’emploi des jeunes, les magistrats recommandant d’adapter la politique à la conjoncture : autrement dit, davantage de moyens en cas de difficultés économiques, moins de moyens en cas de croissance. Il faudrait aussi définir un objectif clair, qui pourrait être de réduire l’écart entre le taux de chômage des 15-24 ans et celui de l’ensemble des actifs.
Pour cela, l’institution recommande au ministère du travail de mieux cibler sa politique en faveur de l’emploi des jeunes, notamment en visant la population la plus éloignée de l’emploi, “en articulant mieux les dispositifs ciblés et de droit commun”, et en fixant des objectifs globaux. Mais cela suppose de pouvoir repérer les jeunes les plus en difficulté. C’est théoriquement le rôle des opérateurs du service public de l’emploi et des associations au travers d’appels à projets. Mais de multiples freins existent : des “calendriers trop resserrés” pour ces projets, une difficulté à attirer des jeunes méfiants, une concurrence entre acteurs, etc. Pour y remédier, le rapport préconise de conclure des conventions pluriannuelles entre l’Etat et les organismes concernés.
La Cour des comptes suggère également d’assouplir le contrat d’engagement jeune (*), et de le réserver aux jeunes les plus éloignés de l’emploi.
Une modulation des aides à l’apprentissage
Enfin, sur le sujet sensible de l’aide à l’embauche des apprentis au regard du coût budgétaire de cette politique de soutien, les magistrats financiers préconisent une modulation de l’aide “en fonction du diplôme préparé”. Rappelons que le gouvernement a déjà réformé cette aide (de 5 000€ pour les PME et 2 000€ pour les autres), un pas dans la bonne direction pour la Cour des comptes.
L’incitation financière à l’apprentissage se justifie certes “par la plus-value” apportée à l’insertion des jeunes, note le rapport, mais le financement des études supérieures qu’il entraîne (la part des jeunes apprentis préparant un diplôme de niveau supérieur est passé de 41 % en 2018 à 62 % en 2023) devrait répondre d’une autre politique publique, comme les bourses. Ce glissement de l’apprentissage vers le supérieur a d’ailleurs déjà fait l’objet de débats politiques.
La Cour des comptes invite donc le gouvernement à aller plus loin “en ciblant l’incitation financière sur les jeunes les moins diplômés, pour lesquels la valeur ajoutée de l’apprentissage est documentée”.
Missions locales et France Travail : peuvent mieux faire !
Enfin, la Cour des comptes appelle de ses vœux une meilleure coordination entre les Missions locales et France Travail, cette dernière structure étant à la fois “prescripteur et acheteur” de formations collectives.
Pour les magistrats, la loi sur le plein emploi du 18 décembre 2023 va dans le bon sens, mais il faudrait mieux définir “la ligne de partage entre France Travail et les missions locales”.
On notera aussi cette remarque (une fois n’est pas coutume) de la part de ces spécialistes du chiffre : “La professionnalisation de la phase de diagnostic et d’orientation nécessite une réflexion sur les critères qui permettent de mesurer la distance à l’emploi (..) Celle-ci n’est pas toujours réductible à des indicateurs chiffrés : elle ne dépend pas seulement du niveau de diplôme, mais aussi de sa nature, et de facteurs moins objectivables comme la motivation, la confiance en soi, l’environnement familial ou la maturité du projet professionnel”.
(*) Ce dispositif propose aux jeunes un accompagnement personnalisé de 12 mois pour définir leur projet professionnel, via un programme de 15 à 20 heures par semaine et une allocation pouvant aller jusqu’à 528 euros par mois.
Les réponses du gouvernement sur l’apprentissage |
Moduler l’aide à l’apprentissage ? Pas si vite, répond le gouvernement. Dans sa note jointe au rapport, le ministère du travail observe qu’un rapport de France Stratégie a souligné que l’aide exceptionnelle à l’apprentissage a davantage bénéficié aux plus petites entreprises en leur permettant de recourir davantage aux apprentis les plus qualifiés par rapport à l’année 2019. “Cette évolution semble pertinente afin de permettre à ces entreprises de développer leurs profils de recrutement et se doter des compétences nécessaires pour leur développement”, estime la ministre. Qui ajoute : “Des réflexions sont en cours pour la faire évoluer afin que cet investissement soit optimisé, mais les critères de recentrage méritent d’être soigneusement soupesés, afin notamment de ne pas pénaliser les petites et moyennes entreprises dans leur accès aux compétences”. |
Bernard Domergue