Airbus sélectionne un fournisseur indien pour produire l’ensemble des portes de l’A220
Airbus continue de diversifier ses approvisionnements afin de poursuivre sa montée en cadences. Le groupe vient ainsi de sélectionner l’entreprise indienne Dynamatic Technologies pour lui fournir des portes passagers, des issues de secours, des portes de soutes ainsi que diverses trappes pour le programme A220. Ce nouveau contrat s’inscrit dans l’initiative « Make in India » menée par le gouvernement indien. Le programme A220 espère atteindre une production de 14 appareils par mois en 2026. Basé à Bangalore, Dynamatic Technologies fournissait déjà des éléments de support de volets pour les programmes A320 et A330, ainsi que la trappe de secours du poste de pilotage des A220. Airbus a annoncé vouloir doubler le volume de ses achats auprès de fournisseurs et prestataires de services en Inde, de quelque 750 M$ par an actuellement à 1,5 Md$ par an dans les prochaines années.
Le Journal de l’Aviation du 12 février
Bombardier a livré 138 appareils en 2023
Conformément à ses prévisions, Bombardier a livré 138 avions en 2023 dont 56 au 4ème trimestre 2023, soit 15 avions de plus sur 1 an. Les livraisons se répartissent entre 75 grandes cabines de la famille Global et 63 biréacteurs de la catégorie intermédiaire Challenger. Au cours de l’année passée, Bombardier a notamment livré son 150ème Global 7500. Au 31 décembre 2023, son carnet de commandes était stable à 14,2 Md$. L’avionneur canadien a réalisé un chiffre d’affaires de 8,046 Md$ en 2023, en hausse de 16% par rapport à 2022. Le groupe projette 8,4 et 8,6 Md$ de chiffre d’affaires en 2024 et vise entre 150 et 155 livraisons en 2024.
Aerobuzz du 12 février
Portrait de Florence Olivier, nouvelle directrice de l’usine d’Airbus Atlantique de Saint-Nazaire
L’Usine Nouvelle consacre un portrait à Florence Olivier, ingénieure matériaux spécialisée dans le soudage, qui vient d’être nommée à la direction de l’usine Airbus Atlantic de Saint-Nazaire, dont les 2 grands métiers sont, d’une part, les tubes et tuyaux et, d’autre part, le formage et l’usinage des panneaux de fuselage. Sa mission sera désormais d’accompagner la montée en puissance de cette unité qui approvisionne plusieurs sites d’Airbus en pièces élémentaires. « Je suis tombée dans la marmite de l’aéronautique pour son esprit de communauté, la fierté du produit, et un vrai patrimoine de savoir-faire », soutient celle qui se targue de connaître quasiment chaque personne de l’usine. Elle rejoint en 2000 le site d’Airbus de Montoir-de-Bretagne, et alterne avec celui de Saint Nazaire sur des postes à responsabilités en industrialisation, assemblage, logistique… Elle était, depuis 2020, la directrice qualité de l’usine nazairienne.
L’Usine Nouvelle du 12 février
Comment STI Industries a réussi à monter en compétence dans l’aéronautique
STI Industries, composée de 4 entreprises (Armor Précision Méca et UCN Méca dans les Côtes-d’Armor et Breizh Usinages Services et Decarmor Décolletage dans le Finistère) œuvrant dans le tournage, le fraisage, la soudure et l’assemblage, avait été désignée fin 2020 lauréate d’un fonds de soutien à la modernisation de la filière aéronautique : Open Digit. En 3 ans, le programme a fait « souffler un grand coup de frais technologique et digital » sur STI Industries et lui a permis de décoller sur ce marché pointu. La société a investi dans 4 domaines, précise Thierry Troesch, le président de STI Industries : la digitalisation, la refonte de l’architecture de son système d’information, la mise en place d’un MES (Manufacturing execution system) multisite pour un suivi en temps réel de la production, et la cybersécurité en adhérant au programme Air Cyber porté par BoostAeroSpace (co-entreprise d’Airbus, Safran, Dassault Aviation et Thales). Thierry Troesch a également associé Open Digit au programme « Industrie du futur » du GIFAS, permettant « d’assister à une démonstration d’outils 4.0 et d’être accompagnés sur notre cahier des charges de mise en place de notre MES ». Toutes ces démarches ont déjà porté leurs fruits, « l’aéronautique, le spatial et la Défense représentant aujourd’hui 48% de l’activité », assure le dirigeant.
Le Journal des entreprises du 13 février
Les sous-traitants d’Airbus confrontés aux montées en cadence
Après une année record en termes de commandes d’avions, Airbus a commencé à informer les compagnies aériennes qu’il repousserait de plusieurs mois certaines livraisons prévues pour la fin de l’année et une partie de 2025, dans un contexte de problèmes d’approvisionnement persistants. « Nous sommes en dialogue permanent avec nos clients. Nous évoluons toujours dans un environnement complexe », a indiqué un porte-parole du groupe, lors de la conférence Airline Economics de Dublin le vendredi 9 février. Pour tenir la hausse de la production sans baisser la qualité, des retards de livraison sont déjà prévus, le constructeur essaye de trouver des solutions pour aider sa chaîne de fournisseurs, encore fragilisés par la pandémie. Ces problèmes d’approvisionnement ont conduit Airbus à repousser d’un an la hausse de sa production : il prévoit désormais de produire 75 A320 par mois en 2026, tout en étant attentif à la qualité des pièces. Pour garantir la fiabilité de la chaîne de production, le Groupe des Equipements Aéronautiques et de Défense (GEAD) du GIFAS, dont Didier Kayat, directeur général de Daher, est président, s’est employé à élaborer un référentiel unique et commun à toute la filière, l’Aero Excellence. « Cet outil, sur le point d’être lancé, permettra à chaque entreprise de s’autoévaluer selon 3 critères (l’excellence opérationnelle, l’environnement et la cybersécurité) et d’être labélisée », a-t-il précisé.
Le Monde du 13 février
Michelin monte en gamme et fait progresser son résultat opérationnel
Michelin a fait progresser son résultat opérationnel de 5% sur 1 an, à 3,6 Md€ en 2023, soit 12,6% des ventes. C’est 11% de plus que la « guidance » financière donnée l’année dernière à la même époque. « Un niveau record » se félicite le groupe dans un communiqué, qui table sur un résultat opérationnel supérieur à 3,5 Md€ à taux de change constants et un cash-flow libre de plus de 1,5 Md€. Michelin a réussi en 2023 à compenser la chute de près de 5% de ses volumes de ventes de pneus, dans un marché en hausse de 2%, en accentuant son positionnement sur les segments de marché à plus forte valeur ajoutée. Le groupe a pourtant rencontré quelques difficultés. Son chiffre d’affaires s’affiche en retrait de 0,9%, à 28,3 Md€, à cause notamment de la baisse de la plupart des monnaies face à l’euro. En outre, Michelin a pâti de déstockages massifs chez ses distributeurs et subi des difficultés logistiques. Le groupe pourra compter en 2025 sur les gains d’efficience tirés de la fermeture de 3 sites industriels en Allemagne et 1 usine aux Etats-Unis, annoncée fin 2023.
Les Echos du 13 février
Livraisons d’appareils ATR en hausse malgré des perturbations de la chaîne d’approvisionnement
Le constructeur d’avions turbopropulseurs ATR a renoué avec la croissance en 2023. Année durant laquelle il a livré 36 avions neufs et engrangé 40 nouvelles commandes. « C’est la 1ère année où ATR réalise un tel niveau de livraisons depuis la pandémie du Covid-19 », se réjouit Nathalie Tarnaud Laude, PDG d’ATR, dans un entretien accordé à La Tribune. « ATR a vendu au moins un appareil sur tous les continents », précise-t-elle. Les compagnies clientes d’ATR ont par ailleurs ouvert 160 nouvelles routes en 2023 avec leurs ATR 72 et ATR 42. « C’est la 1ère année également où ATR s’approche de 1,2 Md$ de chiffre d’affaires depuis 4 ans », poursuit la dirigeante. 2023 a toutefois été marqué par des perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement, avec des pénuries de matières premières et de composants, ralentissant sa montée en cadence. L’objectif pour ATR est désormais de poursuivre l’élan en stabilisant ses livraisons en 2024, et de maîtriser tous ses projets de développement. Le constructeur va par exemple lancer une étude de faisabilité sur un projet d’hybridation à horizon 2030, avec un soutien de l’État français et de ses 2 actionnaires Airbus et Leonardo. Le groupe maintient également son ambition de livrer 80 appareils d’ici à la fin de la décennie.
La Tribune du 14 février
Le RACER d’Airbus Helicopters prêt pour son 1er vol
Un 1er vol du RACER (Rapid and Cost-Effective Rotorcraft) d’Airbus Helicopters est prévu pour la fin du mois de mars 2024. Les derniers contrôles de qualité sur l’appareil achevé et ses sous-systèmes ont lieu actuellement dans les installations du constructeur à Marignane, en vue des 1ers essais. Airbus Helicopters prévoit un programme d’essais en vol d’environ 2 ans. Ce programme comprendra des essais de la fonction « eco-mode » sur les moteurs Safran Helicopter Engines Aneto-1X de l’appareil, qui devrait permettre de réduire la consommation de carburant d’environ 15%. L’appareil promet de révolutionner l’accès aux grandes vitesses pour les hélicoptères. Airbus Helicopters met en avant la facilité de pilotage de cet appareil dont la conception repose sur une architecture inédite et environ 90 brevets. Des applications militaires de l’architecture du RACER, qui se caractérise par une aile en V et 2 hélices poussantes, sont également envisagées dans le cadre du projet européen Next Generation Rotorcraft Technology.
Aerobuzz du 14 février
Airbus publie ses résultats 2023
Le groupe Airbus a publié un chiffre d’affaires en hausse de 11% à 65 446 Md€ et un résultat brut d’exploitation de 5 838 Md€. Le groupe d’aéronautique affiche en revanche un bénéfice net en baisse de 11%, à 3 789 Md€. Le résultat d’exploitation reporté est également en recul de 14%, à 4,6 Md€. L’année 2023 a vu un nombre record de prises de commandes d’avions commerciaux (2 319 avant annulations et 2 094 commandes nettes), pour une valeur totale de 186,5 Md€, qui ont porté la part de marché d’Airbus à près de 60% des commandes mondiales d’avions. Le recul des bénéfices est dû à des dépréciations et des charges exceptionnelles pour un total de 1 235 Md€, dues pour l’essentiel à une réévaluation à baisse de la valeur des commandes les plus anciennes. L’avionneur a également dû prendre une nouvelle provision de 41 M€ sur le programme A400M et de 81 M€ pour la restructuration de sa branche aérostructures. Airbus devrait retrouver et même dépasser son niveau d’avant covid en 2024, puisque le groupe vise environ 800 livraisons d’avions commerciaux et un excédent brut d’exploitation compris entre 6,5 et 7 Md€. Airbus a également confirmé la poursuite de la montée en cadence, avec un objectif mensuel de 75 A320, 14 A220 et 10 A350 en 2026. L’entrée en service cette année de l’A321 XLR a été confirmée, mais repoussée au 3ème trimestre. Enfin, les 2 autres divisions du groupe Airbus Helicopters et Airbus Defence & Space ont en effet dépassé leur niveau d’avant crise, avec respectivement 7,33 Md€ et 11,5 Md€ de chiffre d’affaires.
Ensemble de la presse du 15 février
Safran présente de solides résultats malgré des tensions dans sa chaîne d’approvisionnement
Safran a présenté ses données financières de l’année 2023 et dévoilé un chiffre d’affaires en hausse de près de 22% à 23,2 Md€. Son résultat opérationnel courant s’est quant à lui établi à 3,2 Md€, soit une augmentation de 31,5% par rapport à 2022 et son bénéfice net à 2,03 Md€, en hausse de 72% sur un an. Dans le détail, le chiffre d’affaires de sa division propulsion (moteurs civils et militaires, et turbines d’hélicoptères) a progressé de près de 25% grâce à l’importante demande en moteurs neufs, en services et en pièces de rechange. Ses prévisions 2023 anticipaient néanmoins la fabrication de 1 700 moteurs, ce qui n’a pas eu lieu en raison des difficultés d’approvisionnement en matières premières comme le titane et l’acier, touchant également les pièces moulées et forgées. Les autres divisions de Safran (Équipements et Défense et Aircraft Interiors) sont également en croissance de respectivement 17,3% et 32,8%. L’équipementier a par ailleurs enregistré une marge opérationnelle de 13,6% du chiffre d’affaires l’an dernier contre 12,6% en 2022, et un flux de trésorerie libre de 2,9 Md$ contre 2,7 en 2022. Safran devrait renouer avec son niveau d’avant-crise en 2024 et table sur un chiffre d’affaires d’environ 27,4 Md€, un résultat opérationnel courant proche des 4 Md€ et un cash-flow libre d’environ 3 Md€. Il s’attend en outre à une hausse des livraisons des moteurs Leap de 20 à 25%.
Ensemble de la presse du 15 février
Aura Aero obtient un soutien de 13,2 M€ dans le cadre de France 2030
Aura Aero vient d’être désigné lauréat du programme d’investissement France 2030 pour le lancement de son avion « ERA » de 19 places, hybride électrique, qui doit entrer en service 2028. Doté de 54 Md€ sur 5 ans, ce plan d’Etat vise à accélérer la transformation des secteurs clés par l’innovation. La startup fondée en 2018 recevra une dotation de 13,2 M€ qui permettra de couvrir une partie des coûts de recherche et développement. Cet appui de l’Etat pourrait aussi l’aider à boucler une nouvelle levée de fonds majeure. ERA sera propulsé par 8 moteurs électriques alimentés par 2 sources d’énergie différentes, ce qui permettra de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80% comparé aux avions thermiques dans la même catégorie. L’appareil compte déjà 500 précommandes par une douzaine de compagnies et d’opérateurs aériens. La valeur de ces intentions d’achat s’élève à 7,5 Md€.
La Dépêche du 15 février
Pour augmenter ses cadences de production, Airbus est vigilant face aux tensions sur sa supply chain
Après un record de commandes, et après avoir réussi à livrer 735 appareils en 2023, Airbus vise désormais la livraison de 800 appareils en 2024. Le constructeur s’engage sur une montée en cadence, notamment sur le programme A320, avec une cible de 75 avions par mois en 2026. Airbus a ainsi ouvert en 2023 une nouvelle ligne d’assemblage capable de fabriquer l’A321neo à Toulouse, et a commencé la construction d’une autre à Tianjin en Chine. Il a aussi agrandi son Delivery Center pour accélérer les livraisons avec l’ouverture à l’automne d’un nouveau bâtiment, le Terminal D. Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, suit également de près les difficultés rencontrées par la chaîne d’approvisionnement : « La supply chain est un monde fait de goulots d’étranglement à résoudre ». La filière aéronautique prévoit par ailleurs entre 20 000 et 25 000 recrutements en France en 2024 d’après le GIFAS, dont environ 45% par les grands donneurs d’ordre (Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales), presque autant par les équipementiers hors motoristes, et le reste par les PME. Pour Guillaume Faury, il ne s’agit pas tant d’embaucher que d’assurer une montée en compétences adéquate des nouveaux collaborateurs et ainsi maintenir la qualité de production des avions. « La quantité d’avions à livrer ne peut pas être réalisée au détriment de la qualité, car le rôle d’Airbus est de délivrer un mode de transport sûr », estime le dirigeant. Respectant cette ligne de conduite, Airbus avait inauguré il y a un an à Toulouse son centre de promotion de la sécurité aérienne.
Pour augmenter ses cadences de production, Airbus est vigilant face aux tensions sur sa supply chain
Les sous-traitants français de Boeing se préparent à résister à la crise du B737 Max
Alors que le système de production de Boeing est l’objet d’un audit approfondi, les experts de la FAA ont interdit toute hausse de production du B737 Max, en la gelant à 38 exemplaires par mois, jusqu’à nouvel ordre. En janvier, les livraisons de Boeing ont ainsi chuté de 29 %, à 27 avions, dont 25 B737 Max. « Ce qui arrive à Boeing constitue une grande leçon d’humilité pour la filière aéronautique mondiale. Il ne faut jamais perdre de vue que le système de management de la qualité et la sécurité des vols sont la priorité numéro un », estime Olivier Andriès, directeur général de Safran. Le motoriste français est, au sein de CFM International, coentreprise à 50-50 avec General Electric, l’unique fournisseur des moteurs Leap équipant le B737 Max. Boeing n’a cependant pas encore révisé ses plans avec ses fournisseurs pour 2024. Le constructeur prévoyait d’assembler 42 B737 Max par mois en février 2024, puis 50 appareils par mois fin 2024, avant d’atteindre une cadence mensuelle de 57,7 B737 Max d’ici 2026. Cette trajectoire est maintenant remise en cause. Boeing espère revenir à une production « proche de 38 B737 Max par mois au second semestre 2024 ». En plus de Safran, les 11 autres sous-traitants français du B737 Max se préparent également : de Crouzet (capteurs de proximité) à Latécoère (caméras), en passant par Daher (panneaux en composite), Figeac Aero (pièces élémentaires et sous-ensembles) et Lisi Aerospace notamment. Au total, une centaine de fournisseurs français de toutes tailles travaillent pour les programmes de Boeing. Ce dernier achète pour 4,3 Md$ de composants, équipements et systèmes par an à la filière aéronautique française. La fin de la crise du B787 Dreamliner, dont la production recommence à augmenter est d’autant plus une bonne nouvelle pour les 30 partenaires français du programme, parmi lesquels Safran, Thales ou encore Latécoère.
Le Figaro du 16 février