Guillaume Faury appelle l’Union européenne à repenser ses réglementations

Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, et président du GIFAS, a alerté, lors du Sommet européen de l’aéronautique civile à Bruxelles, sur le niveau excessif de réglementations européennes. Il a notamment évoqué les récentes règles européennes sur le partage des données et la cybersécurité, ainsi que la directive sur les rapports de développement durable. Selon le dirigeant, il devient difficile d’expliquer pourquoi il est toujours rentable d’investir en Europe.

La Lettre de l’Expansion du 2 décembre 2024

Entretien avec Didier Katzenmayer sur les mesures mises en place pour accompagner les sous-traitants de la filière aéronautique

Didier Katzenmayer, Directeur aux affaires industrielles au sein d’Airbus Opérations, président de l’UIMM MP-Occitanie et représentant du GIFAS en Occitanie, analyse pour La Dépêche du Midi l’enquête de la Banque de France qui a identifié 40 équipementiers aéronautiques à risque en 2023. « Des raccourcis ont été faits sur cette analyse. À aucun moment, la Banque de France n’a fait état de risque de faillite. L’étude a pointé des endettements trop élevés et une capacité d’autofinancement insuffisante. Un cocktail qui peut, éventuellement, mettre en risque certains fournisseurs », précise-t-il. « Il est inexact d’annoncer qu’il y aurait un risque de défaillance dans notre filière à cause de 40 entreprises alors que notre tissu compte plus de 800 fournisseurs aéronautiques en France dont 485 adhérents au sein du GIFAS ». Didier Katzenmayer souligne que l’aéronautique « a la chance d’avoir une filière structurée ». Les opérations de rachats et d’acquisitions au sein du secteur permettent aussi de protéger la production et de sauver des emplois et des compétences. « Le GIFAS déclenche aussi des actions structurantes via son programme Aero Excellence™ pour aider les fournisseurs à atteindre l’efficacité opérationnelle indispensable à leur pérennité. Une centaine d’entreprises en a déjà bénéficié », rappelle Didier Katzenmayer.

La Dépêche du Midi du 2 décembre 2024

Ouverture du salon Aeromart le 3 décembre

La convention d’affaires internationale Aeromart se tiendra du 3 au 5 décembre au parc des expositions Meett, près de Toulouse. Pour la 15ème édition du salon, sont attendus 4 000 participants et 1 200 entreprises originaires de 40 pays. 20 startups seront réunies au sein d’AeroLabs, une zone de démonstration et d’exposition. Parmi elles, Tidav, entreprise toulousaine qui développe un drone unique à décollage et atterrissage vertical résistant aux vents forts. Lors des conférences, il sera question du développement de la filière drone, ainsi que de la réduction des coûts de production de la supply chain, notamment. Marc Ferracci, le ministre de l’Économie et de Finances, a lancé le fonds Aero Partenaires 2, doté de 425 M€, lors de sa venue à Toulouse le 18 novembre dernier. Le 26 novembre, le GIFAS a lancé la création de l’association Aero Excellence™ International, qui met à disposition des fournisseurs une grille d’évaluation numérique pour juger de la maturité industrielle de leurs sites de production selon divers critères.

Touléco et la Dépêche du Midi du 2 décembre 2024

Crise de Boeing : quel impact sur les sous-traitants français ?

La crise que traverse Boeing a un impact sur ses 12 000 sous-traitants, parmi lesquels figurent une centaine de fournisseurs français. Les sous-traitants impliqués sur le 737 MAX et le 777X sont les plus touchés. Safran, qui motorise le 737 MAX avec son partenaire General Electric (GE) via la coentreprise CFM International, prévoit, sur l’ensemble de l’année 2024, une baisse d’environ 10% de ses livraisons de réacteurs par rapport à 2023. Le groupe lotois Figeac Aero, qui produit des pièces des réacteurs équipant le 737 MAX, est aussi concerné. Thomas Girard, le directeur général adjoint de Figeac Aero, précise néanmoins que ce moteur ne représente que 5% du chiffre d’affaires de la société. Latecoere fabrique quant à lui les portes du 787 et du 777 cargo, et le câblage du 737 MAX et du 767 ; mais Boeing ne représente que 15% de son chiffre d’affaires.

La Dépêche du Midi du 2 décembre 2024

Aéroprotec : une stratégie de diversification et d’innovation

Basé à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le groupe Aéroprotec, expert des procédés spéciaux aéronautiques, a enregistré 23 M€ de chiffre d’affaires l’an dernier, et vise 40 M€ en 2027. Une feuille de route ambitieuse portée par une stratégie de diversification et d’innovation. « J’ai souhaité de façon historique que nous soyons positionnés sur tous les programmes », explique Thierry Haure-Mirande, le dirigeant du groupe. « Aujourd’hui encore, aucun de nos clients ne représente plus de 25% de notre activité ». Le groupe, qui revendique plus de 650 qualifications et certifications aéronautiques, compte aujourd’hui 6 filiales. Son site historique de Pau, qui emploie 90 personnes, a réalisé 9 M€ de chiffre d’affaires l’an dernier.

Air & Cosmos du 2 décembre 2024

Malaysia Airlines accueille son premier A330neo

Malaysia Aviation Group (MAG), la société mère de Malaysia Airlines, a récemment intégré à sa flotte le 1er A330neo. Ce nouvel avion, le premier d’une série de 20 exemplaires loués auprès d’Avolon, « représente une avancée notable en termes d’efficacité énergétique et d’amélioration de l’expérience passagers », souligne Airbus. MAG déploiera cet appareil sur diverses routes en Asie et dans le Pacifique, ainsi que sur des liaisons sélectionnées vers le Moyen-Orient.

Air Journal du 2 décembre 2024

Gaches Chimie s’implante en Allemagne avec Spectrum

Le distributeur de produits chimiques Gaches Chimie, installé à Toulouse, s’implante en Allemagne en rachetant le groupe Spectrum, près de Cologne. Spectrum lui apporte une centaine de clients en Allemagne et dans les pays d’Europe de l’Est, en majorité dans l’industrie aéronautique. « Les groupes industriels de l’industrie aérospatiale et de la défense avec lesquels nous travaillons nous demandent de les accompagner en Allemagne », explique Pierre Gaches, président du groupe. Gaches Chimie est implanté dans 8 pays étrangers : Maroc, Tunisie, Espagne, Pays-Bas, Mexique, Inde, Canada et désormais Allemagne.

Les Echos du 28 novembre 2024

Supply chain : les enjeux du « ramp-up »

À l’occasion de l’ouverture du salon Aeromart, le magazine Air & Cosmos consacre un dossier à la supply chain aéronautique, confrontée à des enjeux de « ramp-up » face à une montée en cadence ambitieuse. Les objectifs d’Airbus sont d’environ 770 appareils livrés cette année. Cela représente un défi industriel. « Nous nous adaptons en permanence à la complexité et aux évolutions rapides de notre environnement opérationnel, marqué par des incertitudes géopolitiques et par les difficultés spécifiques de notre chaîne d’approvisionnement, qui se sont matérialisées au cours de l’année 2024 », indique Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus. Didier Katzenmayer, Directeur aux affaires industrielles au sein d’Airbus Opérations, président de l’UIMM MP-Occitanie et représentant du GIFAS en Occitanie, précise : « l’accompagnement des acteurs de la supply chain est absolument primordial. Pour cela a été lancé un nouveau fonds d’investissement sectoriel (Aero Partenaires 2, qui vise 800 M€ d’encours à terme, NDLR). Outre les grands donneurs d’ordre industriels – Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales -, il est porté par des partenaires financiers, à l’instar de Tikehau Capital et du Crédit Agricole, sans oublier Bpifrance. Ce nouveau fonds accompagnera la nécessaire structuration de la filière. L’accent sera mis sur les sous-traitants et fournisseurs de plus petite taille, qui ont besoin d’un soutien opérationnel et financier ».

Air & Cosmos du 28 novembre 2024

Supply chain : une filière « en ordre de marche »

« Les entreprises de la supply chain sont en ordre de marche », estime Olivier Renne, responsable du secteur aéronautique à la Dreets Occitanie, même si certaines difficultés existent, telles que le manque de liquidités. Mikel Charritton, directeur général de Lauak (1 850 salariés, CA 2023 : 165 M€), groupe basque spécialisé dans la fabrication de pièces et de structures aéronautiques, se réjouit de ne pas rencontrer pour l’heure de difficultés en termes de production. Cependant, reconnaît-il, « compte tenu des niveaux d’endettement qui sont les nôtres, il nous faut être agiles et trouver des solutions ». « Mecachrome a fait le choix de consacrer toute [son] énergie au ramp-up », indique Christian Cornille, président du groupe, qui recrute chaque année entre 200 et 400 personnes. Sogeclair, spécialisé dans l’ingénierie de haute technologie, vise quant à lui 250 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2030, indique son directeur général Olivier Pedron.

Air & Cosmos du 28 novembre 2024

Expleo : accompagnateur des acteurs aéronautiques

Dans le cadre de son dossier dédié au « ramp-up » de la supply chain, Air & Cosmos consacre un article à Expleo, prestataire de services en ingénierie, technologie et conseil qui accompagne les donneurs d’ordre et les équipementiers et ETI de la supply chain aéronautique, en France et à l’international. Le groupe déploie différents types de services : les activités de bureau d’études, mais aussi l’industrialisation ou l’accompagnement dans les démarches de qualité et de conformité. Il joue aussi un rôle d’innovateur, agissant sur des dossiers liés notamment à la propulsion hydrogène à la demande d’avionneurs et d’équipementiers tout en investissant lui-même sur des sujets de rupture. « La feuille de route du secteur est claire et en matière de décarbonation, l’objectif de 2050 est dans toutes les têtes », insiste Alexandre Willemont, senior vice-président Aéronautique. « Nous travaillons de façon proactive sur des sujets d’optimisation, adaptés aux enjeux de soutenabilité environnementale ».

Air & Cosmos du 28 novembre 2024

L’avion électrique d’Aura Aero effectue son premier vol

L’Integral E, la version électrique de l’avion biplace d’Aura Aero, a effectué mardi 3 décembre, son 1er vol d’essai depuis l’aéroport de Toulouse-Francazal. Dédié à la formation, à la voltige et au loisir, l’appareil disposera d’une autonomie de près d’1h30 et ses batteries pourront être rechargées. Le coût de l’heure de vol devrait être divisé par 2, par rapport à un avion thermique de cette catégorie. Son entrée en service est prévue en 2026, au terme de 2 ans d’essais en vol.

Ensemble de la presse du 3 décembre 2024

L’aérodrome de Toussus-le-Noble comme vecteur d’économie

4ème aéroport français en nombre de vols, derrière Roissy, Orly et Nice, l’aérodrome de Toussus-le-Noble représente plus des 2/3 du foncier de la commune et 80 % de ses emplois. Il accueille particulièrement de nombreux vols d’entraînement. Localement, l’activité croissante de l’aérodrome est parfois vue comme une source de nuisances pour le territoire, mais la maire, Vanessa Auroy, veut inverser cette tendance et en faire un véritable atout économique. La maire de la petite ville des Yvelines, de 1 250 habitants, multiplie les initiatives telles qu’un partenariat avec IfStart et son accélérateur de croissance Aéro106.

Les Echos du 4 décembre 2024

Aeromart : focus sur les startups de l’aviation décarbonée

L’organisation des GreenAeroDays le 3 décembre au sein du salon Aeromart à Toulouse a été l’occasion d’un tour d’horizon de startups de l’aviation décarbonée. Aura Aero vient de réaliser le 1er vol d’Integral E, son avion biplace électrique, « une première mondiale », a souligné la société. Beyond Aero développe quant à elle son projet d’avion d’affaires à hydrogène, tandis que Voltaero travaille sur une gamme d’avions hybrides électriques et Ascendance Flight Technologies sur un VTOL hybride. Commentant la récente faillite de l’allemand Lilium, Thibault Baldivia, cofondateur d’Ascendance Flight Technologies, a commenté : « le positionnement sur les taxis volants urbains a moins le vent en poupe aujourd’hui que l’aviation régionale ou des usages de substitution comme le proposent Voltaero, Aura Aero ou Ascendance ».

La Tribune du 5 décembre

Les organisations patronales s’alarment de la chute du gouvernement

Les dirigeants des organisations patronales regrettent les conséquences de la censure du gouvernement Barnier, craignant une déstabilisation des entreprises. Le président du MEDEF, Patrick Martin, a déclaré mercredi à l’AFP : « La France et ses entreprises ont besoin de retrouver très rapidement de la stabilité et de la visibilité avec un gouvernement qui devra établir la confiance et tracer une trajectoire économique crédible ». Lundi, la CPME avait mis en garde contre les conséquences d’une censure, qui « ne ferait qu’accroître les difficultés » des entreprises. Pour l’U2P, qui représente les entreprises de proximité, « la France a besoin d’une boussole et ne pourra pas préparer le redressement de ses comptes publics sans l’adoption d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale et d’un projet de loi de finances pour 2025 ».

La Tribune du 5 décembre

Entretien avec Olivier Andriès (Safran)

Olivier Andriès, directeur général de Safran, accorde un entretien au Figaro. Il appelle à une politique favorable aux entreprises pour réindustrialiser le pays, estimant que « le projet de loi de Finances 2025, tel qu’en l’état, n’est pas favorable aux entreprises. Il pénalise celles qui investissent et paient l’essentiel de leurs impôts en France ». Le dirigeant rappelle que « Safran est un groupe aéronautique mondial, aux racines françaises, dont nous sommes fiers. C’est l’une des entreprises les plus engagées, avec des implantations sur tout le territoire. 90% de notre R&D et 50% de nos salariés sont basés en France. Mais 90% de notre chiffre d’affaires sont réalisés à l’international et nous participons pleinement à la balance commerciale dont l’aéronautique est la première contributrice ». Si la contribution « exceptionnelle » sur l’impôt sur les sociétés est votée, elle représentera pour Safran « une charge supplémentaire de 500 M€ entre 2025 et 2026 ».

Le Figaro du 5 décembre

Safran prévoit une croissance du CA d’environ 10% en 2025

Safran, qui organise ce jeudi une journée investisseurs (CMD’24), a déclaré prévoir une croissance du chiffre d’affaires d’environ 10% en 2025, ainsi qu’un bénéfice opérationnel courant entre 4,7 et 4,8 Md€ à périmètre constant, avec une génération de cash-flow libre entre 2,8Md€ et 3 Md€. La croissance du chiffre d’affaires sur la période 2024-2028 devrait atteindre un taux de croissance annuel moyen de 7% à 9%, portée par la croissance du trafic aérien, les budgets de défense, la montée en cadence de la production, et les prix, a ajouté Safran.

Ensemble de la presse du 5 décembre

Forte progression des livraisons d’avions d’aviation générale en 2024

Selon les chiffres publiés par la General Aviation Manufacturers Association (GAMA), sur les 9 premiers mois de 2024, les livraisons d’avions sont en hausse de 6,3% en nombre et de 20,5% en valeur. Cette forte dynamique est portée par le segment des jets d’affaires (+10,1% en nombre). Les livraisons d’hélicoptères ont quant à elles progressé de +1,1% sur les 3 premiers trimestres de 2024 par rapport à la même période de 2023. En valeur, la hausse est de +0,5%.

Aerobuzz du 4 décembre

Des startups françaises face au défi environnemental

Dans un hors-série, Capital consacre une enquête aux performances de startups françaises de haute technologie, notamment dans les domaines aéronautique et spatial. Sirius Space Services, Dark, Latitude et Beyond Aero sont notamment citées. « Notre gamme comprend 3 lanceurs spatiaux capables de propulser des charges de 175 kg, 700 kg et 1,2 tonne en orbite basse », explique Antoine Fourcade, PDG et cofondateur de Sirius Space Services. Le CNES vient de commander 5 vols à la société, basée à Colombes (Île de France). Sous la direction d’Eloa Guillotin, Beyond Aero a déjà enregistré quant à elle des lettres d’intention pour l’achat de 96 appareils. La startup développe un avion d’affaires capable d’emporter 6 à 8 passagers avec une autonomie de 1 500 km. Il devrait être mis sur le marché à l’horizon 2030.

Capital de décembre 2024

5 startups françaises de l’aérospatial récompensées

« Aerospace Angels », réseau d’investisseurs privés spécialisé dans le financement et l’accompagnement de startups de l’aéronautique et du spatial a décerné des prix aux startups jugées les plus prometteuses de l’Hexagone. Le prix de l’innovation dans les communications a été décerné à la Toulousaine Skyted. Le prix des nouvelles mobilités aériennes a été remis à l’avionneur Aura Aero, basé sur l’aéroport de Toulouse-Francazal. Il distingue à la fois son avion biplace électrique, l’Integral E, qui a réalisé son 1er vol le 3 décembre dernier, mais aussi ERA, son projet d’avion régional hybride électrique de 19 places. La startup RISE basée à Poitiers a reçu le prix des services aéronautiques, et Windlair basée à Blagnac, celui du drone de l’année. Le prix des nouveaux services de surveillance a été attribué à l’entreprise parisienne Hoverseen.

La Dépêche du 6 décembre 2024