La Malaisie commande 2 ATR 72 MPA au salon de Langkawi
Le ministère de la Défense malaisien a profité du salon LIMA 2023 (Langkawi International Maritime and Aerospace Exhibition) organisé du 23 au 27 mai à Langkawi en Malaisie pour signer le contrat d’acquisition des 2 ATR 72 MPA (Maritime Patrol Aircraft). Le contrat de 790 millions de Ringgits (160 M€) comprend la livraison des 2 appareils, basés sur la plateforme civil ATR72-600, ainsi que les services intégrés de soutien logistique et de formation associés. Les avions remplaceront des Super King Air (Beechcraft). L’ATR 72MPA embarque notamment le système de mission ATOS (Airborne Tactical Observation and Surveillance) de Leonardo qui dialogue avec une multitude de capteurs tels qu’un radar de surveillance multimode ASA, une tourelle de capteur électro-optique (EOST) dotée de caméras couleur et monochromes, un système d’identification automatique (AIS) et un système de radiogoniométrie aéroporté (ASARSDF). Le ministère de la Défense malaisien a également signé une quarantaine d’autres contrats durant le salon de Langkawi pour un total de près de 2,2 Md€, dont une commande de 18 chasseurs légers FA-50 Fighting Eagle auprès de Korea Aerospace Industries (KAI) et la location de 4 UH-60A+ Blackhawk de Sikorsky de seconde main auprès de la société malaisienne Aerotree Defence and Services.
Le Journal de l’Aviation du 30 mai
Décomatic espère doubler ses recettes grâce aux commandes militaires
Le groupe industriel Décomatic, spécialisé dans les pièces de visserie de haute précision notamment pour l’aéronautique et la Défense, vient d’entamer la 3ème phase de son plan de transformation démarré en 2022. Le plan, baptisé Deco 3E, donnera lieu à un audit complet des méthodes et de l’organisation au sein de l’entreprise basée à Sainte-Maure de Touraine en Indre-et-Loire avec pour objectif l’optimisation des process, afin de tendre vers le « zéro défaut ». « Décomatic, qui réalise vis, boulons, rondelles et raccords pour les secteurs économiques régulés, n’a pas droit à l’erreur ni en termes de qualité, ni en termes de délais, précise son PDG, Olivier Boijoux. L’utilisation de métaux rares, comme le titane, ou d’alliages très performants tels que l’Inconel et l’acier-inox aéronautique nous conduit également à respecter une exigence maximale pour la fabrication de nos produits ». Le sous-traitant, fondé en 1963, compte 2 segments majeurs de clientèles : les avionneurs comme Dassault Aviation, Airbus Helicopters et Boeing, au même titre que Safran Electronics & Défense ainsi que le missilier MBDA, et le spatial, avec le groupe américain Riber. La société, qui a réalisé près de 4 M€ de chiffre d’affaires en 2022 et emploie 45 salariés, compte doubler ses performances d’ici 4 ans. Décomatic compte sur ses nouvelles capacités de production pour épaissir son carnet de commandes et en outre, diversifier sa typologie de clientèles, en touchant d’autres secteurs d’activités régulés comme les industries nucléaire et maritime. Cette diversification devrait passer par des acquisitions afin d’acquérir les compétences nécessaires. 2 dossiers de croissance externes seraient ainsi en phase d’aboutir, selon Olivier Boijoux.
Les Echos et La Tribune du 30 mai
Figeac Aero étend son partenariat avec Safran Nacelles sur les A320neo en Leap-1A
Figeac Aero a annoncé la signature d’un nouvel accord avec Safran Nacelles sur la production en France et au Maroc de pièces métalliques pour les nacelles des A320neo, équipés de moteurs Leap-1A. Safran Nacelles conçoit, intègre et assure le support et le service après-vente des nacelles pour les principaux avionneurs : Airbus, Comac, Dassault Aviation, Bombardier ou Gulfstream. L’accord prévoit un schéma industriel multi-sites, permettant d’accompagner les cadences de production de Safran Nacelles : en France, avec une part significative de la production à Figeac, et au Maroc, à Casablanca, où une cinquantaine d’emplois qualifiés seront créés, sur un nouveau site de production dont la construction a déjà commencé. Il s’agit de l’extension d’un contrat existant, dont la valeur totale représente un montant de près de 140 M€ sur une durée de 10 ans, soit un chiffre d’affaires additionnel d’environ 80 M€ par rapport à l’accord initial. Bénéficiant d’un approvisionnement sécurisé, les premières livraisons sont prévues au cours du 2ème semestre de l’exercice 2023-2024.
Ensemble de la presse du 31 mai
Grâce à Absolute Aviation, Pipistrel renforce sa présence en Afrique
Avec la nomination d’Absolute Aviation, en tant que distributeur dans 11 pays d’Afrique australe et centrale, Pipistrel renforce son réseau de vente en Afrique. Partenaire de longue date de Textron Aviation en tant que représentant agréé pour la vente, l’entretien et les pièces détachées de Cessna et Beechcraft en Afrique australe et centrale, Absolute Aviation se chargera de la vente, de l’entretien et de la formation pour les avions ultralégers, les avions de sport légers et les avions certifiés de Pipistrel, notamment l’Alpha Trainer, le Velis Electro, l’Explorer et le Panthera. Absolute Aviation, dont le siège se trouve à l’aéroport international de Lanseria en Afrique du Sud, desservira l’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe.
Air & Cosmos du 31 mai
Lynred double sa surface de production en Isère
Lynred, spécialiste des détecteurs infrarouges pour caméras, vient de lancer l’extension de son site industriel de Veurey-Voroize, dans l’agglomération de Grenoble, dont le bâtiment principal hébergera sa nouvelle unité de production. L’investissement s’élève à 85 M€ pour la société, dont le chiffre d’affaires montait à 233 M€ en 2022. La partie principale de l’enveloppe sera consacrée aux salles blanches. L’entreprise doublera ainsi la surface de ces espaces à l’atmosphère contrôlée, nécessaires pour limiter les pollutions pendant le processus de fabrication à partir de plaques de silicium. Les détecteurs hybridés, destinés aux secteurs de l’aéronautique, du spatial et de la Défense, 10 fois plus chers que les bolomètres, l’autre famille de produits de l’entreprise ciblant le marché automobile, constituent environ 45% des ventes de Lynred en volume. Les premiers équipements doivent arriver dans les nouvelles salles blanches en décembre 2024 pour une pleine production à partir d’octobre 2025. Lynred se donne ainsi les moyens de multiplier par 2 sa capacité de production de détecteurs hybridés et par 7 celles de bolomètres à l’horizon 2032. Avec son nouveau site, baptisé « campus de l’infrarouge », Lynred veut accompagner la montée en puissance de ses recrutements : les effectifs doivent grimper à 1 300 à l’horizon 2030. Des activités doivent également être rapatriées des autres sites français de Moirans, en Isère, et de Palaiseau, en Essonne.
Les Echos du 1er juin
Collins Aerospace va doubler son activité nacelles à Toulouse d’ici 2026
50 ans après sa 1ère nacelle, Collins Aerospace fait grandir son activité aérostructures à Toulouse, portée par la nouvelle ligne d’assemblage d’Airbus dédiée à l’A320neo et la montée en cadence sur le programme A350. « Nous devons atteindre aujourd’hui environ 16 000 exemplaires livrés depuis la création du site », retrace Patrick Galopin, directeur général de Collins Aerospace Aerostructures. Le groupe emploie sur ses 2 sites 500 personnes, 380 sur l’usine de production et 120 sur le centre de réparation, et projette de porter l’effectif à 650 collaborateurs d’ici 2026. Collins Aerospace est le seul fournisseur de nacelles d’Airbus sur les moteurs Rolls-Royce de l’A350, un programme qui représente à lui seul la moitié de son activité aérostructures. Le groupe américain forme également un duopole avec Safran sur la fourniture de nacelles sur l’A32neo. Outre cette activité historique, Collins Aerospace assemble depuis près de 10 ans des éléments majeurs comme des trains d’atterrissage pour l’A350-1000 et a remporté récemment la fabrication de nacelles pour le Falcon 6X de Dassault Aviation. « En 2019, notre année record, les cadences étaient montées à 10 avions par mois sur l’A350 contre 5 aujourd’hui, mais il existe de belles perspectives pour remonter à 9 avions » explique Patrick Galopin. « Grâce à la nouvelle chaîne d’assemblage de l’usine Lagardère, nous allons doubler notre volume de production d’ici 2026. Tous programmes confondus, nous produisons aujourd’hui 140 nacelles par an et nous prévoyons de quasiment doubler ce volume d’ici 2 ans et demi », poursuit-il. Le site toulousain s’est doté de lignes mobiles pour assembler plus vite les nacelles de l’A320neo. Collins Aerospace l’a progressivement amené au niveau de tous les standards de l’usine 4.0 et a opté pour une organisation zéro papier. Cette année, le groupe a engagé 6 M€ pour se doter d’une nouvelle cabine de peinture qui sera opérationnelle courant 2024, avant des travaux d’isolation des bâtiments et l’installation de panneaux solaires sur le parking. Enfin, Collins Aerospace est engagé sur des programmes européens portant sur la conception d’un réservoir à hydrogène, d’un nouveau type d’aile ou encore d’un moteur où serait injecté de l’eau pour diminuer les sources de pollution des moteurs.
La Tribune du 1er juin
Photonis veut mettre la radiographie neutronique au service de l’industrie aéronautique
Alors qu’aujourd’hui, l’imagerie neutronique n’est accessible qu’aux centrales nucléaires ou aux sites de recherche, Photonis, une ETI de Nouvelle-Aquitaine, veut miniaturiser la radiographie aux neutrons dans un dispositif transportable pour la mettre à la portée des industriels de l’aéronautique et des batteries électriques. Pour l’aéronautique, qui doit se convertir à l’hydrogène et revoir tous les alliages de son système de combustion, l’imagerie neutronique serait « un formidable moyen de contrôle dans la conception des futurs matériaux et de vérification des circuits hydrauliques des trains d’atterrissage », suggère Olivier Merlin, directeur du programme Neutronis chez Photonis. Concernant les batteries électriques, « les rayons X ne voient pas le lithium », d’où « l’intérêt du groupe ACC » pour le procédé, assure Olivier Merlin. Le groupe qui emploie 1 200 salariés et réalise 220 M€ de chiffre d’affaires, dont 90 % à l’export, rapatrie son prototype à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, son siège en France, dans un bâtiment qui sera livré fin juin, en vue de poursuivre la R&D avec un budget de 2,5 M€. Photonis vise une commercialisation du programme Neutronis d’ici à 2 ans.
Les Echos du 1er juin
EFW produira les coffres à bagages des A320
La coentreprise formée par ST Engineering et Airbus, Elbe Flugzeugwerke GmbH (EFW), vient de remporter un contrat pour produire des coffres à bagages de grandes dimensions, de type Airspace L Bin, pour équiper la famille A320. Ces coffres à bagages offrent jusqu’à 60% d’espace supplémentaire par rapport à la précédente génération de compartiments présents dans la famille d’avions monocouloirs européens. Ils seront proposés en retrofit, avec un temps de modification cabine de seulement 3 à 5 jours. EFW a précisé que ses nouveaux coffres à bagages seront produits sur son site de Kodersdorf, en Saxe, avec des moyens industriels automatisés. Les Airspace L Bin bénéficient d‘une installation plus simple, n’impactant pas la structure des cabines existantes, que les XL Bin de la cabine Airspace.
Le Journal de l’Aviation du 1er juin
Safran Aerosystems veut reprendre les activités aéronautiques d’oxygène et d’azote d’Air Liquide
Safran Aerosystems a annoncé jeudi 1er juin commencer des négociations exclusives avec Air Liquide pour la reprise des activités aéronautiques oxygène et azote du groupe, spécialiste des gaz industriels. L’opération ne devrait pas être finalisée avant début 2024, et sa valeur envisagée n’est pas divulguée pour le moment. Elle porte sur un ensemble regroupant 218 salariés et représentant un chiffre d’affaires de plus de 40 M€ en 2022. Ces activités, tout comme les salariés concernés, sont implantées sur le Campus Technologies Grenoble d’Air Liquide, à Sassenage, en Isère, et seront maintenues sur le site. Le groupe français spécialiste des gaz industriels ne dispose pas d’autres actifs de ce type dans le monde. De son côté, l’activité Systèmes oxygène de Safran Aerosystems représente un chiffre d’affaires annuel d’un peu plus de 200 M€ et regroupe 500 salariés, principalement sur ses sites de R&D et de production à Plaisir, dans les Yvelines, et à Lancaster, dans l’Etat de New-York. En revanche, le projet exclut la reprise des activités d’Air Liquide dans le domaine de la cryogénie d’hydrogène pour l’aéronautique. Cette acquisition permettrait à Safran Aerosystems de venir compléter ses gammes d’équipements de sécurité utilisés par les équipages, les pilotes et les passagers d’avions civils et militaires, ainsi que d’hélicoptères.
Ensemble de la presse du 2 juin
Thales confirme ses bonnes tendances de long terme et recrute plus d’ingénieurs
A l’occasion de son assemblée qui s’est tenue mi-mai 2023, Thales a confirmé les bonnes tendances de long terme dont il bénéficie dans ses 3 pôles, Aérospatiale (aéronautique civile et spatiale), Défense et sécurité, et Identité et sécurité numériques (DIS). Pascal Bouchiat, directeur général finance et systèmes d’information, a souligné que la croissance était toujours là, avec des hausses des prises de commandes de 14% au 1er trimestre, dépassant les 3,4 Md€ et de 9,4% du chiffre d’affaires, à plus de 4 Md€, tiré particulièrement par l’aéronautique civile et par les DIS. Les objectifs annuels n’ont cependant pas été relevés, Thales vise une croissance organique comprise entre 4% et 7%, soit un chiffre d’affaires entre 18 et 18,5 Md€. « Le groupe a gagné beaucoup de commandes et prévoit de croître. Or, dans nos métiers, la croissance est corrélée au nombre d’ingénieurs, nos cerveaux », a souligné Patrice Caine, PDG de Thales. Plus de 11 500 personnes ont rejoint le groupe l’an dernier, et ce devrait encore être environ 12 000 personnes cette année. Le groupe met l’accent sur la France, qui représente encore la moitié des effectifs, et a lancé des campagnes auprès des écoles pour séduire des jeunes et notamment des femmes. Thales compte ainsi 33 000 ingénieurs sur 80 000 salariés.
Boursorama du 2 juin
Airbus reçoit une commande d’Air Algérie pour 7 gros porteurs
Airbus a annoncé jeudi 1er juin que la compagnie aérienne Air Algérie lui avait passé une commande ferme pour 7 avions gros porteurs. Ce contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur 5 A330-900 et 2 A350-1000. Les appareils lui permettront de moderniser sa flotte long-courrier, actuellement composée de 8 A330-200. Ils augmenteront ses capacités par la même occasion. Ils lui permettront surtout de se renforcer sur les dessertes régionales et de proposer un programme élargi de destinations transcontinentales. Le choix de ces 7 avions avait déjà été arrêté en avril, lorsqu’Air Algérie avait indiqué qu’elle se tournerait vers Boeing pour le renouvellement de sa flotte moyen-courrier, soit 8 B737-9, dont le contrat d’acquisition a été signé en mai, et vers Airbus pour celui de sa flotte de gros-porteurs. Elle a également acquis 10 appareils en leasing pour moderniser sa flotte à plus court terme. A la fin du mois d’avril 2023, les familles A330 et A350 avaient enregistré respectivement 1 775 et 967 commandes fermes, a précisé Airbus dans un communiqué de presse.
Ensemble de la presse du 2 juin
Boeing produit désormais 4 B787 Dreamliner par mois
Après avoir « stabilisé » la production des B787 Dreamliner à 3 exemplaires par mois en avril, contre 14 avant la pandémie de Covid-19, Lane Ballard, vice-président et directeur du programme B787, a déclaré le mardi 30 mai, que le rythme des biréacteurs long-courrier était désormais de 4 avions par mois. l a aussi confirmé que l’objectif de 5 avions par mois devait être atteint d’ici la fin de l’année. Boeing prévoit notamment d’ajouter une 2ème ligne de production B787 à North Charleston, en Caroline du Sud, tout en achevant les modifications réclamées par la FAA. La FAL historique des B787 à Everett participe aussi à ces modifications, a ajouté Lane Ballard lors d’une visite de presse dans les installations de Caroline du Sud. L’objectif affiché de Boeing est de livrer en 2023 entre 70 et 80 B787 Dreamliner. Entre le début de l’année et fin avril, 17 avions de la famille B787 ont rejoint les flottes de leur clients et 533 restent à livrer.
Air Journal du 2 juin