DEFENSE

L’USAF prépare le remplaçant du E-3G Sentry

C’est peut-être le début du remplacement d’un des appareils les plus précieux du parc aérien américain. L’USAF a annoncé sa volonté de rechercher des informations sur un nouvel avion capable de remplir les tâches d’un avion de détection radar et d’accueillir un poste de commandement (AEW&C). Basé sur le Boeing 707-320B, le E-3 Sentry est l’un des avions les plus connus du parc aérien américain grâce à son rotodome situé au-dessus de l’appareil. Mis en service en 1977, il permet à l’USAF de disposer d’un radar aérien amélioré : en plus de détecter des appareils en vol, il peut aussi suivre des avions volant au ras du sol ou encore faire la différence entre un avion ennemi et un avion allié. L’USAF a publié le 9 février une demande d’information (Request For Information, RFI) visant à trouver des industriels capables de fournir un remplaçant aux 31 E-3G Sentry de sa flotte. Durant 30 jours, l’USAF va ainsi analyser les différentes propositions des candidats disponibles sur le marché. Cette étape n’impliquera cependant pas obligatoirement le lancement d’un appel d’offre, mais elle maintient 2023 comme année limite du lancement de son appel d’offre et ce, pour pouvoir commencer les essais de deux prototypes en 2028. Pour l’instant, il n’est donc pas question d’un retrait à court terme des E-3G Sentry américains, qui viennent d’ailleurs d’être améliorés.

Air & Cosmos du 17 février

Un rapport parlementaire évoque l’idée de porter le budget de la Défense à 2,5% du PIB

Dans un contexte où un conflit de haute intensité n’est plus considéré comme une hypothèse d’école, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès estiment que la remontée en puissance des forces françaises doit se poursuivre et garantir la hausse annuelle prévue de +3 Md€ jusqu’en 2025. Et encore, il ne s’agit que du minimum. « Sous réserves de rester avec les mêmes ambitions, il y a un besoin complémentaire de 20 à 30 Md€ sur la prochaine LPM. Ce qui mène, grosso modo, à un effort de 2,5% du PIB (…) pour avoir notre modèle d’armée complet », a expliqué Jean-Louis Thiériot, lors de l’examen d’un rapport sur la préparation à la haute intensité, co-écrit avec Patricia Mirallès. Les deux députés ont livré quelques déficits capacitaires dont souffrent actuellement les forces françaises. S’agissant de l’Armée de l’Air et de l’Espace, le nombre de ses avions de combat est insuffisant ; ses capacités en matière de transport aérien médian devront être renouvelées (les C-235 n’étant pas éternels). Et la question des hélicoptères de transport lourd reste posée. Pour Jean-Louis Thiérot, porter le budget des armées à 2,5% du PIB aurait un réel bénéfice pour l’économie française : « un euro investi dans la défense rapporte davantage. (…) c’est un secteur industriel vital pour la France, réparti sur tout le territoire (…) permettant à la fois d’avoir l’outil de défense dont on a besoin mais aussi de développer des technologies qui nous servent sur d’autres marchés », a plaidé le député.

Opex360 du 16 février

Comment Thales s’organise pour répondre aux besoins du Rafale

Thales, qui fournit des équipements critiques pour le Rafale de Dassault Aviation, s’organise pour répondre aux ventes record de l’avion de combat à l’export. Thales fournit, notamment le radar à balayage électronique, assemblé sur son site bordelais. Le groupe envisage de produire jusqu’à une cadence de 4,5 équipements par mois, cadence qui pourrait être atteinte à l’horizon 2025, contre 2,5 actuellement. Le recrutement figure parmi les priorités industrielles : selon le détail présenté par L’Usine Nouvelle, les sites qui conçoivent et produisent les systèmes de combat électronique (Etrelles, Bordeaux, Elancourt) vont recruter 300 personnes en 2022, les sites et les usines qui travaillent sur les équipements de radiocommunication et de navigation (Gennevilliers, Cholet, Laval et Brive) vont recruter 200 personnes, et les activités d’optronique (basées à Elancourt) vont nécessiter l’embauche d’une soixantaine de personnes. A ces embauches, s’ajoutent des investissements industriels. Le site d’Etrelles va bénéficier d’une extension de 1200m2, celui de Brest (Finistère) de 650 m2 et celui de Bordeaux de 450 m2. Le site d’Elancourt en région parisienne va accroître ses capacités de production optronique de 280 m2. Au total, c’est une quarantaine de bancs d’essais supplémentaires qui vont être acquis d’ici à 2025 pour l’ensemble des sites, indique L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle du 21 février

SCAF : l’A400M lance pour la première fois un drone en plein vol

Un avion de transport multirôle Airbus A400M « Atlas » a déployé un drone en plein vol pour la première fois. Il s’agit d’une « fonction vitale pour le système de combat aérien du futur (SCAF) », souligne Airbus. Le drone a été déployé au-dessus du nord de l’Allemagne. Son parachute s’est déployé peu après, le déposant en toute sécurité au sol. Tout au long de l’exercice, le drone est resté connecté à son avion-mère, l’A400M, et lui a transféré des données à l’aide du nouveau système MACCS (Modular Airborne Combat Cloud Services). « À l’avenir, ces aéronefs sans pilote, appelés « Remote Carriers », pourront servir de multiplicateurs de force pour diverses missions, tout en maintenant les pilotes à l’abri du danger. L’association d’aéronefs pilotés et non pilotés (MUM-T) permettra aux Remote Carriers d’opérer de concert avec les aéronefs pilotés, ouvrant ainsi de nouveaux champs tactiques pour surprendre, tromper, dissuader, saturer et frapper les adversaires », explique Airbus.

Aviation Report du 22 février

Le ministère de la Défense serbe a commandé deux Airbus C295

Airbus fait part d’une commande de deux avions C295 par le ministère de la Défense serbe, contrat qui fera de l’armée de l’Air serbe le 36ème opérateur dans le monde pour cet appareil. Le contrat a été signé à Madrid en présence de hauts membres du gouvernement de la République de Serbie et de l’Espagne. Ce contrat sera accompagné d’un accord de supervision de gouvernement à gouvernement entre les ministères de la Défense d’Espagne et de la République de Serbie, qui vise à étudier le développement de futurs programmes de défense entre les deux nations. « Airbus s’engage à maintenir et à favoriser son étroite collaboration avec la République de Serbie, qui exploite déjà les solutions militaires d’Airbus », précise l’avionneur. Les deux appareils, en configuration transport, seront équipés de la suite avionique moderne Collins Aerospace Pro Line Fusion et contribueront à renforcer les capacités de transport aérien de la République de Serbie. Les livraisons devraient commencer à la fin de 2023. Avec un total de 281 commandes dans le monde et plus d’un demi-million d’heures de vol en exploitation, le C295 « est le leader incontesté de son segment », souligne Airbus.

ABC Bourse du 24 février

Le Royaume-Uni entend passer une nouvelle commande d’A400M

Le ministère britannique de la Défense (MoD) révèle son intention d’acquérir des avions de transport militaires A400M supplémentaires auprès d’Airbus. Cette future acquisition, pour laquelle aucune date n’est mentionnée, est évoquée dans le Defence Equipment Plan 2021-2031, un rapport dressant la liste des équipements militaires nécessaires pour les 10 prochaines années. La Royal Air Force est sur le point de compléter sa flotte de 22 appareils déjà commandés, les deux derniers exemplaires devant être livrés en 2022.

Flight Global et Le Journal de l’Aviation du 24 février

Dernier vol du Mirage 2000N en France

Le dernier Mirage 2000N encore en service avec DGA Essais en Vol a effectué son dernier trajet le 22 février 2022. C’était le dernier avion de ce type encore en service en France, et donc dans le monde, le Mirage 2000N n’ayant jamais été exporté en raison de sa spécificité nucléaire. DGA Essais en Vol a utilisé un total de trois Mirage 2000N, précise Aerobuzz.

Aerobuzz du 24 février