Latécoère annonce une nouvelle recapitalisation
Handicapé par un manque de diversification dans les aérostructures, l’équipementier Latécoère, qui affronte une mauvaise passe financière avec une dette de près de 300 M€, est parvenu à mettre sur pied une restructuration financière. Elle passera d’abord par une augmentation de capital, de la part de son actionnaire majoritaire, Searchlight Capital Partners, pour un montant minimum de 100 M€. Le plan prévoit également un prêt immédiat de 45 M€ accordé par ce fonds de capital-investissement. En contrepartie, l’équipementier aéronautique va obtenir une réduction de sa dette de 183 M€ de la part de l’État et de la Banque européenne d’investissement.
L’Usine Nouvelle du 12 juin
Satair devient le distributeur exclusif des produits électroniques de cabine d’Airbus
Satair a signé un accord avec Airbus Operations GmbH – Cabin Electronics, faisant de Satair le distributeur exclusif des produits d’électronique de cabine d’Airbus, comprenant les panneaux d’assistant de vol et les unités de service aux passagers, le système clé de la cabine de l’avion qui permet de gérer l’éclairage de la cabine, les fonctions du système de service aux passagers, les signaux EVAC (évacuation), l’interphone de la cabine et la surveillance du système de la cabine. Le nouvel accord élargit une relation commerciale existante avec Airbus Operations GmbH. Satair a une longue expérience des services aux compagnies aériennes et aux MRO pour tous leurs besoins en matière de gestion du matériel et de services. Satair a également annoncé la signature d’un accord pluriannuel avec CTT Systems, qui étend ses droits de distribution exclusive au niveau mondial pour les tampons humidificateurs de l’A350 et le système de contrôle actif de l’humidité de la cabine pour les avions commerciaux et VIP. Dans le cadre de ce nouvel accord, Satair devient le distributeur agréé de la gamme complète des produits CTT pour tous les programmes d’avions concernés.
Le Journal de l’Aviation du 12 juin
Thales va acquérir la société australienne spécialisée dans la cybersécurité Tesserent
Thales a signé un accord pour acquérir la société australienne Tesserent afin de renforcer son activité dans la cybersécurité, a annoncé mardi 13 juin le groupe français de technologies et de Défense. La société de 500 collaborateurs, présente en Australie et en Nouvelle-Zélande, a réalisé un chiffre d’affaires de 110 M€ en 2022 auprès des entreprises et administrations du secteur de la Défense notamment, explique le groupe dans un communiqué. Pour Thales, qui a généré 1,5 Md€ de chiffre d’affaires en 2022 dans la sécurité, cette acquisition permettra de renforcer son activité en Australie où il est déjà l’un des principaux industriels de Défense du pays. Tesserent, qui continuera d’opérer sous son nom propre, « deviendra la principale offre de cybersécurité de Thales en Australie et en Nouvelle-Zélande », selon Thales. Avec cette nouvelle acquisition, le groupe poursuit sa politique de développement du secteur de la cybersécurité, après l’annonce l’an passé de l’achat de 3 sociétés : l’espagnole S21sec, la luxembourgeoise Excellium et la néerlandaise OneWelcome. Le projet d’acquisition, recommandé par le conseil d’administration de Tesserrent, est soumis à l’approbation des actionnaires, de la Cour fédérale australienne et aux agréments réglementaires habituels. La transaction doit être finalisée au cours du second semestre.
Ensemble de la presse du 13 juin
Potez Aéronautique fabriquera le fuselage du nouveau Dornier 228 NXT
Potez Aéronautique vient de décrocher un marché d’envergure avec General Atomics AeroTec pour le lancement de la production en série du programme allemand Dornier 228 Next Generation. L’équipementier landais a remporté un contrat de 5 ans qui prévoit la livraison de 5 fuselages par an à partir de 2025, pour un total de 25 appareils. Les tronçons de fuselage et des pièces élémentaires du Dornier 228 NXT seront ensuite assemblés dans l’usine du constructeur General Atomics AeroTec à Oberpfaffenhofen, près de Munich. Cette filiale du groupe américain General Atomics, notamment connu pour fabriquer les drones militaires Predator et Reaper. Polyvalent et réputé pour sa capacité à manœuvrer sur terrains courts, le Dornier 228 est utilisé dans pour des applications sanitaires, militaires, de secours ou de surveillance mais aussi pour du transport léger de personnes ou de marchandises. Grâce à ce contrat, Potez Aéronautique diversifie un peu plus son portefeuille de commandes de donneurs d’ordre tels que Dassault Aviation ou Northrop Grumman. L’entreprise prévoit de franchir le cap des 700 salariés en CDI dans le courant de l’année avec plus de 150 postes ouverts. Après avoir bouclé une année 2022 avec une croissance en augmentation de 21% à 58 M€ de chiffre d’affaires, Potez Aéronautique prévoit une croissance continue jusqu’en 2025. En plus de son site d’Aire-sur-Adour, le groupe a ouvert 3 centres de formations CQPM (certificats de qualification paritaire de la métallurgie) à Bayonne, Bordeaux et bientôt à Figeac. « 70% de nos effectifs d’ajusteurs-monteurs sont issus de nos propres formations », détaille Antoine Potez, le PDG, qui ambitionne de former 140 personnes supplémentaires en 2023.
La Tribune du 13 juin
Socomore et Aerowash s’associent pour fournir une solution biodégradable pour le nettoyage des avions
Socomore, fournisseur français de solutions chimiques et Aerowash, fournisseur de systèmes et de services pour le nettoyage avions, ont signé un accord le mercredi 31 mai pour proposer aux compagnies aériennes, ainsi qu’aux prestataires de services, une solution de lavage permettant des gains de temps pour les opérations de nettoyage extérieur des avions. Le robot de lavage d’avions AW3, développé par Aerowash, permet de rationaliser le processus de nettoyage extérieur afin de minimiser le temps d’immobilisation de l’avion tout en améliorant les résultats de lavage et les conditions de travail de l’équipe d’assistance au sol. Il sera désormais associé avec une solution concentrée 100% biodégradable de Socomore pour un nettoyage d’une grande variété de polluants. Grâce à cette solution, 99% d’eau est économisée lors du nettoyage des avions et le rinçage n’est plus nécessaire. Le dispositif se caractérise par son absence de recours à l’eau chaude comme avec les nettoyeurs à haute pression et ne nécessite pas de retraitement des eaux usées. Comme il s’agit d’une solution concentrée, moins de transport d’eau est requis. La solution concentrée qui est totalement biodégradable, nommée « Sococlean exterior aircraft cleaner », est également approuvée par Airbus et Boeing.
Air et Cosmos du 14 juin
Figeac Aero gagne un nouveau contrat de Safran Nacelles
Figeac Aero décroche un contrat additionnel de pièces mécaniques à Safran Nacelles d’un montant de 140 M€ sur 10 ans. Cet accord prolonge jusqu’en 2032 le contrat précédent, qui se terminait en 2026, et double le volume de pièces en apportant un chiffre d’affaires additionnel d’environ 80 M€. Il porte sur l’une des pièces mécaniques principales de la nacelle du moteur de 1,30 m en aluminium qui équipe le moteur LEAP-1A du moyen-courrier A320neo. Les pièces supplémentaires seront produites dans l’usine du groupe à Casablanca, au Maroc, qui emploie 600 salariés. Figeac Aero ouvrira un nouvel atelier de 4 000 m2 sur ce site à la fin 2023, en investissant 11 M€, dont près de 20% de subventions de l’Etat marocain. L’activité créera 50 emplois à Casablanca. Par ailleurs, Figeac Aero devra former les opérateurs marocains. Le groupe vient aussi d’inaugurer une usine de pièces mécaniques en Chine, construite en joint-venture avec le fabricant d’aluminium Shandong Nanshan Aluminium Co., en investissant 10 M€. Cette usine emploie 30 salariés pour commencer et passera de 2 500 à 5 000 m2 l’an prochain. Elle fabriquera des pièces pour le marché chinois. Figeac Aero, qui emploie 3 000 salariés dont la moitié en France, bénéficie de la reprise de l’aéronautique. Il a augmenté son chiffre d’affaires de 21% à 341 M€. « Nous retrouverons le chiffre d’affaires d’avant-crise en mars 2025 et nous poursuivrons par une croissance moins forte que par le passé mais en investissant moins, ce qui réduira la dette », prévoit Jean-Claude Maillard, PDG du groupe. Son endettement doit passer de 350 M€ en mars 2022 à moins de 300 M€ en mars 2025.
Ensemble de la presse du 14 juin
Vallair achève le démantèlement de 2 A320 à Montpellier
Vallair a annoncé avoir démantelé 2 A320 dans ses installations MRO de Montpellier pour le compte du fournisseur de pièces détachées américain Setna iO. Les 2 appareils, produits en 2005, étaient précédemment opérés par la compagnie russe Red Wings et ont été restitués à leur loueur fin 2021. Ils avaient été rachetés par Vallair à la fin de l’année dernière. La société franco-luxembourgeoise précise que d’autres démantèlements de monocouloirs sont programmés cette année. Par ailleurs, une capacité de désassemblage de gros-porteurs est actuellement à l’étude pour son site de Châteauroux.
Le Journal de l’Aviation du 14 juin
Guillaume Faury dévoile les plans de la nouvelle génération d’avions monocouloirs
Alors que l’ouverture du Salon du Bourget approche, Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a livré un entretien à Aviation Week où il dévoile notamment la volonté du constructeur de remplacer la famille A320neo par un nouveau modèle d’avion dans la seconde moitié des années 2030. « Tout d’abord, nous devons accélérer considérablement l’utilisation de carburants aéronautiques durables (SAF) à court terme, et atteindre 10% de la demande de carburant d’ici à 2030 », explique-t-il. Airbus prépare toutes les technologies pour l’avion, le système de production, la numérisation de l’avion et l’utilisation des données pour mieux piloter les avions. « Nous devons atteindre 100% de SAF ou presque d’ici 2050, non seulement sur le plan technique, mais aussi sur le plan commercial », insiste Guillaume Faury. « C’est pourquoi nous préparons l’entrée en service d’un nouveau modèle d’avion dans la seconde moitié de la prochaine décennie, en visant 2035, peut-être entre 2035 et 2040 », poursuit-il. Le programme doit être lancé en 2030 au plus tard, l’avionneur devra disposer des technologies, de tous les partenaires prêts, des fournisseurs et de la structure industrielle nécessaire. Même s’il reste un certain nombre de cases à cocher, le moteur à rotor ouvert est une option viable pour le dirigeant. « Nous travaillons en étroite collaboration avec CFM pour examiner toutes les dimensions du vol ou de l’intégration, des performances, de la certification », explique le président exécutif d’Airbus. Concernant les carburants durables, il explique que la 1ère décennie sera principalement consacrée aux biocarburants, mais un plateau sera atteint à environ 10-15% de la demande de kérosène, parce que les matières premières manqueront. « Nous travaillons avec des partenaires sur la manière d’accélérer les e-carburants et de voir des quantités significatives d’e-carburants arriver sur le marché à des prix décents dans les années 2030 », précise-t-il. Guillaume Faury a aussi tenu a rappelé le rôle essentiel que l’hydrogène est appelé à jouer, en commençant par les avions de courte et moyenne portée. « Nous voulons absolument poursuivre et construire le premier avion à hydrogène en 2035 ». Sur le sujet du SCAF, il estime que des progrès significatifs ont été accomplis. « Nous avons dû remanier l’ensemble de la répartition des tâches dans les 7 piliers pour tenir compte de l’arrivée de l’Espagne. Mais cela s’est fait très rapidement », explique Guillaume Faury, qui rassure : « Les travaux avancent maintenant très bien, et le travail avec Dassault Aviation est d’une qualité exceptionnelle ». Si, compte tenu de la nature du programme, la phase 1b doit être menée avec les partenaires existants, le dirigeant reste convaincu que le programme a besoin de plus de partenaires industriels. « Nous pensons qu’il est positif que les pays européens aient pris conscience de l’importance de la Défense et de la sécurité, mais ils doivent également prendre conscience que la coopération est indispensable pour être efficace », déclare-t-il finalement.
Aviation Week du 15 juin
Socomore construit 2 nouvelles usines dans le Morbihan
L’entreprise bretonne Socomore indique qu’elle va investir 12 M€ au cours des prochains mois sur son unité industrielle et de R&D d’Elven, proche de son siège social, situé à Vannes. « Nous avons notamment prévu 5 M€ pour la création d’une nouvelle unité de production de peintures pour l’aéronautique », précise Frédéric Lescure, PDG de Socomore. Cette ligne de production doit être livrée fin 2023 et se traduire par la création d’une vingtaine d’emplois. La société produit des peintures techniques adaptées aux “surfaces critiques” pour la protection contre la corrosion, le décapage et le nettoyage des surfaces des avions. Socomore investit également à Elven dans une unité dédiée à sa filiale, Contec Europe, spécialisée dans la fabrication, dans des salles blanches, de lingettes de désinfection ultra-propres, notamment pour le secteur électronique. Pour un montant de 7 M€, un autre projet industriel va voir le jour et plusieurs emplois seront créés. Socomore, qui est de nouveau en croissance « même si les activités aéronautiques n’ont pas encore atteint le niveau de pré-crise sanitaire », indique Frédéric Lescure, espère réaliser 100 M€ de chiffre d’affaires cette année.
L’Usine Nouvelle et Les Echos du 15 juin
Liebherr signe un accord avec Aeroman pour la maintenance des échangeurs thermiques de l’A320
Liebherr-Aerospace a signé un accord de coopération avec Aeroman, qui doit conduire à l’habilitation des équipes de la société salvadorienne à entretenir les échangeurs thermiques produits par Liebherr pour l’A320. Liebherr Aerospace Saline (USA) fournira à Aeroman des services de réparation majeurs, y compris des reconditionnements. Aeroman rejoint ainsi le réseau mondial de Liebherr pour la maintenance des échangeurs thermiques. Avec ce partenariat, Liebherr-Aerospace pourra de son côté collaborer davantage avec les compagnies aériennes du continent américain.
Le Journal de l’Aviation du 15 juin
Airbus célèbre l’anniversaire de l’A350 et dévoile ses progrès sur le développement de l’A350F
Airbus a célébré, mercredi 14 juin, à Toulouse, l’anniversaire du 1er vol de l’A350, il y a 10 ans, le 14 juin 2013. L’A350, avec ses 2 versions 900 et 1000, est devenu « le fleuron de notre gamme » et « de la décarbonation, car c’est l’appareil le plus jeune et le plus efficace », souligne Stan Shparberg, directeur du marketing international d’Airbus. Le modèle, qui a franchi le cap des 1 000 commandes, apporte une réduction de 25% de la consommation de kérosène, et, donc, d’autant d’émission de CO2, ainsi qu’une réduction de 31 % des émissions d’oxydes d’azote (Nox) et de 5% de l’empreinte sonore, par rapport aux avions concurrents. Airbus a indiqué à l’occasion de cette célébration, que ses progrès dans le développement de l’A350F, la version cargo, lui permettraient de proposer un appareil avec une charge utile améliorée de 2 tonnes, à 111 tonnes au lieu des 109 tonnes précédemment visées. Soit 8 tonnes de plus par rapport à l’actuel B777F et pratiquement la charge utile des premiers B747-400F, qui est de 113 tonnes. Sa porte cargo sera de 4,44 m, soit 17% plus grande que celle de son concurrent le B777-8F, facilitant les opérations de chargement des opérateurs. La plateforme permettra également le chargement simultané des deux ponts. Par ailleurs, Airbus rappelle qu’il a enregistré des commandes pour 39 exemplaires de l’appareil (2 de Silk Way West Airlines, 4 d’Air France, de CMA-CGM Air Cargo, de Martinair et d’un client non identifié, et 7 d’Air Lease, Etihad et Singapore Airlines), ce qui lui confère une part de marché de 42% face au B777-8F. Lancé en 2021, l’A350F a vu débuter la production de ses premières pièces structurelles récemment. Il doit entrer en service en 2026, en même temps qu’une nouvelle vague d’améliorations qui allégeront les appareils de la famille A350 de plusieurs centaines de kilos (400 kg sur l’A350-900 et 600 kg sur l’A350-1000), grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés industriels notamment. Une ambition soutenue par une politique d’amélioration continue des avions. Avec le projet SunRise, mené avec Qantas, Airbus développe aussi un A350 à Ultra long rayon d’action (18 000 km), seul avion au monde capable de rallier Sydney à Londres ou Sydney à New York d’une traite. Mais aussi un grand choix d’aménagements cabine (tout éco, ou business) avec la solution Airspace.
Le journal de l’Aviation et Les Echos du 15 juin
L’Etat s’apprête à dévoiler un plan pour accélérer la décarbonation de l’aviation
Plusieurs annonces du gouvernement sont attendues, ces prochains jours, sur la question de la décarbonation de la filière aéronautique. Le président de la République a rencontré les principaux dirigeants de la filière lors d’un dîner, jeudi 15 juin, à l’Elysée. Ce vendredi 16 juin, lors d’une visite chez Safran à Villaroche (Seine-et-Marne), il devrait évoquer une série de nouvelles mesures pour développer l’avion « zéro émission ». Le chef de l’Etat se rendra aussi, lundi 19 juin, au Salon du Bourget. Des annonces « fortes » sur le soutien de l’Etat pour la décarbonation de la filière sont prévues, a indiqué la présidence. Selon Les Echos, Emmanuel Macron devrait notamment dévoiler le montant de la nouvelle enveloppe consacrée au financement des activités de recherche du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC), ainsi que des mesures de soutien au décollage d’une filière française de carburants d’aviation durable (SAF).
Ensemble de la presse du 16 juin
Gullhyver, futur monocouloir de l’ONERA
L’ONERA a dévoilé son projet d’avion monocouloir du futur, baptisé Gullhyver, lors d’une conférence de presse, le 14 juin. Il s’agit d’un concept d’aéronef fonctionnant à l’hydrogène, utilisant un moteur à hélices non carénées, et pourvu d’une aile de grand allongement. L’ONERA, qui sera présent au Salon du Bourget la semaine prochaine, a par ailleurs présenté ses grands programmes actuels, dans le domaine spatial, notamment. Air & Cosmos consacre un article à ces programmes, présentés par Jean-Marc Charbonnier, le nouveau directeur des programmes spatiaux de l’ONERA, qui vient de prendre ses fonctions. L’ONERA travaille, entre autres, sur le laboratoire volant Flylab, « deux cubesats 6U et 8U, qui seront placés en 2025 à 550 km d’altitude pour l’observation de la Terre, dans le visible et l’infrarouge ».
Air & Cosmos du 16 juin