Airbus lance un projet de recherche avec le Cern, pour explorer la supraconductivité
Airbus a décidé de s’associer avec le Cern, le laboratoire de physique des particules basé à Genève, pour explorer le potentiel de la supraconductivité dans la décarbonation des avions, et en particulier pour son projet d’avion à hydrogène. « La supraconductivité pourrait constituer une véritable rupture dans l’électrification des avions, mais nous devons encore gagner en maturité », résume Sandra Bour Schaeffer, CEO d’Airbus UpNext. L’objectif est de passer de quelques dizaines de kW de puissance embarquée aujourd’hui à plusieurs MW, voire près d’une dizaine à l’avenir, en particulier pour les besoins propulsifs des avions commerciaux, grâce à la supraconductivité. Airbus UpNext avait lancé le projet, dénommé Ascend, en 2021, avec l’objectif de mettre en œuvre à l’été 2023, un démonstrateur d’une chaîne de propulsion électrique employant la supraconductivité à des températures cryogéniques. L’installation se situe sur le site allemand du groupe à Ottobrunn, au sud de Munich. Les 1ers résultats, obtenus en plongeant des composants dans un bain d’azote liquide sur le site toulousain d’Airbus, sont prometteurs. La maîtrise du Cern en matière de supraconductivité va permettre à Airbus d’accélérer et de tirer vers le haut les performances d’un tel système et pourrait servir son projet d’avion à hydrogène, qui vise une entrée en service en 2035. L’hydrogène pourrait servir directement à la propulsion mais aussi au refroidissement des parties électriques du système propulsif.
L’Usine Nouvelle du 2 décembre
Le Fello’fly d’Airbus lauréat du grand prix annuel d’Aviation Week dans la catégorie « Aviation Commerciale »
Depuis 65 ans, les rédacteurs d’Aviation Week récompensent chaque année, lors d’un gala au National Building Museum, les innovateurs, les réalisations extraordinaires et les acteurs exemplaires dans les industries de l’aviation d’affaires et commerciale, du spatial, et de la Défense. Le projet Fello’fly d’Airbus a ainsi remporté le grand prix de la catégorie « Aviation commerciale ». Ce projet, visant à démontrer le potentiel de réduction des émissions des vols en formation sur de longues distances, a permis à 2 A350 de relier Toulouse à Montréal, à 3km d’intervalle dans une formation inspirée de celle des oiseaux migrateurs. S’inscrivant dans le sillage de l’avion de tête, l’A350 suivant a de cette manière consommé 5% de carburant en moins pendant le vol.
Aviation Week du 5 décembre
L’Europe proposera désormais la 5G dans les avions
La Commission européenne prévoit de remplacer le Wifi, actuellement proposé, par un réseau 5G imposé sur tous les avions. Bruxelles a réactualisé un texte qui depuis 2008 permettait déjà aux compagnies de proposer à bord connexion internet et envois de messages. Pour instaurer ce réseau 5G, la Commission compte installer sur chacun des avions décollant d’un pays européen une « picocellule », qui permettra au réseau de passer par un satellite pour être ensuite relié aux antennes terrestres. Le signal passe par des fréquences spécifiques réservées à ce type de communication. « Le ciel n’est plus une limite », a ainsi commenté Thierry Breton, le Commissaire européen chargé du marché intérieur. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a toutefois demandé aux opérateurs en France de limiter la puissance de leurs antennes 5G situées près des aéroports, afin de limiter les risques d’interférence avec les radioaltimètres des avions, les appareils qui permettent de calculer la distance avec le sol, particulièrement lors des atterrissages.
France info du 6 décembre
GKN Aerospace et l’IAAPS s’associent pour développer des systèmes de propulsion à l’hydrogène
GKN Aerospace et le centre de recherche et d’innovation en matière de propulsion avancée (IAAPS) ont annoncé un partenariat stratégique visant à développer et à valider de nouvelles solutions technologiques à base d’hydrogène pour la décarbonisation de l’industrie aéronautique. L’IAAPS soutiendra le programme H2GEAR de GKN Aerospace pour développer un système d’entraînement électrique cryogénique à l’échelle du mégawatt utilisant des piles à combustible PEM. H2GEAR est une initiative de collaboration britannique pionnière dirigée par GKN Aerospace dans le but de développer un système de propulsion à hydrogène liquide pour les avions régionaux qui pourrait être mis à l’échelle pour des avions plus grands. Le programme est doté d’un financement de 27 M£ de l’Aerospace Technology Institute (ATI). Le projet pluriannuel englobera à la fois les tests au niveau des composants et des systèmes de l’architecture hybride hydrogène et électrique et fera avancer les investissements dans l’infrastructure pour la livraison d’hydrogène gazeux et liquide et le développement de systèmes de refroidissement cryogéniques.
Air & Cosmos du 7 décembre