SANTÉ, SÉCURITÉ, CONDITIONS DE TRAVAIL

La Covid-19 a renforcé les pratiques addictives au travail

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a dévoilé une enquête réalisée auprès des professionnels et des services de santé au travail sur la prévention des pratiques addictives au travail. Conclusion : les pratiques addictives au travail ne sont pas anecdotiques et se sont aggravées en raison de la crise sanitaire.

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a interrogé des médecins du travail, des infirmiers du travail (IDEST), des psychologues du travail et des ergonomes sur les pratiques addictives au travail. Au total, ce sont 1 251 professionnels de la santé au travail qui ont répondu (dont 10% des médecins du travail exerçant en France). Plus d’un sur deux exerce dans un service interentreprise. Seuls 34,5 % déclarent être formés en addictologie.

A noter : les pourcentages cités cumulent les réponses “tout à fait d’accord” et “plutôt d’accord” et les réponses “pas du tout d’accord” et “plutôt pas d’accord”.

Un sujet qui reste encore trop tabou

Pour plus de la moitié des médecins du travail interrogés (54,8 %), la prévention des pratiques addictives en entreprise reste un sujet tabou. Pour près de 75 % d’entre eux, une consommation d’alcool, même minime de type moins de deux verres par jour, reste un risque au travail. Pourtant, près de 64 % d’entre eux estiment que l’alcool est assez répandu au travail, ainsi que l’usage du cannabis. 

L’alcool arrive en tête des substances qui posent le plus de problème chez les travailleurs (91,3 %), suivi du tabac (65,9 %), du cannabis (63,9 %) et des médicaments psychotropes (43,1 %).

Les médecins du travail s’estiment légitimes à traiter ce problème

Pour quasiment la totalité des médecins du travail interrogés (96,9 %), prévenir les pratiques addictives au travail ne constitue pas une immixtion dans la vie privée des salariés. Il est d’ailleurs à noter qu’en 2021, 89,6 % des médecins du travail interrogés ont été sollicité au cours des 12 derniers mois par un chef d’entreprise pour un problème d’alcool chez un salarié, 39,6 % pour un problème de cannabis et 40,4 % pour un problème de médicaments psychotropes. 

Le travail peut avoir partie liée avec les addictions

Une très grande majorité des médecins du travail (90,7 %) estime que certains facteurs liés au travail ont une influence sur la consommation de substances psychoactives, dont les pots, les horaires atypiques, le télétravail, le travail isolé et les risques psychosociaux. 73,2% des professionnels de santé recherchent d’ailleurs systématiquement ou souvent le lien entre le travail et la consommation de substances psychoactives.

Des addictions renforcées par la crise sanitaire

L’apparition de la Covid-19 a été marqué par une hausse de la consommation de ces substances, constate l’INRS à l’issue de cette enquête. En effet, pour 40,1 % des professionnels de santé au travail interrogés la consommation de médicaments psychotropes a globalement augmenté, la consommation de tabac selon 49,5 % d’entre eux, la consommation de drogues autre que le cannabis pour 11,5 %, la consommation de drogues pour 27,8 % la consommation de cannabis et la consommation d’alcool pour 45,1 %.

Florence Mehrez

Fin du masque dans certains lieux clos, le protocole en entreprise mis à jour

L’obligation du port du masque dans les lieux clos soumis au passe vaccinal a été levée hier, conformément aux annonces du ministre de la Santé Olivier Véran. Le port du masque n’est déjà plus obligatoire en extérieur depuis le 2 février. Il n’est donc plus requis de porter un masque dans les musées, cinémas ou restaurants. Attention, le masque reste de rigueur dans les entreprises et dans les transports en commun, de même que les gestes barrières.

Le protocole sanitaire en entreprise (en pièce jointe) a été mis à jour afin de tenir compte de cette nouvelle évolution : il indique que “dans les lieux ayant le statut d’établissements recevant du public soumis au passe vaccinal, (…) les obligations de port du masque ne sont plus applicables aux personnes accédant aux établissements, lieux, services et événements visés avec un passe vaccinal, y compris pour les professionnels soumis au passe vaccinal qui y exercent leur activité. Le port du masque peut toutefois y être rendu obligatoire par le préfet de département lorsque les circonstances locales le justifient”.

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Jean Castex annonce la fin du passe vaccinal et du masque au travail pour le 14 mars

Le Premier ministre a annoncé hier au journal de 13 heures de TF1 que le passe vaccinal sera levé le 14 mars prochain dans l’ensemble des lieux où il est aujourd’hui requis (communiqué de presse en pièce jointe), à savoir les restaurants, bars, discothèques, cinémas, théâtres, musées, foires et salons etc. En revanche, le passe sanitaire (présentation d’une preuve vaccinale, d’un test négatif ou d’un certificat de rétablissement) restera de rigueur dans les hôpitaux, maisons de retraite et établissements pour personnes handicapées.

Par ailleurs, le port du masque qui a déjà fait l’objet d’allégements, ne sera plus obligatoire dans aucun lieu à l’exception des transports collectifs. De ce fait, à la même date du 14 mars, le masque ne sera plus requis dans les lieux de travail. Il reste cependant recommandé pour les personnes positives, les personnes symptomatiques, les professionnels de santé et les cas contacts à risque.

Le gouvernement explique ces décisions par “une situation sanitaire qui s’améliore nettement depuis plusieurs semaines” et le fait que “les modélisations scientifiques ne prévoient pas d’infléchissement de cette trajectoire favorable dans les prochaines semaines”.

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