Développée par Airbus Defence and Space, la 1ère imprimante 3D en orbite installée dans l’ISS
Un démonstrateur d’imprimante 3D de 180 kg a été fixé dans la station spatiale internationale (ISS) au cœur du module Colombus, le laboratoire européen où sont concentrées toute une série d’expériences menées en microgravité. Cette imprimante 3D développée depuis Toulouse par Airbus Defence and Space pour le compte de l’ESA et opérée par le Cadmos, la structure du CNES chargée d’organiser les missions spatiales habitées, est en passe dans les prochaines semaines de devenir la 1ère au monde à fabriquer des pièces métalliques en orbite. Concrètement, un laser chauffe un fil d’acier inoxydable à une température de 1 500°C pour le faire fondre, le tout à l’intérieur d’un coffre-fort. Une technologie de pointe développée par Airbus avec le fabricant d’imprimantes 3D AddUp, la startup High Ftech pour l’étanchéité du coffre-fort, ainsi que l’Université de Cranfield, spécialiste des lasers. D’ici la fin de l’année, l’objectif est de fabriquer plusieurs types de pièces métalliques avec un volume total de 40 h d’impression. Pour le moment, l’imprimante peut déposer de la matière métallique sur un cylindre de 5 cm de diamètre et peut imprimer en profondeur pour aller jusqu’à des pièces de 9 cm de long. Au-delà d’une meilleure connaissance des effets de la microgravité, cette expérimentation pose des bases vers la fabrication dans l’Espace. « L’étape suivante sera d’utiliser des moyens robotiques pour assembler de grandes structures en orbite. Airbus compte mener une démonstration avec un bras robotique en 2027. La phase ultime est la fabrication autonome depuis l’espace sans engin robotique », dévoile Gwenaëlle Aridon, responsable du département projets avancées et robotique chez Airbus Defence and Space.
La Tribune du 16 mars
Le 1er vol de Zephalto aura bientôt lieu
La startup toulousaine Zephalto s’apprête à réaliser son 1er vol habité, en préparation de son offre de tourisme stratosphérique. La capsule, construite par ST Composites et capable d’embarquer 6 passagers, avec son ballon, haut de 87 m, atteindra les 25 km, pour un vol d’une durée de 6h, avec un atterrissage à quelques centaines de kilomètres de son point de départ. Alors que la date exacte de ce 1er vol n’est pas encore arrêtée, pour des raisons météorologiques, le 1er vol commercial de Zephalto est, lui, attendu pour la fin de l’année 2024 ou le début de l’année 2025. Le prix d’une telle prestation s’élève à 170 000 € par personne. La société déclarait en juin 2023 avoir un total de 500 personnes préinscrites pour participer à un vol.
La Tribune du 19 mars
L’Europe signe 3 contrats afin de développer la navigation en orbite basse
L’Agence spatiale européenne (ESA) a signé, mardi 19 mars, 3 contrats pour un montant total de 233 M€, afin de développer les missions Leo-PNT (navigation en orbite basse) et Genesis, dans le cadre du programme FutureNAV (navigation du futur). Les 2 premiers contrats, de 78,4 M€ chacun, sont destinés à tester 2 démonstrateurs, composés de 5 satellites chacun. Le 1er est confié à Thales Alenia Space, qui devra, avec ses partenaires, concevoir des petits satellites, de 100 kg à 150 kg chacun, leur charge utile ainsi que le segment sol puis signer des contrats de lancement avec l’écosystème européen de micro et mini-lanceurs et/ou Vega C, la petite fusée italienne. Le 2ème contrat est confié à l’espagnol GMV, associé au constructeur de satellites allemand OHB. Dans le cadre de la mission Leo-PNT, les 2 démonstrateurs seront lancés en 2025, afin de tester pendant 2 ans la valeur ajoutée de l’orbite basse en matière de positionnement et de navigation. Si la Commission européenne le décide, l’ESA pourrait déployer une constellation de 200 petits satellites en orbite basse à horizon 2027-2028. Cette nouvelle infrastructure fonctionnerait de façon combinée avec les 30 gros satellites de Galileo et les 12 satellites de nouvelle génération (G2G), déployés à partir de 2025, qui succéderont progressivement aux engins de 1ère génération avec lesquels ils sont compatibles. La constellation sera aussi compatible avec d’autres systèmes de navigation, tels que le GPS américain. Enfin, le 3ème contrat, d’une valeur de 76,6 M€, a été signé avec un consortium formé de 14 entreprises européennes, emmené par OHB Italia. Ils devront construire un satellite, destiné à la mission Genesis, soutenue par l’Italie, la Royaume-Uni, la Royaume-Uni, la Suisse, la Hongrie et le Royaume-Uni. Le lancement de Genesis est prévu en 2028.
Ensemble de la presse du 20 mars
Airbus remporte le contrat pour la mission GRACE-C
Airbus Defence & Space s’est vu confier par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, basé à Pasadena en Californie, la conception et la construction des jumeaux spatiaux GRACE-C (Gravity Recovery And Climate Experiment-Continuity). Cette nouvelle mission perpétue un partenariat de plus de 20 ans entre les États-Unis et l’Allemagne. Initiée en 2002 avec le lancement de GRACE et poursuivie avec GRACE Follow-On en 2018, cette coopération a pour but de garantir une mesure ininterrompue du champ gravitationnel de la Terre. La mission GRACE-C, d’une durée nominale de 5 ans, se compose de 2 satellites identiques, volant à environ 200 km l’un de l’autre et à une altitude orbitale de 500 km. Chaque satellite, mesurant environ 3 x 2 x 1 mètres pour un poids de 600 kg, sera lancé depuis les États-Unis au plus tôt fin 2028. La mission s’appuie sur un partenariat inter-agences NASA/DLR, avec des contributions financières du ministère fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du climat ainsi que du ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche. Airbus Defence and Space à Friedrichshafen est chargé de la conception, de la construction et de la livraison des satellites sur le site de lancement. La mission sera opérée par le Centre allemand d’opérations spatiales (GSOC) du DLR.
Medi24 du 20 mars
Eutelsat et Intelsat unissent leur force pour assurer leur pérennité
L’opérateur français Eutelsat, qui a finalisé sa fusion avec la constellation OneWeb au 1er octobre 2023, vient d’annoncer la signature d’un accord commercial important avec son rival Intelsat. L’opérateur de satellites américain va acheter jusqu’à 500 M$ sur 7 ans de la capacité de connectivité à OneWeb. Intelsat s’engage sur une tranche ferme de 250 M$, avec une option de 250 M$ de plus si besoin. Pour Eutelsat, ce contrat valide sa stratégie de fusion avec OneWeb et son investissement dans la constellation en orbite basse. De son côté, Intelsat gagne du temps et peut développer sans attendre des offres multi-orbites pour ses clients. OneWeb, qui a déployé 680 satellites en orbite basse, commercialise de son côté ses mégabits spatiaux auprès d’autres opérateurs ou de clients, comme les gouvernements ou les sociétés de transport, et non directement auprès des particuliers. Pour Eutelsat, l’un des principaux tests de la commercialisation de son offre internet via OneWeb aura bientôt lieu en Inde. « Notre réseau est allumé aux Etats-Unis, en Europe, il le sera cet été au Moyen-Orient et en Inde », annonce Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat.
Les Echos du 21 mars