Pour le PDG de TotalEnergies, l’hydrogène vert est à « un stade embryonnaire »
Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a estimé dimanche 28 avril lors du Forum économique mondial à Ryad que la priorité devrait être donnée aux biocarburants obtenus à partir de la biomasse pour réduire les émissions. La Commission européenne a indiqué vouloir produire 20 millions de tonnes d’hydrogène bas carbone par an dès 2030, mais une étude du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a indiqué le mois dernier que la demande industrielle en hydrogène bas carbone s’élèverait à seulement 2,5 millions de tonnes par an d’ici 2030 et à 9 millions de tonnes en 2040. « Pour être clair, il n’y a aucun moyen de réduire le coût de l’hydrogène vert s’il ne s’agit que d’un marché de niche », a souligné le PDG. « La meilleure façon de produire des molécules vertes est aujourd’hui le biocarburant », issu de la biomasse, d’après Patrick Pouyanné. Quant au carburant d’aviation durable (SAF), il estime que « le meilleur moyen » est de le produire à partir de biomasse, plutôt que d’avoir recours à « l’hydrogène vert » pour fabriquer des carburants de synthèse (e-carburants). « Donnons la priorité aux biocarburants, il y a beaucoup à faire et ça marche », a souligné le dirigeant.
La Tribune du 29 avril
L’enjeu du recyclage de l’aluminium des avions en fin de vie recherché par Constellium Issoire
Constellium précise son projet de recycler l’aluminium des avions en fin de vie. La fonderie, implantée dans le Puy-de-Dôme, qui utilise déjà des chutes d’aluminium qu’elle recycle pour produire ses tôles pour l’aéronautique, a signé un partenariat avec Tarmac Aerosave, groupe français qui réalise de la maintenance, du démantèlement et du recyclage d’avions. Pour fabriquer une pièce à partir de déchets d’avion, il faut partir exactement de la même matière d’origine, du même alliage. Or il existe plusieurs nuances d’aluminium, combiné avec du cuivre, du zinc, du magnésium, etc. La collaboration entre Tarmac Aerosave et Constellium doit permettre de développer des technologies pour récupérer l’aluminium et le réutiliser tout en conservant les propriétés et les performances des matériaux. Ces déchets d’avions ne pourront pas suffire à répondre à toute la demande de la filière industrielle aéronautique, mais ils pourraient apporter un complément aux minerais, avec un vrai impact positif pour l’environnement. L’aluminium recyclé est 95% moins gourmand en énergie, et donc en émissions de CO2, que la production primaire de métal. Bien trié, l’aluminium peut même théoriquement être recyclé à l’infini avec les mêmes propriétés.
La Tribune du 30 avril