Boeing visé par une nouvelle enquête de la FAA
La FAA a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer si Boeing a correctement mené les inspections obligatoires quant à la jonction des ailes au fuselage « sur certains avions 787 Dreamliner ». L’agence précise qu’elle « enquête pour savoir si Boeing a effectué les inspections et si des employés de l’entreprise ont pu falsifier les documents liés à l’avion ». Cette enquête a été ouverte après que Boeing a informé la FAA en avril qu’il « n’avait peut-être pas effectué les inspections requises ». Le constructeur « réinspecte tous les appareils 787 encore en production et doit également élaborer un plan pour s’occuper de la flotte en service », ajoute la FAA, qui ne précise pas si les avions en service doivent être rappelés pour inspection.
Le Monde et Les Echos du 7 mai
Le développement de l’avion supersonique Overture de Boom Aerospace franchit une nouvelle étape
La société américaine Boom Aerospace, basée à Denver (Colorado), vient d’obtenir auprès de la FAA une autorisation de vol spécial (SFA) pour faire voler le démonstrateur XB-1 de son futur appareil supersonique Overture à plus de Mach 1, dans le cadre d’une campagne d’essais engagée le 22 mars dernier depuis le port aérien et spatial de Mojave, en Californie. Il s’agit d’une étape majeure pour Boom Aerospace, qui rapproche le groupe de son objectif : relancer des avions de ligne supersoniques, c’est-à-dire capables de voler à une vitesse supérieure à celle du son, soit à plus de Mach 1 (1 234,8 km/heure). Selon Boom Aerospace, ces avions devront voler avec des carburants d’aviation durables (SAF). « Overture sera le 1er avion commercial à être “carbone neutre” dès le 1er jour, en étant capable de voler avec 100% de SAF à 2 fois la vitesse des avions de ligne les plus rapides d’aujourd’hui », déclare Blake Scholl, CEO du groupe. Overture devrait avoir la capacité de transporter entre 64 et 80 passagers. À ce jour, l’appareil compte 90 commandes, essentiellement des intentions d’achat, de la part de 3 compagnies : American Airlines (20 avions), United Airlines (15 appareils et une option sur 35 exemplaires supplémentaires) et Japan Airlines (20 Overture). En juin dernier, lors du Salon aéronautique du Bourget, Boom Aerospace a signé plusieurs accords de partenariat, dont un avec Latécoère, pour les câblages. Safran, via sa filiale Landing Systems, fournira les freins et les trains d’atterrissage.
Le Figaro du 13 mai
Après le C919, Comac développe un appareil long-courrier
Alors que le moyen-courrier C919 est désormais en service en Chine, Comac compte étoffer sa gamme en développant un appareil long-courrier. L’avionneur chinois « a esquissé la conception préliminaire » d’un nouvel appareil, le C939, selon la presse locale. L’appareil s’érige en futur rival de l’A350 et du 777, capable de transporter quelque 400 passagers. En phase de conception détaillée, une 1ère section de fuselage doit être livrée en 2027. Pour arriver à monter en puissance industrielle, Comac devra toutefois étoffer sa chaîne locale de fournisseurs, encore très dépendante des entreprises occidentales, et également maîtriser certaines technologies, nécessaires à l’élaboration d’un tel appareil. Outre le C939, Comac étudierait la conception d’un éventuel super jumbo, le C949.
L’Usine Nouvelle et Air Journal du 16 mai
Comment le Japon opère un revirement historique qui bouleverse son industrie de Défense
Le Japon a longtemps adopté une attitude pacifiste qui n’est plus de mise avec la montée des tensions internationales. Ce revirement constitue un vrai défi pour ses industriels de la Défense, parfois méconnus : Toshiba, Kawasaki, Daikin, Mitsubishi etc. Ces groupes sont les héritiers des « zaibatsu », des grands conglomérats sur lesquels le pays s’est appuyé pour son essor économique au début du XXème siècle. Les tensions géopolitiques obligent donc les Forces japonaises d’autodéfense (FJA) à se renforcer. Alors que ses dépenses militaires n’ont jamais excédé les 1% du PIB, elles devraient augmenter de 60% entre 2023 et 2027, avec une enveloppe de 300 Md€. Celle-ci doit permettre d’atteindre le seuil des 2% du PIB. Le pays a également donné son autorisation l’année dernière pour la 1ère fois à l’exportation d’armes létales. L’ATLA, équivalent de la DGA française, qui a vu ses effectifs augmenter, vise à garantir le financement des entreprises de Défense, à les soutenir et à détecter de nouvelles technologies de rupture. La priorité réside maintenant dans l’augmentation des commandes alors que le secteur japonais manque encore d’acteurs de taille mondiale. La difficulté sera aussi d’arriver à recruter, afin d’augmenter la production, dans un pays où règne le plein emploi. Le Japon est enfin demandeur de nouvelles alliances. Il a intégré en 2023 le projet anglo-italien d’avion de chasse du futur, le GCAP, qui doit remplacer l’actuel Mitsubishi F-2 conçu avec l’américain Lockheed Martin. Le pays prévoit d’y consacrer 400 M€ avec l’ambition d’avoir un appareil opérationnel d’ici 2035.
Capital de mai