Paris Air Forum : face à SpaceX, l’Europe spatiale doit se « réinventer »

Le président du CNES, Philippe Baptiste, Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space, Stéphane Israël, PDG d’Arianespace, et Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat, ont évoqué l’impact de la montée en puissance des Américains, notamment de SpaceX, sur l’industrie spatiale européenne, lors du Paris Air Forum organisé par La Tribune la semaine dernière. Le modèle américain, « entièrement intégré, avec marché captif », n’est pas reproductible en Europe, a expliqué Eva Berneke. Philippe Baptiste a appelé à un « changement de paradigme » et souhaité que « « l’Europe spatiale se serre les coudes, à travers des programmes catalystes ». Pour Hervé Derrey, ce nouveau paradigme au sein du spatial européen passe par un « New Deal » et un modèle « verticalisé » : « l’Europe doit se réinventer » en travaillant de manière plus intégrée. Pour Stéphane Israël, la constellation IRIS² est « une opportunité unique de voir cette forme de verticalisation autour d’un projet » alors que la constellation pourra s’appuyer sur Ariane 6, le nouveau lanceur européen dont le premier vol est prévu le 9 juillet. « Ariane 6 est parfaitement adaptée à ce projet. On est dans les starting-blocks dès qu’un accord est trouvé », a-t-il souligné.

La Tribune du 17 juin

Le Starliner de Boeing doit revenir sur Terre à partir du 26 juin

Le vaisseau Starliner, amarré à la Station spatiale internationale (ISS) depuis le 6 juin, doit revenir sur Terre à partir du 26 juin, ont indiqué mardi la NASA et Boeing. Le séjour dans l’ISS des 2 astronautes transportés par le Starliner devait durer 8 jours mais a été prolongé en raison de problèmes de propulseurs et de fuites d’hélium. « Nous voulons que nos équipes bénéficient d’un peu plus de temps pour vérifier les données, faire des analyses et s’assurer que nous sommes vraiment prêts à rentrer », a expliqué Steve Stich, responsable du programme Commercial Crew de la NASA. Selon Mark Nappi, vice-président et directeur du programme Commercial Crew de Boeing, les propulseurs ont désormais « un bon niveau de performance » et « les fuites sont stabilisées et moins importantes ». Le vaisseau avait décollé de Floride le 5 juin.

Le Figaro du 19 juin

Selon Look Up Space, plus de 10 000 satellites actifs sont sur orbite

Le 17 juin, Look Up Space, startup spécialisée dans la surveillance de l’espace, a publié de nouveaux chiffres au sujet de la connaissance de l’environnement spatial, ou SSA (Space Situational Awareness). Depuis le dernier lancement effectué par SpaceX le 8 juin dernier (pour placer sur orbite basse 20 nouveaux satellites de la constellation Starlink), le nombre de satellites actifs sur orbite a dépassé les 10 000, leur nombre exact s’élevant à 10 007. Sur ces 10 007 satellites actifs, 6 626 appartiennent à la constellation Starlink, déployée depuis mai 2019. Look Up Space précise par ailleurs que 9 241 satellites actifs évoluent sur orbite basse, c’est à dire entre 400 et 1 200 km d’altitude. À ces satellites actifs s’ajoutent les satellites hors service, les étages supérieurs de lanceurs et d’autres débris spatiaux : « à ce jour, ce sont 13 326 débris qui sont catalogués, ainsi que 3 122 étages de lanceurs », précise Air & Cosmos.

Air & Cosmos du 19 juin

Le 1er lancement des nanosatellites de Kinéis prévu ce jeudi 20 juin

Le 1er lancement de la constellation de nanosatellites doit avoir lieu ce jeudi 20 juin, depuis la péninsule de Māhia, sur la côte est de l’île du Nord, en Nouvelle-Zélande. Originellement prévu pour le 18 juin, la date avait été repoussée à cause d’une « météo peu coopérative ». Les 5 premiers nanosatellites seront donc lancés avec Electron, le lanceur de la société américaine d’origine néo-zélandaise Rocket Lab. Avec sa constellation, Kinéis promet de connecter et localiser n’importe quel objet sur terre ou en mer, et de garantir la transmission des données de l’objet connecté à l’utilisateur final en quasi-temps réel, à bas-débit et avec une très faible consommation d’énergie. Kinéis s’est positionné sur le marché de l’Internet des objets (IoT), en s’appuyant sur l’héritage de la technologie Argos, mise en place depuis 40 ans par Collecte Localisation Satellites (CLS) et sa maison-mère le CNES, dont Kinéis a repris l’exploitation des 9 satellites en 2019. Le CNES et CLS sont aujourd’hui ses principaux actionnaires. L’entreprise, qui a levé 100 M€ en 2020, compte également Thales Alenia Space, Syrlinks (groupe Safran) et Comat comme partenaires industriels.

France Info du 20 juin

Le satellite de Thales ASTRA 1P lancé avec succès

Le satellite de télécommunications ASTRA 1P a été lancé avec succès à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, depuis la base de lancement de Cap Canaveral, en Floride. Thales Alenia Space a assuré la conception, la fabrication, la campagne d’assemblage, d’intégration et de tests du satellite, ainsi que la supervision de la campagne de lancement. Basé sur la puissante plateforme Spacebus NEO de Thales Alenia Space, ASTRA 1P permettra la diffusion de contenus vidéo privés et publics en Europe avec un haut niveau de qualité d’image. Commandé par l’opérateur de télécommunication par satellite SES, ASTRA 1P fera partie des satellites de la flotte SES qui desserviront conjointement 119 millions de foyers équipés de TV en Europe, tout en assurant la continuité des services de SES jusqu’en 2040. D’une masse au lancement de 5 tonnes et doté d’une puissante charge utile, ASTRA 1P sera l’un des satellites les plus performants en orbite géostationnaire et le plus puissant opérant depuis la position orbitale 19.2° Est.

Zonebourse du 21 juin

Mise en orbite réussie des 1ers nanosatellites de la constellation Kinéis

Les 1ers nanosatellites de la constellation Kinéis dédiée aux objets connectés ont été mis sur orbite avec succès par la petite fusée Electron, 6 ans après la création de la startup française. Le mini lanceur de Rocket Lab, dont c’était le 50ème vol, a décollé de son pas de tir en Nouvelle-Zélande comme prévu à 18h13 GMT. Les 5 nanosatellites de 30 kg et d’une durée de vie de 8 ans ont ensuite été déployés à 635 km d’altitude, un peu plus d’une heure plus tard. 4 autres lancements de la fusée Electron sont prévus d’ici début 2025 pour déployer la totalité des 25 satellites que comptera la constellation.

Ensemble de la presse du 21 juin

Focus sur Sirius Space Services, fabriquant de mini-lanceurs réutilisables près de Paris

Sirius Space Services construit à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, des mini-lanceurs réutilisables qu’elle compte envoyer bientôt dans l’espace à une cadence élevée. Certains éléments des lanceurs totalement réutilisables de la société, comme les moteurs, sont conçus à l’aide de la fabrication additive métallique. La société continue de s’équiper avec de nouvelles machines en cours d’installation et parfait la conception du moteur qui propulsera les étages de la fusée. Selon les plans, le 1er étage atterrit doucement grâce à des parachutes. Le 2ème supporte sa descente dans les parties chaudes de l’atmosphère grâce à une protection gonflable. Quant aux 2 demi-coiffes qui s’ouvrent comme une corolle pour libérer les satellites, elles seront récupérées après avoir été localisées par GPS. Un 1er vol est prévu par Sirius pour le 1er semestre 2026. L’objectif est de pouvoir lancer une fusée par mois à terme. La société, qui emploie 60 personnes actuellement, estime compter 100 à 130 salariés dès la fin de l’année, avec comme ambition d’être 300 à l’horizon 2027.

Le Parisien du 21 juin