La France étend ses efforts de défense active dans l’espace

La France étend sa défense spatiale active avec la mission Toutatis, prévoyant de lancer 2 satellites en orbite basse d’ici 2026. Le satellite Lisa-1 surveillera les activités spatiales, tandis que le satellite d’action Splinter, hautement manœuvrable, pourra suivre et potentiellement contrer des menaces. Ce projet, dirigé par U-Space et MBDA, vise à répondre à l’augmentation des risques liés aux satellites hostiles, notamment de la Chine et de la Russie. La France espère un déploiement opérationnel d’un système de défense spatiale d’ici 2030.

Aviation Week du 30 septembre

Amarrage du vaisseau Dragon de SpaceX à l’ISS pour récupérer les astronautes bloqués en orbite

Le vaisseau Dragon de SpaceX, destiné à ramener sur Terre les 2 astronautes bloqués dans la Station spatiale internationale (ISS), s’est amarré avec succès dimanche 29 septembre. Lancé par une fusée Falcon 9 depuis Cap Canaveral, le vaisseau permettra à Butch Wilmore et Suni Williams, présents dans l’ISS depuis juin, de rentrer en février 2025 après l’échec du vaisseau Starliner de Boeing.

Ensemble de la presse du 30 septembre

La fusée de PLD Space s’installe à Kourou

La startup espagnole PLD Space a choisi le Centre spatial de Kourou pour lancer sa fusée Miura 5. Après une concurrence européenne intense, l’entreprise investira 10 M€ dans un bâtiment d’assemblage et un centre de contrôle sur le site. PLD Space, qui compte 220 salariés, a déjà réussi un vol test suborbital avec la fusée Miura 1 en 2023. Le 1er lancement commercial de la fusée Miura 5, capable de mettre en orbite des charges de 500 kg à 1 tonne, est prévu pour 2025.

L’Usine Nouvelle du 30 septembre

L’ESA va envoyer un satellite afin d’observer sa désintégration

En 2027, l’Agence spatiale européenne (ESA) prévoit la mission Draco (Destructive Reentry Assessment Container Object), consistant à détruire un satellite 12 heures après son lancement pour étudier sa désintégration dans l’atmosphère. Ce projet vise à améliorer la conception des satellites pour des destructions contrôlées, contribuant à l’objectif « Zéro Débris » d’ici 2030. Le spécialiste spatial espagnol Deimos a signé un contrat de 3 M€ pour cette mission, dans le cadre d’un accord global de 17 M€ avec l’ESA.

L’Usine Nouvelle du 1er octobre

Une fuite d’oxygène détectée à bord de l’ISS

La NASA a signalé une fuite d’oxygène croissante sur le segment russe de l’ISS. Le rapport de l’inspecteur général de la NASA évoque un « risque majeur pour la sécurité » des astronautes. Bien que Roscosmos ait détecté des fissures microscopiques dans le module Zvezda, l’agence avait affirmé qu’elles ne compromettaient pas la sécurité. Des opérations ont toutefois été restreintes et l’écoutille entre le module et le port d’amarrage maintenue fermée. Des mesures d’urgence sont recommandées si la situation perdure.

TF1 Info du 1er octobre

La NASA veut construire sur la Lune grâce au mycelium

L’agence spatiale américaine va débloquer des fonds pour le développement d’un projet baptisé Mycotecture Off Planet Structures at Destination. L’idée est d’utiliser la mycotecture, technique de construction qui utilise la partie végétative des champignons comme matériau de base pour fabriquer des structures sur la Lune. De l’eau et du régolithe (poussière lunaire) sont en effet suffisants pour nourrir certaines espèces de champignons qui peuvent ensuite être converties en matériaux de construction avec une résistance et une solidité plus élevées que celle du béton. La NASA évoque des Mds$ d’économie si le procédé fonctionne sur la Lune. A noter qu’il est en outre écologique et durable.

Science&Vie du 1er octobre

Le scaphandre lunaire des taïkonautes dévoilé

L’Agence chinoise des missions spatiales habitées, CMSA, a présenté son futur scaphandre lunaire. La Chine vise en effet de poser des taïkonautes sur la surface sélène d’ici 2030. La combinaison spatiale, blanche et décorée de bandes rouges, dont le dessin est inspiré d’une armure traditionnelle chinoise, est composée de plusieurs couches de tissu conçues pour protéger contre l’environnement thermique et le régolithe lunaire. Elle intègre un boîtier de commande multifonctionnel, des caméras à focale longue et courte, montées sur le casque, et une visière panoramique antireflet. Outre cette combinaison lunaire, la Chine développe le lanceur lourd Longue Marche 10 (CZ-10) dont le 1er vol est prévu en 2027. Cette fusée lancera la capsule Mengzhou à bord de laquelle l’équipage rejoindra la Lune. Un atterrisseur ainsi qu’un rover sont également en cours de développement.

La Chronique spatiale, Air&Cosmos et Science&Vie du 1er octobre

Une commande de 100 ballons stratosphériques pour Hemeria

L’équipementier spatial toulousain Hemeria a repris en 2022 l’entité CNIM Air Space, le site historique toulousain de confection de ballons. La nouvelle entité, baptisée Hemeria Airship, a décroché une commande de près de 100 ballons stratosphériques à livrer au CNES d’ici fin 2027. La société a aussi engrangé quelques contrats auprès de la Direction générale de l’armement et fournit des cellules de gaz hélium pour le 1er dirigeable de Flying Whales. Pour mener à bien tous ses projets et décrocher de nouvelles parts de marché, Hemeria Airship, qui compte aujourd’hui 70 salariés, prévoit d’embaucher une trentaine de collaborateurs supplémentaires d’ici fin 2025.

La Tribune du 2 Octobre

Les services de renseignement en attente des données de Starlink

Depuis des mois, le Commissariat aux communications électroniques de défense, tente de négocier avec Elon Musk, afin d’obtenir l’accès aux données satellitaires de Starlink. Mais le patron du réseau, le milliardaire Elon Musk, réclame une somme jugée trop élevée par l’administration française. « C’est le monde à l’envers, déplore un expert des télécoms. Habituellement, l’Etat négocie les conditions avant d’octroyer les fréquences. » Pourtant Starlink a été autorisé à opérer dans l’Hexagone avant même d’avoir fourni des garanties sur la mise en œuvre des interceptions légales. L’Elysée souhaitait que Starlink érige sur le sol français une méga-antenne, capable de capter les flux de données échangées sur les satellites de sa constellation, pour faciliter le travail de nos espions. C’est finalement une connexion chiffrée permettant d’acheminer une partie des données réceptionnées par l’Allemagne vers la France, assortie d’une grosse contrepartie, qui a été obtenue.

Le Canard Enchainé du 2 Octobre