Le radar Ground Fire de Thales produit en série pour la défense aérienne

Après avoir franchi avec succès les tests d’acceptation en usine en présence des représentants de la Direction Générale de l’Armement (DGA), Thales va produire en série le radar de surveillance et de défense aérienne Ground Fire. Ce radar offre un haut niveau de performance pour détecter, poursuivre et classifier de nombreuses cibles, y compris dans les environnements les plus problématiques comme les régions montagneuses et les espaces aériens à forte densité de trafic. Il est capable de détecter des drones, ainsi que des missiles balistiques, en conservant la mobilité d’un radar tactique. Ground Fire servira le système de défense aérienne SAMP/T NG.

Easybourse du 3 octobre 2025

Safran Electronics & Defense conçoit les parachutes pour les forces

Chez Safran Electronics & Defense qui a récupéré cette activité en rachetant Zodiac en 2018, plusieurs types de parachutes militaires sont conçus. La 1ère catégorie sont les parachutes dits “personnels” : ceux qui équipent les forces spéciales, mais aussi les parachutes hémisphériques qui déposent les parachutistes sur une zone donnée et ceux intégrés aux sièges des avions de chasse. La 2nde catégorie sont ceux qui servent au largage et au freinage des avions ou des drones. Un travail de précision exécuté dans l’usine près de Tours qui compte un peu plus de 250 employés, dont 65% sont des femmes.

BFM Business du 5 octobre 2025

Le nEUROn se distingue par ses avancées technologiques

Le projet nEUROn, orchestré par Dassault Aviation en collaboration avec plusieurs partenaires européens, incarne une avancée significative dans le domaine de l’aéronautique militaire. Prévu pour collaborer avec le Rafale F5 à partir de 2033, le nEUROn jouera un rôle crucial aux côtés des pilotes en ouvrant la voie, détectant les menaces et frappant les cibles tout en minimisant les risques pour les avions pilotés. Doté de technologies de furtivité, il rivalise avec les appareils américains et démontre que l’Europe peut développer ses propres solutions sans dépendre des grandes puissances extérieures. Ce programme est également un tremplin pour la prochaine génération d’avions de combat européens, comme le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF).

Innovant du 4 octobre 2025

Thales et Autonomous Devices lancent un drone de guerre électronique

Lors du salon DSEI 2025, Thales et la société britannique Autonomous Devices ont signé un accord pour le développement conjoint d’un drone destiné aux forces navales et terrestres. Thales développera une charge utile capable de réaliser des opérations de soutien électronique pour l’identification et la localisation des menaces, ainsi que des attaques électroniques pour les opérations de brouillage. Le groupe gèrera également les certifications nécessaires pour que les drones puissent voler dans l’espace aérien civil et militaire. De son côté, Autonomous Devices se doit de concevoir le drone de nouvelle génération, hautement manœuvrable et à longue endurance.

Aerocontact du 6 octobre 2025

La crise politique pourrait affecter le budget défense de 2026

Avec un gouvernement démissionnaire et sans vote d’un budget 2026 avant le 13 octobre prochain, 6,7 Md€ pourraient manquer à la Défense, fragilisant le réarmement promis par l’Élysée. L’enveloppe allouée à l’institution militaire pourrait en effet rester la même que celle de 2025, prévue par la loi de finance spéciale, soit 50,5 Md€ hors pensions. Or le ministère des Armées a déjà passé la majorité de ses commandes, tels que des canons Caesar, 5 nouveaux avions de surveillance et d’intervention maritime, des hélicoptères Guépard pour renforcer les 3 armées. « Si la loi de finances n’est pas votée, il faudra trouver de l’argent ailleurs », prévient un gradé de l’armée de Terre. Il poursuit : « S’il faut faire des choix, il n’y a pas de variable d’ajustement. Allez trouver 6,7 milliards ! »

Le JDD du 6 octobre 2025

Freyssinet Aero déploie un plan d’investissement de 17 M€

Avec l’objectif de renforcer sa position dans la défense, Freyssinet Aero mobilise une enveloppe de 17 M€ sur 3 ans pour mettre en œuvre un grand plan d’investissements qui va notamment permettre la construction d’une nouvelle usine de 4000 m² à Couffouleux dans le Tarn. L’entreprise, qui compte actuellement 130 personnes, a généré en 2024 un chiffre d’affaires de 32 M€, dont 10% proviennent du secteur de la défense. L’objectif de son président Philippe Parsoire : faire passer cette activité à 50% du chiffre d’affaires.

L’Usine Nouvelle du 3 octobre 2025

Dassault Aviation a livré le 300ème Rafale

Dassault Aviation annonce avoir franchi le cap des 300 Rafale produits. « Ce chiffre témoigne de la réussite opérationnelle, industrielle et commerciale de cet avion de combat qui n’a pas d’équivalent dans sa catégorie en termes de polyvalence et d’efficacité démontrée en opération », souligne le groupe. Le programme Rafale fédère 400 entreprises françaises, observe Dassault Aviation. À ce jour, 533 Rafale ont été commandés (commandes fermes), par la France et 8 pays étrangers. 233 exemplaires restent à livrer, avec des cadences de production qui sont prévues pour augmenter jusqu’à 4 appareils par mois.

Ensemble de la presse du 8 octobre 2025

Thales et Destinus s’allient pour produire des « drones kamikazes »

Thales et la startup européenne Destinus ont signé un accord portant sur le développement et la production de « One Way Effectors » (OWE), des drones consommables offensifs. Destinus, qui prévoit de fabriquer 100 000 unités en 2026, apportera sa capacité de plate-formiste et ses briques d’intelligence artificielle, tandis que Thales fournira les charges utiles. L’Ukraine, déjà cliente de Destinus, sera l’un des principaux destinataires. Ce partenariat intervient dans un contexte de montée en puissance de la filière drone européenne.

La Tribune et L’Essentiel de l’Eco du 8 octobre 2025

Appel à une alliance européenne de défense

Dans une tribune au « Monde », 6 industriels spécialistes de l’armement, dont Manfred Bischoff et Louis Gallois, tous 2 anciens PDG d’EADS (Airbus), appellent à la création d’une nouvelle alliance européenne de défense réunissant l’Europe et le Royaume-Uni. Selon eux, seules 3 armées peuvent se partager le titre de superpuissance militaire : les États-Unis, la Chine et la Russie, or l’Europe devrait être tenir le range de quatrième. « Nous devons apprendre de la manière dont les dépenses militaires sont administrées outre-Atlantique. Ensuite, nous devons nous inspirer de la manière dont les États-Unis réorientent leur budget militaire vers les capacités de nouvelle génération : missiles, drones, logiciels de pointe, intelligence artificielle. Enfin, nous appelons à la création d’une nouvelle alliance européenne de défense réunissant l’Europe et le Royaume-Uni. Une entente qui aurait la responsabilité d’engager les achats d’armement européens et l’objectif de rationaliser les dépenses, maintenir la concurrence et valoriser au maximum les savoir-faire de chaque pays ».

Le Monde du 9 octobre 2025

Turgis Gaillard et Airbus Defence and Space s’allient dans la frappe longue portée

À l’occasion du Forum Entreprise Défense 2025 à Satory, Turgis Gaillard et Airbus Defence and Space ont signé un accord permettant l’intégration de la conduite de tir d’Airbus sur le lance-roquettes multiples Foudre de Turgis Gaillard. Cette conduite de tir est très importante pour le lance-roquettes, puisqu’elle permet à l’équipage d’utiliser différentes roquettes, mais aussi missiles prêts au tir dans le lanceur.

Air &Cosmos du 8 octobre 2025

Sous-traitants de la défense : le « ruissellement » de l’économie de guerre tarde à se concrétiser

Si certains industriels majeurs de la défense bénéficient déjà de la montée en cadence liée à l’« économie de guerre » (Dassault Aviation, KNDS, MBDA…), la majorité des PME-ETI de la base industrielle et technologique de défense (BITD) attend toujours des retombées concrètes. Plusieurs dirigeants soulignent avoir investi dans de nouvelles capacités de production sans voir arriver les commandes, ce qui fragilise leurs trésoreries. Selon une enquête de Bpifrance, 37 % des PME-ETI du secteur déclarent rencontrer des difficultés de trésorerie, 25 % des problèmes d’accès au crédit bancaire et 20 % des obstacles à la levée de fonds. L’instabilité politique et les retards budgétaires accroissent encore les incertitudes.

Les Echos du 8 octobre 2025