Climat : pour l’ONU, le scénario à + 1,5 °C désormais inévitable mais potentiellement réversible

Selon le rapport annuel Emissions Gap Report publié mardi par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le monde se dirige vers une « grave escalade des risques et des dommages climatiques ». Selon le PNUE, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont encore augmenté de 2,3 % en 2024, atteignant 57,7 gigatonnes d’équivalent CO₂. La température mondiale devrait augmenter de + 2,3 °C à + 2,5 °C d’ici 2100 si les Etats remplissent les objectifs qu’ils se sont fixés. « Bien que les plans nationaux de lutte contre le changement climatique aient permis certains progrès, ils sont loin d’être suffisants. C’est pourquoi nous avons encore besoin de réductions sans précédent des émissions dans un créneau de plus en plus serré, avec un contexte géopolitique de plus en plus difficile », a souligné Inger Andersen, la directrice générale du Programme des Nations unies pour l’environnement. Les efforts accomplis ne sont toutefois pas vains. Le rapport rappelle que depuis l’adoption de l’accord de Paris en 2015, les projections de hausse de température ont diminué de 3 à 3,5 °C. Les experts de l’ONU estiment que pour espérer revenir à une hausse de température de + 1,5 °C d’ici la fin du siècle, une fois le pic atteint, les émissions mondiales d’ici 2030 devraient diminuer de 26 % et de 46 % d’ici 2040 par rapport au niveau de 2019.

Ensemble de la presse du 5 novembre 2025