L’aviation d’affaires française fragilisée par la fiscalité et les lourdeurs administratives

Le trafic des compagnies françaises d’aviation d’affaires a chuté de 21,8 % au 3ème trimestre 2025, victime d’une taxe sur les passagers de 30 à 50 fois plus élevée que celle des compagnies régulières. Le pavillon français ne représente plus que 10 % du trafic national. Parallèlement, la flotte d’avions d’affaires immatriculés en France ne cesse de se réduire. On en compte actuellement 325, dont 167 jets. Les appareils immatriculés aux États-Unis et basés en Europe sont aujourd’hui plus nombreux. Le secteur dénonce par ailleurs la lenteur administrative pour immatriculer des avions en France, comparée à d’autres pays européens. Les professionnels alertent : sans réforme rapide, l’aviation d’affaires française pourrait disparaître, malgré les efforts environnementaux du secteur.

Les Echos du 1er novembre 2025

Croissance mondiale du fret aérien en septembre 2025

En septembre 2025, le fret aérien mondial a progressé de 2,9 % sur un an, marquant son 7ème mois consécutif de croissance, selon l’IATA. Cette hausse est tirée par la forte demande internationale (+3,2 %) et l’essor des échanges intra-asiatiques et Asie-Europe, qui compensent la baisse du trafic Amérique du Nord–Asie. L’Afrique se distingue avec une croissance record de 14,7 %, tandis que l’Amérique latine recule légèrement. Face aux incertitudes économiques mondiales, le secteur montre une résilience notable.

Air Journal du 1er novembre 2025

Hausse du trafic mondial de passagers en septembre 2025

En septembre 2025, le trafic mondial de passagers a augmenté de 3,6 % sur un an, soutenu principalement par le marché international (+5,1 %), qui représente 90 % de la croissance totale. La capacité des compagnies a progressé de 3,7 %, avec un taux d’occupation élevé de 83,4 %, signe d’une bonne efficacité opérationnelle. L’Asie-Pacifique reste le principal moteur de cette hausse, suivie par l’Europe et le Moyen-Orient, tandis que l’Amérique du Nord stagne. Malgré des contraintes logistiques et des tensions économiques, l’IATA prévoit une poursuite de la croissance dans les mois à venir.

Air Journal du 1er novembre 2025

L’aéroport Lyon-Saint Exupéry teste un robot pour assister les voyageurs

Vinci Airports teste à Lyon-Saint Exupéry un nouveau robot interactif, nommé Miroki, conçu pour accueillir, orienter et assister les passagers. Déployé avant les contrôles de sécurité, il interagit en français et en anglais pour répondre aux questions sur les vols et services. Dans un 2nd temps, en décembre, il sera installé après les contrôles, pour accueillir les passagers au sein de la zone commerciale afin devaloriser l’offre de produits et de services. Développé par la startup française Enchanted Tools, Miroki vise à fluidifier le parcours voyageur et à mesurer la satisfaction et l’efficacité de l’assistance robotisée.

Aerobuzz du 2 novembre 2025

Les low-cost en avance sur les autres compagnies en matière de décarbonation

Selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger et OpenAirlines, les compagnies low-cost sont aujourd’hui les meilleures élèves de la décarbonation aérienne, devant les compagnies traditionnelles et cargo. Elles disposent de flottes plus jeunes (10 ans en moyenne), donc moins polluantes et plus économes en carburant, tout en adoptant des pratiques opérationnelles efficaces. Leur culture d’optimisation des coûts favorise aussi l’usage d’outils numériques d’économie de kérosène, où elles devancent largement les autres transporteurs. Elles restent toutefois en retard sur l’usage des carburants d’aviation durable, encore trop coûteux pour leur modèle économique.

Le Figaro du 3 novembre 2025

Korean Air choisit l’Airbus A350F

Korean Air devient un nouveau client du programme A350F, suite à la conversion de 7 de ses commandes existantes d’avions passagers A350-1000 en A350F cargo. Actuellement en développement, l’A350F pourra transporter une charge utile allant jusqu’à 111 tonnes et aura une autonomie de 8700 km. La compagnie coréenne a commandé au total 33 appareils A350 qui se répartissent désormais entre 20 A350-1000, 7 A350F et 6 A350-900, dont les 2 premiers ont déjà été livrés.

Aerobuzz du 31 octobre 2025

Emirates renforce sa flotte long-courrier avec six Airbus A350

Emirates poursuit la modernisation de sa flotte avec l’acquisition de 6 nouveaux Airbus A350-900, grâce à un financement innovant d’HSBC. L’appareil, plus économe et respectueux de l’environnement, soutient la stratégie durable et l’expansion du réseau d’Emirates. Avec 65 appareils commandés, la compagnie prépare une montée en puissance de ses liaisons moyen et long-courriers. Les livraisons sont prévues jusqu’en 2028.

Air Journal du 4 novembre 2025

Atterrissage d’un A340 en Antarctique pour les cinq ans d’opérations d’Hi Fly

La compagnie portugaise Hi Fly a fait atterrir son Airbus A340 en Antarctique, célébrant le 5ème anniversaire de son vol historique de 2021. L’appareil, le plus grand avion commercial jamais exploité sur le continent le plus isolé du globe, a relié Le Cap à la piste glacée de Wolf’s Fang Runway. Cette prouesse technique illustre l’expertise de Hi Fly dans les missions extrêmes et le transport sur mesure. L’A340, bientôt remplacé par des modèles plus performants, symbolise 5 années d’opérations réussies dans un environnement parmi les plus hostiles au monde. La compagnie exploite aujourd’hui une flotte 100% Airbus et intervient régulièrement sur des vols humanitaires, des affrètements gouvernementaux, ainsi que sur des liaisons inédites vers des destinations éloignées.

Air Journal du 4 novembre 2025

La Commission européenne veut accélérer la production de carburants durables

En 2024, la production européenne de carburants d’aviation durables (CAD) ne représentait qu’un million de tonnes, soit 0,53 % des besoins en carburant d’aviation dans l’UE. Selon certaines estimations, la quarantaine de sites de production déjà lancés en Europe ne pourrait couvrir que 60 % des besoins en 2035. Face au risque de pénurie, la Commission européenne prévoit de mobiliser au moins 2,9 Md€ de fonds publics d’ici à fin 2027, pour soutenir la production. Quelque 750 M€ seront plus spécifiquement consacrés aux financements des projets de carburants de synthèse, produits à base d’hydrogène et de CO2. Un fonds de soutien public-privé pour les e-SAF, en vue d’apporter 500 M€, est également prévu. Toutefois, ce plan de la Commission européenne, qui doit encore être validé, semble bien insuffisant face aux 100 Md€ estimés nécessaires par la Commission elle-même d’ici 2035. Il devra donc attirer massivement les investissements privés, notamment les grands groupes pétroliers encore réticents.

Les Echos du 5 novembre 2025

Transavia accueille son premier A320neo aux nouvelles couleurs

En 2026, Transavia France reprendra les liaisons intérieures d’Air France, dont celles de la Navette, et visera une clientèle plus business. Pour accompagner ce repositionnement, la compagnie renouvelle sa livrée présentée sur un 1er Airbus A320neo : un vert plus sobre et une typographie plus affirmée. Cette évolution visuelle symbolise un virage stratégique, soutenu par une croissance prévue de 16 % de l’offre de sièges et le développement des lignes domestiques et européennes. Transavia envisage aussi d’adapter ses services aux besoins des voyageurs d’affaires, notamment via plus de flexibilité tarifaire et des services dédiés à Orly.

Le Journal de l’Aviation du 5 novembre 2025

L’enjeu économique des sièges d’avions

Dans une vidéo, Les Echos propose de découvrir les coulisses du business des sièges d’avion. Il s’agit en effet d’un enjeu majeur pour les compagnies, à la fois vitrine de leur image et levier de rentabilité. Son design doit concilier confort, légèreté et optimisation de l’espace, tout en respectant des normes de sécurité strictes. Son coût peut atteindre 10 000 € en économique et plus de 100 000 € en classe affaires, soit jusqu’à 15 M€ par avion long-courrier. Face à une demande estimée à 8,5 millions de sièges neufs d’ici 2034, les fabricants se livrent une concurrence intense sur un marché de 52 Md$.

Les Echos du 4 novembre 2025