La réouverture des Etats-Unis aux voyageurs étrangers vaccinés entraîne un afflux de réservations
Pour Air France-KLM, comme pour les deux autres compagnies françaises desservant les Etats-Unis, French Bee et La Compagnie, la levée du « travel ban » annoncée pour le 8 novembre a entraîné un afflux de réservations. A lui seul, le marché nord-américain, représentait 40% du chiffre d’affaires long courrier d’Air France-KLM, selon les chiffres des Echos. « Les réservations ont été multipliées par trois en une semaine », indique-t-on chez French Bee. « Sur décembre, les réservations ont augmenté de 70% et les vols de la semaine du 8 novembre sont quasi-complets au départ de Paris », déclare La Compagnie. « Il faut se dépêcher de réserver si on veut trouver de la place pour New York à Noël », précise Air France.
Les Echos du 5 novembre
Réouverture des frontières américaines : Air France souhaite revenir à 90% de ses capacités aux Etats-Unis
Après dix-neuf mois de fermeture, les Etats-Unis rouvrent leurs frontières ce lundi 8 novembre aux voyageurs vaccinés et testés en provenance de 33 pays. Les Etats-Unis sont un marché essentiel pour le transport aérien international. « Avant la Covid, ils représentaient 40% de nos revenus long-courrier », précise Anne Rigail, directrice générale d’Air France. La compagnie entend remonter rapidement en cadence sur la destination : « D’ici à la fin mars, nous reviendrons progressivement à 90% de nos capacités de 2019 », indique Anne Rigail, avec 122 vols par semaine. L’annonce de la réouverture des frontières a eu un effet « très positif et immédiat » sur les réservations, se félicite la dirigeante.
Les Echos et la Tribune du 8 novembre
L’aéroport de Nice profite du développement de lignes en « circuit court » reliant l’Amérique du Nord
L’annonce mi-octobre de l’ouverture d’une ligne directe Nice-New York par United Airlines à partir du printemps 2022 est significative de l’intérêt que le continent nord-américain porte à la Côte d’Azur et à sa plateforme aéroportuaire, relève La Tribune. Cette ligne vient compléter celles déjà existantes, particulièrement celles opérées par Delta Airlines et La Compagnie. « Nous travaillons à la reprise de l’activité. United Airlines avait déjà exprimé son intention d’ouvrir une liaison depuis Nice », indique Franck Goldnadel, le président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur. « Cela permet de relier Nice aux grandes capitales mondiales, sans passer par de grands hubs. L’émergence d’avions plus efficaces offre la possibilité, là où on pensait devoir alimenter de grands tronçons, d’installer des lignes directes. Et la transition environnementale aide aussi à permettre ces liaisons directes », explique-t-il.
La Tribune du 10 novembre
Après l’impact de la pandémie, Lufthansa reprend des couleurs
La compagnie aérienne allemande Lufthansa a franchi une étape importante de sortie de crise. Vendredi 12 novembre, elle a annoncé avoir remboursé la dernière tranche des aides publiques reçues lors de la crise sanitaire, soit 1 Md€. Interrogé ce week-end par plusieurs médias, Carsten Spohr, le directeur du groupe, s’est déclaré « soulagé et fier ». Clouée au sol début 2020 à cause de la pandémie liée à la Covid-19, au bord de la faillite après avoir connu les trois meilleures années de son histoire, Lufthansa n’avait dû son salut qu’à une intervention massive de l’Etat allemand. Le plan de sauvetage de Lufthansa, bouclé le 25 mai 2020, comprenait un paquet d’aides à hauteur de 9 Md€ garantis par Berlin, l’Autriche, la Suisse et la Belgique. 3,8 Md€ d’euros au total ont été utilisés par la compagnie, désormais remboursés. La compagnie a réussi ce retournement grâce au placement réussi d’une obligation sur les marchés (d’un montant de 1,5 Md€), à la nette reprise de l’activité au troisième trimestre par rapport à l’an dernier à la même période (avec un chiffre d’affaires de 5,2 Md€), et à la baisse drastique des coûts de fonctionnement (30 000 emplois ont été supprimés ces derniers mois, sur la base de départs volontaires). Restent deux grandes inconnues sur l’évolution de l’activité : l’évolution de la pandémie et l’effet des politiques de réduction des émissions de CO2.
Le Monde du 16 novembre
Pourquoi Emirates mise toujours sur l’A380
Malgré la crise, la compagnie aérienne émiratie continue de chérir ses A380. Si l’avion a été perçu comme trop difficile à remplir pour d’autres compagnies, Emirates a maintenu à flot son engin pendant la crise sanitaire. « Si on les avait cloués définitivement au sol, Dubaï, qui possède Emirates, aurait dû passer une perte de 45 à 50 Md$ », reconnaît le président de la compagnie Tim Clark. Ce modèle offre aussi un confort incomparable par rapport à d’autres avions plus petits : « Les clients sont très attachés à l’A380. Depuis que nous avons rouvert le Nice-Doha en juillet, nous le faisons en 777. Et les passagers nous réclament le retour de l’A380 » explique Cédric Renard, directeur général d’Emirates France. Grâce à son tropisme exclusivement long-courrier où les passagers enchaînent deux vols avec une correspondance au hub de Dubaï, la compagnie parvient à remplir ces avions. Néanmoins, la consommation de kérosène de ces gros appareils reste une préoccupation pour Emirates, alors que les prix du pétrole continuent d’augmenter.
Le Figaro du 17 novembre
Air France KLM choisit Intelsat pour équiper ses appareils d’internet haut débit
Intelsat a été sélectionné par Air France pour installer son système d’internet à haut débit à bord des 60 Airbus A220, commandés par la compagnie aérienne. Dave Bijur, vice-président Aviation commerciale d’Intelsat, s’est félicité de ce choix : « C’est un succès important pour nous car Air France aurait pu opter pour des services de connectivité terrestres (air-to-ground) puisque l’A220 réalise des vols court et moyen-courriers ». En Europe, Intelsat a déjà remporté des contrats auprès de British Airways et Iberia, membres du groupe IAG, et de Virgin Atlantic. Le groupe américain réfléchit aussi à comment répondre au besoin des lowcost Ryanair et EasyJet qui souhaitent installer à bord de leurs flottes « un système d’internet haut débit, léger et peu coûteux ». Intelsat propose aussi d’installer un équipement d’internet rapide. Pour acquérir de nouvelles parts de marché en Europe, Intelsat compte sur la technologie 2 KU plus puissante et à large bande passante qui permet une couverture d’une large région et de « suivre chaque avion individuellement, de son point de départ à sa destination finale », précise Dave Bijur.
Le Figaro du 16 novembre
Le nombre de vols outre-Atlantique se rapproche des chiffres de l’avant-pandémie
La réouverture des frontières américaines aux passagers vaccinés et testés de 33 pays, dont les pays européens, produit déjà des effets positifs pour les compagnies aériennes. Jusque-là, le fret a permis de limiter les pertes, voire d’équilibrer certaines lignes aériennes vers l’Amérique du Nord. Anne Rigail, directrice générale d’Air France, anticipe que « d’ici à la fin mars, nous reviendrons progressivement à 90% de nos capacités de 2019 », soit 122 vols par semaine. Les destinations les plus demandées sont New York et Miami. Le nombre de réservation de voyageurs d’affaires reste encore en-deçà des chiffres. Du côté de la direction du transporteur français La Compagnie, on relève que « la vélocité des réservations sur novembre-décembre est de 70% supérieure à celle de novembre-décembre 2019, ce qui est de bon augure pour un rattrapage des réservations en longue anticipation qui n’ont pas été faites en 2021 en raison de l’incertitude pandémique ».
Le Point du 17 novembre
Fusion possible entre Air Austral et Corsair
En dépit de chiffres encourageants, le secteur aérien n’est pas encore sorti de la crise. Celle-ci affecte particulièrement les compagnies spécialisées dans l’outre-mer, mises en difficulté par la chute du tourisme vers leurs destinations. C’est le cas d’Air Austral, qui a perdu 76 M€ entre avril 2020 et mars 2021 et dont le chiffre d’affaires a chuté de 55% en mars 2021. Malgré une taille plus importante, Corsair est également à la peine. Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a ainsi évoqué à l’Assemblée nationale l’option d’un rapprochement entre les deux sociétés : « 100M€ d’aide de trésorerie » ont été mobilisés pour sauver Air Austral d’après le ministre, mais cela n’a pas suffi. « Il faut trouver une solution rapidement», explique un connaisseur du dossier. Devant l’Assemblée, le ministre a précisé que cette option « aurait le mérite de préserver une identité réunionnaise et l’implantation locale ». Mais ce projet de rapprochement suscite d’ores et déjà l’hostilité à La Réunion, où l’on anticipe un plan d’économie qui pèsera sur les salariés d’Air Austral. Conscient de la sensibilité du dossier, Olivier Dussopt a précisé que cette opération doit s’effectuer « avec les autres actionnaires et dans le cadre des règlements européens ».
Le Figaro du 18 novembre