Emirates, IATA et Airbus lancent une formation CBTA pour des pilotes sur A350
Emirates, l’Association du transport aérien international (IATA) et Airbus s’unissent pour créer un programme de formation et d’évaluation basé sur les compétences (Competency-Based Training and Assessment, CBTA) pour la qualification de type A350. La compagnie émiratie se prépare justement à la réception de 65 A350-900 à partir de septembre 2024. Un 1er groupe de 256 pilotes sera formé dans le cadre de ce nouveau cursus au Training college d’Emirates, à Dubaï, à partir de juillet 2024. Ce programme de qualification des pilotes utilise la méthodologie CBTA, qui associe les directives de l’IATA à l’expertise et aux ressources opérationnelles d’Emirates, ainsi qu’à l’expérience de formation CBTA d’Airbus sur son l’A350. Le programme se déroulera en 2 phases et comprendra 20 jours de formation sur simulateur et d’évaluation, répartis en 15 sessions distinctes. Outre la formation des pilotes, d’autres services de la compagnie émiratie, tels que les équipes chargées de la prestation de services et de l’ingénierie, travaillent également à la préparation de l’entrée en service de l’A350.
Air Journal du 10 juin
Le transport aérien européen face au dynamisme des compagnies d’Asie-Pacifique
Selon les prévisions de trafic présentées lors de l’assemblée annuelle de l’Association du transport aérien international (IATA) la semaine dernière à Dubaï, c’est en Asie que devrait avoir lieu la part la plus importante de la croissance du trafic aérien mondial, à un rythme de 5,3% par an. Sur les quelque 4 milliards de passagers supplémentaires attendus par l’IATA d’ici à 2043, 2,75 milliards auront pour origine ou destination l’Asie-Pacifique. La part de marché de l’aviation européenne devrait passer de 26% du trafic passager mondial en 2023 à 19,5% en 2043, tandis que celle de l’Asie devrait passer de 34,1% à 46%. La croissance du marché asiatique et des autres marchés mondiaux peut toutefois profiter aux compagnies européennes. Selon le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, « la part de marché des compagnies européennes était de 27% en 2000 et elle est toujours de 27% aujourd’hui, alors que celle des compagnies américaines est passée de 38% en 2000 à 22% en 2023. En revanche, la part des compagnies d’Asie-Pacifique est passée de 20% à 35%, et celle des compagnies du Moyen-Orient, de 2,8% à près de 10%. On ne peut donc pas parler de déclin de l’Europe aujourd’hui, mais le risque est réel de voir la croissance se faire ailleurs ».
Les Echos du 11 juin
Air France « atteindra pour la première fois depuis la période Covid le niveau d’activité » de 2019 lors des JO Paris 2024
Air France est prête à répondre au défi de transporter environ 20% des athlètes attendus aux Jeux Olympiques, et 35% de ceux des Jeux paralympiques, en provenance principalement du Brésil, des États-Unis, de République tchèque et du Japon, ceci dans le contexte d’un « pic d’été » de la fréquentation de ses lignes, avec jusqu’à 125 000 passagers quotidiens. « Nous ferons voler toute notre flotte », a souligné la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, lors d’une conférence de presse à Paris mardi 11 juin. La dirigeante a indiqué que la compagnie « atteindra pour la première fois depuis la période Covid le niveau d’activité » de 2019. Air France embauche « fortement » : 2 000 personnes ont été engagées en CDI en 2023, dont 500 pilotes et 400 mécaniciens. En outre, 850 hôtesses et stewards vont être embauchés en contrat saisonnier pour l’été, et 250 pour assurer « la robustesse opérationnelle » au sol, selon la dirigeante.
Le Figaro du 12 juin
« L’été 2024 sera un défi », selon le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith
Le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, s’est exprimé ce jeudi lors du Paris Air Forum. Au sujet des Jeux Olympiques, il souligne : « Tout est en place, aussi bien au niveau des avions que des infrastructures aéroportuaires, du côté de Groupe ADP. L’été 2024 sera un défi à relever, mais c’est aussi une vitrine internationale, qui devrait nous offrir l’occasion de séduire les passagers ». Le dirigeant évoque par ailleurs certaines craintes concernant de nouvelles contraintes, comme celles que le gouvernement néerlandais a tenté d’imposer à l’aéroport de Schiphol, avec une réduction du nombre de vols annuels (qui seraient passés de 500 000 à 440 000 en fin 2024), au nom de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pollution sonore – un projet pour l’heure abandonné. Benjamin Smith se félicite du projet de rapprochement avec la compagnie scandinave SAS, en faillite depuis la mi-2022. Air France-KLM entend prendre 19,9% de SAS (tandis que le consortium Castlelake prendrait environ 32%, Lind Invest, une société d’investissement danoise, 8,6% et l’État danois environ 26%). « Ce sera une belle addition à notre offre pour les passagers », déclare-t-il, « avec un hub en Europe du Nord et un réseau pour le trafic transatlantique nord ».
La Tribune du 14 juin
Le recours des sociétés d’autoroutes et des grands aéroports contre une nouvelle taxe est jugé recevable
Le Conseil d’État a jugé recevable un recours déposé par les concessionnaires autoroutiers et les grandes plateformes aéroportuaires contre le projet d’une nouvelle taxe. Le dossier est renvoyé au Conseil constitutionnel, qui devra statuer dans les 3 prochains mois. En septembre 2023, le gouvernement avait annoncé une taxe concernant toutes « les infrastructures de transport longue distance » (les sociétés binationales, comme Getlink, qui gère le tunnel sous la Manche, ou celles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 120 M€, en ont été exclues). Vinci, Eiffage et Sanef, les 3 acteurs majeurs du secteur autoroutier français, ainsi que le Groupe ADP, l’aéroport de Nice et l’Union des aéroports français (UAF) avaient décidé de porter l’affaire devant la justice en mars dernier.
Le Figaro du 14 juin