Après 20 ans d’union, Air France-KLM souhaite continuer de grandir

Air France et KLM fête le 20ème anniversaire de leur union, l’occasion pour Ben Smith, directeur général du groupe, de faire un bilan et d’envisager le futur des 2 compagnies aériennes. « En 2003, les chiffres d’affaires cumulés d’Air France (12,68 Md€) et de KLM (6,48 Md€) atteignaient 19,16 Md€. 20 ans plus tard, le chiffre d’affaires du groupe Air France-KLM dépasse les 30 Md€, souligne le directeur financier, Steven Zaat. Le résultat d’exploitation est passé de 600 M€ à 1,8 Md€ » et le nombre de passagers, de 66 millions à 93,5 millions. Air France-KLM n’est cependant plus le 1er groupe de transport aérien qu’il était devenu en 2004. En Europe, le groupe Lufthansa lui est passé devant et le groupe IAG est très proche. « Mais la grande réussite d’Air France-KLM est d’être parvenu à maintenir ses positions sur le trafic international long-courrier. Là où nous avons vraiment souffert, c’est sur le réseau intra-européen, qui est aujourd’hui dominé par les compagnies low-costs », relate Ben Smith. Dans le fret, le groupe reste à la recherche d’un partenaire supplémentaire après l’échec de son alliance avec CMA CGM.

Le Figaro et Les Echos du 20 juin

Air France-KLM contribue à hauteur de 70 Md€ par an aux économies française et néerlandaise

Le Groupe Air France-KLM a dévoilé les résultats d’une étude d’impact visant à quantifier et analyser les retombées socio-économiques engendrées par son activité en France et aux Pays-Bas. L’étude, réalisée par le professeur Herbert Castéran, enseignant-chercheur, Directeur de l’Institut Mines Télécom Business School, couvre les 3 métiers du groupe : l’activité passager, le cargo et la maintenance aéronautique. Les conclusions de l’étude mettent en évidence le rôle majeur que joue le Groupe Air France-KLM dans la dynamique économique de la France et des Pays-Bas. Au cours de l’exercice 2023, Air France-KLM a généré un résultat net de 0,9 Md€, son impact économique total est estimé à 48,9 Md€ en France et 21,9 Md€ aux Pays-Bas, soit 723 € par an et par habitant en France et 1 228 € par an et par habitant aux Pays-Bas. L’étude conclut aussi que pour 1 € investi, le groupe Air France-KLM génère 3,6 € dans l’économie française, et 3,4 € dans l’économie néerlandaise. L’étude d’impact a également estimé que 552 570 emplois en France et 267 996 emplois aux Pays-Bas dépendaient de son activité.

Air & Cosmos et Air Journal du 21 juin

Embraer pourrait chercher à concurrencer le duopole Airbus-Boeing

Alors que la demande en avions neufs n’a jamais été aussi forte et les retards de livraison, ou les immobilisations, n’ont jamais été aussi importants, provoquant un sentiment de frustration sans précédent chez les grandes compagnies aériennes, John Kirby, PDG de United Airlines, a plaidé pour l’émergence d’un 3ème acteur, parmi les avionneurs mondiaux, citant le fabricant brésilien Embraer, et plus globalement, pour une concurrence accrue dans le secteur. Le PDG d’Embraer, Francisco Gomes Neto a indiqué en retour que son entreprise serait une « excellente solution ». Tout en soulignant que rien n’est prévu à court terme, les obstacles pour développer un nouvel avion restant nombreux. Embraer, numéro 3 mondial, ne fabrique aujourd’hui que des avions régionaux embarquant 90 à 120 passagers, sous la gamme des moyens-longs courriers d’Airbus et Boeing de plus de 150 sièges. Sur ce segment très prisé, une piste à court terme est celle du chinois Comac. Le constructeur d’Etat commercialise le C919, le 1er avion de ligne de conception et de fabrication chinoise qui vise à concurrencer le 737 Max de Boeing et la famille des A320 d’Airbus. L’appareil n’est cependant pas encore certifié par la FAA et l’EASA (les agences américaines et européennes de régulation aérienne) et ne peut donc pas voler dans ces régions. Comac suscite par ailleurs une certaine méfiance. John Kirby a ainsi jugé peu probable que Comac compense à court terme les difficultés d’Airbus et Boeing.

Ensemble de la presse du 20 juin