Les prix des billets d’avion continuent de baisser en France, selon la DGAC
La baisse des prix des billets d’avion au départ de la France se confirme en mai 2024. Elle est de -1,4% toutes destinations confondues, selon l’Indice des prix du transport aérien de passagers (IPTAP) de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Cette baisse est portée par les réseaux moyen-courrier (-1%) et long-courrier (-5,9%) alors que le réseau intérieur reste toujours orienté à la hausse (+6,4%). Au cumul, sur les premiers mois de 2024, les prix au départ de France augmentent légèrement (+2%). Sur une année glissante, au départ de la métropole, les prix diminuent au total de -2,1%, résultant d’une évolution contrastée entre les prix du réseau domestique qui augmentent de 6,4% et ceux du réseau international qui diminuent eux de -3,7%.
Air Journal du 1er juillet
Baisse du tourisme à Paris avant les Jeux olympiques
L’Alliance France Tourisme, composée des entreprises leaders du secteur du tourisme, a publié son Observatoire économique du tourisme de juin, dressant ainsi un état des réservations pour les vacances d’été avant les Jeux olympiques de Paris. Si l’année avait bien démarré pour les réservations de séjours touristiques en agences de voyages, avec un volume d’affaires en croissance continue sur le 1er trimestre, le mois d’avril a marqué un coup d’arrêt qui s’est poursuivi au mois de mai. Malgré un marché français qui reste positif en volume d’affaires (+4,3%), le nombre de réservations recule de 8,4% en France. Les hôtels parisiens sont en 1ère ligne. Selon MKG Consulting, cabinet de conseil en tourisme et hôtellerie, aucune catégorie d’hôtels n’est épargnée par la baisse de fréquentation. Du 1er au 26 juin, leur chiffre d’affaires, le RevPar, a chuté de 25,4%, sous le double effet d’un recul du taux d’occupation (- 11,5 points) et du prix moyen (- 14,5%). Les vacanciers manquent à l’appel, ainsi que la clientèle d’affaires qui ne choisit plus Paris pour des séminaires et autres événements.
Air Journal et Le Figaro du 1er juillet
Le groupe SITA multiplie les acquisitions et se diversifie
SITA (Société internationale de télécommunication aéronautique), firme mondiale de fournitures de solutions technologiques pour le transport aérien, a annoncé fin juin le rachat de la startup allemande ASISTIM de 20 salariés et 2 M€ de chiffre d’affaires annuel. Le groupe, qui était jusqu’alors plus majoritairement axé sur la numérisation du parcours passager aéroportuaire et sur les solutions technologiques de passages aux frontières, fait son entrée sur le marché des opérations aériennes. L’annonce de l’acquisition d’ASISTIM suit de quelques semaines celle, annoncée en mai 2024, de la firme allemande Materna IPS, spécialisée dans le traitement automatisé des passagers pour les compagnies aériennes et les aéroports. Le portefeuille de solutions de Materna IPS permet aux aéroports de traiter plus de passagers et d’optimiser les ressources afin d’offrir aux voyageurs une meilleure expérience. SITA a réalisé en 2024 un CA annuel de 1,6 Md€, réparti à 40% pour les solutions aéroportuaires, 40% pour les compagnies aériennes et 20% pour la gestion des passagers aux frontières. Son objectif est d’atteindre un total de 2 Md€ de chiffre d’affaires annuel d’ici 2026.
Air & Cosmos du 1er juillet
Air France constate une baisse du trafic avant les JO 2024 de Paris et revoit à la baisse ses prévisions estivales
Air France-KLM a annoncé lundi 1er juillet une perte de recettes estivales, en soulignant que les voyageurs évitaient Paris pendant les mois d’été pour échapper à d’éventuelles perturbations et à des prix élevés pendant les Jeux Olympiques. « Air France et Transavia France constatent actuellement une pression sur les recettes unitaires attendues pour la saison été, attribuable aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Le trafic au départ et à destination de la capitale française est inférieur à celui attendu de et vers d’autres grandes villes européennes », avertit la compagnie. Air France prévoit ainsi une baisse de ses recettes unitaires pour un montant compris entre 160 et 180 M€ pour la période allant de juin à août 2024. La compagnie estime qu’après les Jeux Olympiques, les voyages au départ et à destination de la France reviendront probablement à la normale. Selon un baromètre du tourisme parisien, les arrivées aériennes internationales prévues entre le 1er juillet et le 30 septembre sont en recul de -3,8% par rapport à l’an dernier. Les arrivées vont diminuer de près de 14,8% avant les JO mais augmenter de quelque 11% du 26 juillet au 11 août. Les Jeux pourraient également avoir un impact négatif sur les agences de voyages et les tour-opérateurs. Ces derniers observent un attentisme pour le mois de juillet, qui se traduit pour l’instant par une baisse de plus de 6% des réservations.
Le Figaro et Les Echos du 2 juillet
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac présente sa future plateforme aéroportuaire
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac a dévoilé sa future plateforme aéroportuaire, comprenant la création d’une infrastructure centrale et flexible entre les 2 aérogares historiques (halls A et B) à l’horizon 2028. Dans une logique de modernisation, les objectifs du projet sont de fluidifier et simplifier le circuit des passagers, diminuer les temps d’attente aux différentes étapes du parcours, proposer des espaces de commerces et de divertissement et répondre aux dernières exigences réglementaires de sûreté. Imaginé par le cabinet d’architecture ENIA et le bureau d’études INGEROP, ce nouveau « processeur aéroportuaire » sera conçu et réalisé pour atteindre la certification Haute Qualité Environnementale Bâtiment Durable avec un niveau excellent. L’infrastructure s’inscrira dans la démarche de neutralité carbone compensée en 2030, par son architecture sobre et sa technicité. Après 1 an 1/2 d’études et de planification, le chantier commencera début 2026 pour une mise en service du projet début du 2nd semestre 2028. Ces travaux seront réalisés sans fermeture de l’aéroport.
Air Journal du 3 juillet
Turkish Airlines commande 4 Boeing 777F supplémentaires
Turkish Airlines a commandé 4 Boeing 777F pour renforcer sa position sur le marché du fret. La compagnie renforce ainsi sa flotte cargo en attendant une grande commande d’avions passagers. Turkish Airlines compte sur ces appareils pour répondre à une demande qui reste soutenue et réduire ses coûts en optimisant ses opérations. « L’ajout de ces 777F va améliorer nos capacités opérationnelles », a commenté Ali Türk, directeur cargo de Turkish Airlines.
Le Journal de l’Aviation du 3 juillet
En attendant l’arrivée de ses A321XLR, Icelandair investit dans un simulateur FFS de CAE
Pour accompagner l’entrée en service de l’A321XLR, Icelandair a investi dans un simulateur « full flight » conçu par CAE. Le FFS de la famille A320 servira à la formation initiale, aux qualifications de type et à l’entraînement récurrent. En 2023, Icelandair a commandé 13 A321XLR, qui arriveront en 2029, et a loué à SMBC Aviation 4 A321LR, qui arriveront, quant à eux, en 2025. Jusqu’à présent, la compagnie exploitait une flotte composée exclusivement d’avions Boeing. Le nouveau stimulateur de vol CAE sera installé au CAE Reykjavík – Icelandair Flight Training Centre, et sera prêt pour la formation d’ici la fin de 2025.
Aerobuzz du 3 juillet
Feu vert de la Commission européenne au rachat d’ITA Airways par Lufthansa
La Commission européenne a finalement autorisé le rachat de la compagnie italienne ITA Airways par l’allemand Deutsche Lufthansa et le gouvernement italien. Dans ce cadre, Lufthansa (Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines) acquiert une participation de contrôle de 41% d’ITA, aux côtés du gouvernement italien, pour 325 M€, avec une option pour s’offrir le solde plus tard. De cette façon, l’allemand compte s’implanter un peu plus sur l’un des marchés de l’aviation les plus importants et les plus compétitifs d’Europe. Le régulateur européen qui, redoutait une réduction de la concurrence, a ouvert une enquête approfondie de plusieurs mois, brandissant ainsi la menace d’un veto. Lufthansa et le gouvernement italien ont dû proposer un paquet de « mesures correctives » afin d’apaiser les craintes de l’UE. Les engagements portent par exemple sur les liaisons court-courriers reliant l’Italie aux pays d’Europe centrale. « Lufthansa et le MEF (ministère italien de l’économie et des finances) mettront à la disposition d’une ou deux compagnies aériennes rivales les actifs nécessaires pour leur permettre de démarrer des vols sans escale entre Rome ou Milan et certains aéroports d’Europe centrale », mentionne notamment la Commission dans sa décision. D’autres engagements portent sur les long-courriers entre l’Italie, les Etats-Unis et le Canada, et consistent en la conclusion d’accords avec les concurrents (accords interligne, échange de créneaux) visant à améliorer leur compétitivité. La Commission doit encore approuver les « bénéficiaires adéquats des mesures correctives pour chacun des engagements » pris. Les échanges vont donc se poursuivre dans les prochaines semaines.
Ensemble de la presse du 4 juillet
Les compagnies aériennes constatent une forte demande dans le monde
Willie Walsh, le directeur général de l’IATA, s’est félicité d’une hausse des ventes de billets en mai de « près de 6% » pour le début de la haute saison estivale. Les compagnies aériennes constatent une forte demande de voyages à l’orée de l’été, avec un trafic dépassant largement les niveaux de 2019, sur fond de dynamisme des liaisons internationales. Le trafic, mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK), a crû de 10,7% sur un an en mai, a précisé l’IATA dans un communiqué. Cette progression de la fréquentation intervient alors que les compagnies aériennes peinent à augmenter leurs capacités : celles-ci n’ont crû que de 8,5% sur 1 an, dans un contexte de retards de livraisons d’avions et de disponibilités d’appareils réduites en raison de difficultés d’approvisionnement et de pénuries de main-d’œuvre. En conséquence, les avions n’ont jamais été aussi pleins lors d’un mois de mai, avec un taux de remplissage de 83,4%, selon l’IATA. « Il n’y a aucun signe que la croissance soit en train de faiblir », a assuré Willie Walsh. Il a néanmoins pointé les « problèmes non résolus » du contrôle aérien en Europe, qui s’est déjà traduit par d’importants retards de vols cette année.
Le Figaro du 5 juillet