Mesa Airlines commande plus de 100 Alpha Trainer 2 de Pipistrel pour former ses futurs pilotes
Alors que les membres d’équipage qualifiés ne sont actuellement pas disponibles en nombre suffisant sur le marché du travail américain, la FAA n’a pas accordé de dérogation et insiste sur une expérience requise de 1 500 heures de vol avant qu’un pilote ne soit autorisé à débuter en tant que membre d’équipage sur des vols commerciaux. La compagnie aérienne régionale Mesa Airlines, basée à Phoenix (Arizona), souhaitant pour sa part donner aux futurs pilotes de ligne la possibilité d’atteindre les 1 500 heures de vol requises à un prix raisonnable dans le cadre de son programme de formation, a annoncé avoir commandé 29 monomoteurs Alpha Trainer 2 au constructeur slovène Pipistrel Aircraft et a signé une option d’achat pour 75 exemplaires supplémentaires au cours des prochaines années. Mesa a l’intention de mettre l’Alpha Trainer 2 à disposition des pilotes en formation au prix de 25 $ par heure de vol. « La pénurie de pilotes pourrait devenir un problème permanent pour l’industrie de l’aviation si nous n’amenons pas plus de pilotes dans le système » a déclaré Jonathan Ornstein, PDG de Mesa Airlines. Les 1ers Pipistrel Alpha Trainer devraient être mis en service en octobre 2022 à Inverness, en Floride. À pleine capacité, la flotte d’Alpha Trainer aura une capacité allant jusqu’à 2 000 heures de vol par jour et devrait accueillir plus de 1 000 pilotes par an.
Aérobuzz du 3 octobre
Résultats du 1er championnat de France de course de navigation aérienne
La Fédération Française Aéronautique (FFA) a organisé le 1er championnat de France de course de navigation aérienne (ANR – Air Navigation Race) du 23 au 25 septembre sur l’aérodrome de Châteauneuf-sur-Cher. L’ANR, une toute nouvelle discipline importée en France par la FFA et certifiée par le ministère des Sports, est une course de régularité et de précision qui se pratique par équipage de deux sur un avion léger. Les concurrents partent les uns après les autres avec un espacement défini d’au moins 3 minutes. Le but est de naviguer à une vitesse donnée à l’intérieur d’un corridor de course tracé sur une carte. Chaque sortie de corridor de plus de 5 secondes fait perdre des points, ainsi la difficulté grandie d’autant que le couloir est étroit. C’est le duo formé par Olivier Rivière et Jérôme Jireau qui décroche la médaille d’or et une participation au championnat du monde de Rallye Aérien, à Brits en Afrique du Sud du 14 au 18 octobre prochain.
Aérobuzz du 3 octobre
Le tribunal administratif de Marseille valide l’extension de l’Aéroport de Nice
Alors que plusieurs associations estimaient que l’étude d’impact était insuffisante et réclamaient l’annulation de l’arrêté préfectoral accordant un permis de construire pour l’extension du Terminal 2, le tribunal administratif de Marseille a rejeté lundi 3 octobre leur recours. L’aéroport de Nice, deuxième hub international de France après Paris, qui a accueilli 14,5 millions de passagers en 2019, aura « une capacité d’accueil de 18 millions de passagers, soit les prévisions pour la fin de la décennie », a indiqué l’aéroport. En 2019, avant la crise, l’aéroport évoquait un objectif de 21 millions de passagers d’ici 10 ans. Le projet de 25 000 m2 prévoit la construction de 6 salles d’embarquement supplémentaires, d’une salle d’enregistrement des bagages et de livraison de bagages. L’augmentation du nombre de passagers se fera surtout par une optimisation du taux de remplissage des avions et une augmentation de leurs capacités, estime la direction de l’aéroport.
Le Figaro du 4 octobre
Aéroports et compagnies ont accumulé retards et annulations de vols cet été
Cet été, retards et annulations de vols se sont multipliés en Europe et notamment en France, où 38 % des 20 millions de voyageurs ont souffert de retards ou d’annulations de vols entre mai et août, selon les données collectées par AirHelp, une des plus importantes sociétés spécialisées dans la récupération des indemnités dues aux passagers. Soit 10 points de plus qu’en 2019. Malgré une forte reprise, l’activité n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant la crise : à la fin août, le ciel européen était sillonné par près de 31 000 vols quotidiens en moyenne, contre 35 000 à la même période en 2019. En plus des compagnies aériennes qui n’ont pas réussi à recruter suffisamment avant l’été, les aéroports sont également pointés du doigt. À l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, sur près de 8,4 millions de voyageurs, 45% ont été pénalisés par des retards. À Heathrow, l’aéroport de Londres, ce sont 40 % des quelque 8,3 millions de passagers qui ont dû s’armer de patience avant d’embarquer. Ces retards et annulations de vols commencent à peser sur les finances des compagnies aériennes. Fin juillet, Johan Lundgren, Directeur général d’easyJet, annonçait que le coût de ces désagréments pour son entreprise s’élevait à 157 M€ au 2ème trimestre. Les règlements européens imposent en effet aux compagnies aériennes de lourdes indemnisations en cas de retard de plus de 3 heures ou d’annulation de vol.
Le Monde du 5 octobre
Air Belgium annonce l’arrivée de 2 A320-200 dans sa flotte
La compagnie aérienne Air Belgium a annoncé le 3 octobre la prochaine arrivée dans sa flotte de 2 A330-200. Le 1er avion, âgé de 8 ans et demi et pris en leasing chez Altavair Air Finance, doit entrer en service au plus tard ce mois-ci. Le 2ème A330-200, loué chez la même société, a été assemblé il y a près de 17 ans. Les 2 appareils, auparavant opérés par Etihad Airways et devant principalement l’être entre Charleroi et les Antilles, s’ajouteront à 2 A330neo loués chez Airbus et aux 7 avions dédiés au fret (4 A330F opérés pour le compte de CMA-CGM Air Cargo, 2 B747-8F, 1 A330F pour le Hongyuan Group, plus 2 A330F supplémentaires d’ici le printemps prochain). Les A340-300 d’Air Belgium avaient quitté la flotte en mars dernier.
Air Journal du 5 octobre
ADP confirme ses perspectives de trafic à Paris pour 2022 et 2023
Le Groupe ADP a confirmé le 3 octobre les hypothèses énoncées en juillet dernier sur un maintien de la bonne dynamique du trafic enregistrée depuis le début d’année. Le trafic 2022 pour Paris Aéroport sera compris entre 72% et 82 % du niveau de 2019 (et entre 74% et 84% pour le Groupe), et le trafic 2023 entre 85% et 95% du niveau de 2019. ADP souligne que « les hypothèses et les guidances 2022 à 2025 » sont donc inchangées par rapport aux derniers résultats financiers, publiés fin juillet. « Le groupe ADP a enregistré cet été de très bons niveaux de trafic tant à Paris que dans le reste du monde, et cette dynamique se confirme depuis la rentrée. Dans un contexte macro-économique incertain, le groupe anticipe que le trafic des mois à venir sera tiré tout d’abord par le retour progressif des voyageurs en provenance et à destination de l’Asie, mais aussi par la réalisation de voyages largement entravée durant deux années par les restrictions sanitaires » a déclaré le PDG d’ADP, Augustin de Romanet. ADP prévoit un retour au niveau de trafic de 2019 entre 2024 et 2026, et au-delà du niveau de 2019 à partir de 2026.
Aviation Week et Air Journal du 5 octobre
Le transport aérien poursuit sa remontée malgré l’inflation
La saison automne-hiver s’annonce sous de bons auspices pour les compagnies aériennes européennes. Le trafic semble se stabiliser à un niveau élevé en ce début d’automne, proche des niveaux d’avant crise, malgré la fin des vacances d’été et l’inflation galopante, qui n’épargne pas le transport aérien. Selon Eurocontrol, les prix des billets ont augmenté de 33,3% en moyenne. En France, la hausse, continue depuis avril, a même atteint 36,3% en août, toutes destinations confondues, et 21,8% en cumul depuis le début de l’année. Cela n’a pas dissuadé les Européens de continuer à prendre l’avion. Le nombre de vols qui était revenu à 88% du niveau de 2019 courant août, s’est maintenu à 87% en septembre, soit 30 278 vols quotidiens en moyenne. La reprise devrait se poursuivre cet hiver, avec plus de 430 millions de sièges en vente, le mois de décembre 2022 serait globalement à seulement 10% du niveau de 2019. De plus, la levée des restrictions d’entrée au Japon et à Hong Kong devraient donner un coup de fouet au trafic asiatique. Les compagnies n’opèrent en revanche qu’à 60% de leurs capacités en Chine continentale. Cette remontée ne s’est pas faite sans difficultés et les retards et annulations ont explosés. De janvier à début octobre, le taux de départs à l’heure n’est que de 65% en moyenne, contre 71% en 2019. Pour Eamonn Brennan, le Directeur d’Eurocontrol, « ceux qui s’étaient bien préparés à la reprise ont fait un très bon été et ceux qui étaient moins bien préparés ont fait un peu moins bien ».
Les Échos du 6 octobre