« Une hausse des taxes coûterait cher à l’économie du tourisme français », explique le directeur général d’easyJet France

Le directeur général d’easyJet France, Bertrand Godinot, accorde un entretien à Sud-Ouest. Il s’alarme du projet d’augmentation de la taxation du transport aérien par le gouvernement : « L’ensemble des taxes pèse à hauteur de 20% des prix des billets pour les vols long-courriers, 40% pour les vols domestiques. La Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion (TSBA) a déjà été multipliée par 6 lors des 10 dernières années. Si les taxes augmentent trop les prix, la destination France, qui est, par exemple, choisie par 5 millions de Britanniques actuellement, pourrait souffrir d’une préférence pour des destinations pour lesquelles les billets d’avion sont moins chers, comme l’Espagne, l’Italie. L’impact économique indirect d’une augmentation des taxes sur nos billets pourrait être très important. Par ailleurs, la TSBA n’est pas une taxe environnementale, mais de solidarité. Elle ne finance rien dans la décarbonation de l’aérien », regrette-t-il.

Sud-Ouest du 21 octobre

« Le secteur aérien a besoin du soutien public » (Jean-Baptiste Djebbari)

Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre délégué aux Transports (2019 – 2022), s’est exprimé sur les enjeux stratégiques de l’aérien en ouverture du 4ème Sommet Aéronautique & Spatial de Bordeaux Métropole, organisé par La Tribune et Bordeaux Métropole jeudi 17 octobre. Il défend la nécessité d’un soutien public réaffirmé à la filière. Alors que le gouvernement envisage une taxe du secteur à hauteur d’1 Md€, l’ancien ministre rappelle que le secteur est déjà taxé lourdement, et aura notamment besoin d’un soutien financier pour produire suffisamment de carburants aériens durables (SAF).

La Tribune du 19 octobre

L’amendement sur la taxation de l’aérien a été précisé

L’exécutif a dévoilé, samedi 19 octobre, l’amendement au projet de loi de finances 2025 qui doit lui permettre de prélever 1Md€ de plus sur tous les vols au départ de France. 850 M€ proviendront des compagnies aériennes régulières et 150 M€ de l’aviation d’affaires, pour laquelle un tarif spécial est créé, pouvant aller jusqu’à 3 000 € par passager. Pour les passagers des classes « avec services additionnels », du type première et affaires, le montant maximal de la taxe est fixé à 120 € sur les vols d’au moins 5 500 km, à 80 € pour les trajets de 1 000 à 5 500 km. Pour les passagers de classe éco de vols long-courriers, la taxe est portée à 40 € pour les vols de 5 500 km et plus, et à 15 € pour les distances intermédiaires, de 1 000 km à moins de 5 500 km. Les vols long-courriers vers les DOM seront classés dans la même catégorie tarifaire que les vols domestiques et intra-européens.

Les Echos du 22 octobre

L’Odyssey va ouvrir de nouvelles destinations aériennes depuis Nîmes et Tours

La compagnie aérienne L’Odyssey, marque commerciale du groupe français Jet Airlines, annonce le développement de 7 nouvelles lignes aériennes au départ des aéroports de Nîmes (Gard), et de 2 depuis Tours (Indre-et-Loire), pour la saison estivale 2025. La compagnie dit vouloir se positionner sur des liaisons mal opérées par le ferroviaire afin de soutenir les besoins économiques ou touristiques.

La Tribune du 22 octobre

« Nous continuons d’investir en France », déclare le PDG de Volotea

Dans un entretien aux Echos, le PDG de Volotea, Carlos Munoz, souligne le risque de perte de trafic du fait de la hausse des taxes sur l’aérien. « Les prix des billets d’avion vont continuer à augmenter » en France, ce qui finira par peser sur la demande. D’autres pays en ont déjà fait l’expérience, comme l’Allemagne, où les « coûts de touchée » des compagnies aériennes sont les plus élevés d’Europe. « Contrairement à la plupart des autres pays européens, le trafic aérien en Allemagne n’a pas retrouvé son niveau de 2019 », souligne Carlos Munoz. Le dirigeant maintient toutefois ses objectifs de croissance en France.

Les Echos du 23 octobre