Rolls-Royce sera chargée de rénover la flotte de l’US Air Force
Le motoriste britannique a annoncé dans un communiqué qu’il a été choisi par l’US Air Force dans le cadre du programme de rénovation de sa flotte de bombardiers B-52. Il décroche ainsi un contrat de 2,6 milliards de dollars pour la fourniture de 600 nouveaux moteurs au bombardier lourd américain. Grâce à cette modernisation, celui-ci pourra poursuivre sa carrière jusqu’en 2050. Le groupe britannique a annoncé un investissement de 600 millions de dollars pour moderniser l’usine. Quelque 150 nouveaux emplois vont y être créés.
Les Echos et Aerobuzz du 27 septembre
Thales et Weibel Scientific concluent un accord de coopération
Thales et Weibel Scientific ont signé hier un accord visant à travailler sur les nouveaux radars de haute performance Xenta, conçus pour les missions terrestres à courte portée. Formalisée en présence de la ministre des Armées française et de son homologue danois, cette coopération confirme le positionnement international de Thales dans ce domaine et la supériorité des radars Doppler de Weibel qui se conjuguent pour offrir le meilleur produit du marché. Elle renforcera les activités des deux partenaires en leur ouvrant de nouvelles opportunités à destination des forces armées. Cette nouvelle collaboration instaurée entre Thales et Weibel Scientific pose un nouveau jalon dans les futures relations commerciales européennes entre les industriels de la défense danois et français, et confirme la nouvelle stratégie de l’industrie de la défense danoise. « Avec l’intégration des radars Doppler de pointe de Weibel Scientific, Thales, qui figure parmi les leaders des solutions de défense, renforcera son portefeuille dans le segment terrestre à courte portée. Nous sommes ravis de cette opportunité de développer notre expertise commune au service de nos clients », déclarait Serge Adrian, vice-président exécutif des activités Radars de surface chez Thales.
Bourse direct du 28 septembre
Des A400M pour ravitailler en vol l’armée de l’air suédoise
L’Agence suédoise du matériel de défense (la FMV), en collaboration avec l’armée de l’air allemande, a effectué des essais de ravitaillement en vol des chasseurs JAS-39 C/D Gripen de l’armée de l’air suédoise à partir de l’avion ravitailleur Airbus A400M. L’objectif est de valider la fonction de ravitaillement en vol en effectuant un essai en conditions réelles avec tout le matériel concerné. Les essais de ravitaillement en vol ont lieu dans le nord de la Suède, une des trois escadres d’avions multirôles et sont réalisés pour le compte des forces armées. « L’Airbus A400M peut à la fois transporter du fret et ravitailler d’autres avions, ce qui le rend très polyvalent […]. De plus l’A-400M est également en service en France et au Royaume-Uni, ce qui crée un standard et augmente l’accessibilité en Europe, donc de ce point de vue c’est un avion intéressant », a déclaré Joakim Hamilton de la FMV. Pour les essais en vol, ce sont un Airbus A400M ravitailleur allemand ainsi que quatre JAS 39 C/D Gripen de la FMV qui ont été employés.
Air Cosmos du 30 septembre
La Darpa et l’US Air France réalisent un essai en vol libre de son concept d’arme hypersonique HAWC
La Darpa, en partenariat avec l’US Air Force, a réalisé la semaine dernière un essai en vol libre de son concept d’arme hypersonique HAWC (Hypersonic Air-breathing Weapon Concept). Le missile, construit par Raytheon Technologies, a été largué d’un avion quelques secondes avant que son moteur (un statoréacteur à combustion supersonique) ne se mette en marche. En comprimant l’air entrant mélangé à son carburant hydrocarboné et en enflammant ce mélange d’air en mouvement rapide, le moteur a propulsé le missile à une vitesse cinq fois supérieure à la vitesse du son. « Le véhicule HAWC fonctionne mieux dans une atmosphère riche en oxygène, où sa vitesse et sa maniabilité le rendent difficile à détecter en temps voulu. Il pourrait frapper des cibles beaucoup plus rapidement que les missiles subsoniques et possède une énergie cinétique importante, même sans explosifs puissants », a déclaré Andrew Tippy Knoedler, responsable du programme HAWC au sein du Tactical Technology Office de la DARPA.
Air et Cosmos du 28 septembre
Le Système de Drones Tactiques Patroller de Safran a mené une campagne d’essais en Finlande
Safran Electronics & Defense révèle que le Système de Drones Tactiques Patroller a réalisé cet été une campagne de vols d’essais industriels de six semaines en Finlande, qui a été couronnée de succès. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du programme SDT (Système de Drones Tactiques) mené sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction Générale de l’Armement (DGA) et s’est déroulée en présence de représentants de la DGA et de l’armée de Terre. « Marquant une étape majeure vers la qualification industrielle du SDT Patroller, cette campagne a permis de démontrer la maturité, la qualité et les capacités opérationnelles du Patroller, équipé d’une boule optronique Euroflir™410 et d’un radar de surveillance. Véritable synthèse des savoir-faire de Safran Electronics & Defense pour observer, décider, guider, le Patroller constitue un système de drones d’avant-garde pour le renseignement de l’armée de Terre », précise le groupe.
Aerobuzz du 4 octobre
» Pour le chef d’état-major des armées, la France doit pouvoir « gagner la guerre avant la guerre
Le général Thierry Burkhard, nouveau chef d’état-major des armées (CEMA), doit présenter, mercredi 6 octobre, sa vision stratégique pour les années à venir devant les députés de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale. Après l’avoir fait valider au sommet de l’Etat, il en a dévoilé des éléments à la presse. Il estime que la France doit être capable de « gagner la guerre avant la guerre », en avançant sur des domaines tels que l’influence et la lutte informationnelle (lutte informatique d’influence, ou LII). « Avant, les conflits s’inscrivaient dans un schéma « paix-crise-guerre ». Désormais, c’est plutôt un triptyque « compétition-contestation-affrontement », a détaillé le général. « La compétition est devenue l’état normal, que ce soit dans le champ économique, militaire, culturel ou politique et les conflits dits périphériques appartiennent à cette compétition. On a vécu vingt ans durant lesquels la logique était l’engagement sur le terrain, mais aujourd’hui ce n’est plus l’unique solution », a-t-il insisté. La France doit être en mesure de conduire des guerres « hybrides », comme ses adversaires. « Le terme hybride a une connotation négative, mais c’est ce que nous faisons déjà en combinant des actions de nature différente », explique le général. L’enjeu de l’hybridité est « de freiner voire d’empêcher l’autre de décider en faisant planer sur lui une incertitude », a-t-il résumé.
Le Monde et Le Figaro du 5 octobre