La lutte anti-drone va se renforcer à Paris
Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024 qui se tiendront à Paris, la Direction générale de l’armement (DGA) a lancé une compétition l’année dernière pour identifier des solutions européennes de lutte anti-drones. En novembre, la DGA fera des essais sur les dispositifs proposés par plusieurs industriels. Thales et CS Group sont dans la compétition comme Cerbair avec le système Hydra et avec MBDA, de même qu’ADP avec la société Hologarde et le système Bassalt. Le but est de doter la France d’une quinzaine de systèmes de détection et de neutralisation de drones avant 2023. La startup Cerbair, lancée sur le marché de la lutte anti-drones depuis 2015, a annoncé lors du Salon Milipol un partenariat stratégique avec le spécialiste français de la détection et du brouillage des communications, la société grenobloise Keas. Cerbair et Keas travaillent avec le missilier MBDA sur une lutte contre les drones de guerre avec le projet Sky Warden. Le marché de la lutte anti-drones est naissant, et estimé à environ 1,5 Md$.
Les Echos du 26 octobre
Signé en octobre, l’accord de Ciel ouvert entre l’UE et le Qatar fait des remous
Que dit l’accord de libre-échange pour le transport aérien entre l’Union européenne (UE) et le Qatar, autorisé en juin par le Conseil européen et signé le 18 octobre ? Il prévoit notamment une large ouverture du ciel européen à la compagnie Qatar Airways. Selon Air & Cosmos, si l’accord bénéficie en théorie au plus grand nombre en favorisant la concurrence, certains acteurs du transport aérien estiment que leurs intérêts n’ont pas été envisagés dans l’accord signé entre l’Union européenne et le Qatar. L’accord comporte en effet plusieurs contraintes, comme la limitation du nombre de vols pouvant être opérés entre Doha et de nombreux aéroports. A l’inverse, l’activité cargo sera possible pour Qatar Airways depuis l’Europe vers n’importe quelle destination. Pour réduire les distorsions de concurrence et freiner le soutien (jusqu’ici presque sans limite) de l’émirat en faveur de sa compagnie nationale, Qatar Airways devra normalement publier ses comptes régulièrement, mais aussi améliorer son modèle social avec l’objectif qu’il se rapproche des règles européennes.
Air & Cosmos du 27 octobre
Avec l’exercice VOLFA, l’Armée de l’Air et de l’Espace s’entraîne au combat de haute intensité
Dans le cadre de son exercice annuel VOLFA, les forces aériennes françaises ont suivi un entraînement très réaliste placé sous la houlette du Centre Expert du Combat Collaboratif (CECC), assisté par la société Synapse Défense, une startup fondée en 2018 par deux jeunes anciens pilotes de chasse. S’appuyant sur un scénario géopolitique complexe, VOLFA a donné lieu cette année à une campagne aérienne à la complexité croissante, dans un environnement très mouvant, avec en toile de fond la recherche d’un affrontement de haut niveau. Associée à Thales, la société Synapse fournissait les « Airboss » et « Range Training Officier » (RTO), des services visant à assurer un suivi à la fois global et précis de la situation opérationnelle. A l’instar d’autres puissances militaires, l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) entend s’assurer qu’elle dispose d’une structure moderne et professionnalisée d’encadrement et d’entrainement au combat.
Aerobuzz du 26 octobre
Thales et CS Group s’allient pour proposer aux Marines un nouveau système de navigation
Thales et CS Group, spécialiste des systèmes critiques intelligents cyberprotégés, ont annoncé conclure un partenariat afin de proposer un système de navigation plus performant, résilient et cybersécurisé au profit des bâtiments de surface des Marines. L’objectif affiché est de permettre aux marins d’assurer leurs missions, alors que les menaces sont de plus en plus concrètes dans le cyberespace, induisant des risques de brouillage des solutions de radio navigation, comme le GPS. Les deux groupes affirment proposer « une nouvelle approche de la navigation maritime », à travers un système de navigation inertielle maritime compact ne nécessitant aucune calibration au cours de son cycle de vie. Le système est destiné à assurer les fonctions de pointage, de gyrocompas, de localisation et de navigation de haute précision. Associant les technologies complémentaires développées par Thales et CS Group, la production de ce nouveau système de navigation maritime mobilisera les sites de production et d’intégration des deux groupes, situés à Châtellerault et à Aix-en-Provence.
Boursier du 27 octobre
Autonomie de la défense européenne : entretien avec Jean-Pierre Maulny (IRIS)
Jean-Pierre Maulny, Directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), accorde un entretien à Capital. Il insiste sur la nécessité pour la France de rester dans l’OTAN, suite à l’abandon des commandes australiennes de sous-marins et la formation du pacte de défense Aukus, et souligne les progrès de l’autonomie de la défense européenne. Au niveau industriel, « il y a déjà eu de nombreuses coopérations en Europe dans le domaine de l’armement avec les Italiens, les Allemands ou les Britanniques, par exemple les Fremm, l’Airbus A400M, l’hélicoptère Tigre ou encore les missiles Meteor. Le lancement du programme du drone de reconnaissance MALE, qui regroupe la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, est acté. II est soutenu à hauteur de 100 M€ par l’UE », détaille-t-il. Le Fonds européen de défense, disposant de « dispose de 8 Md€ utilisables sur sept ans pour la R&D, soit plus de 1 Md€ par an, dont environ 300 M€ pour la recherche fondamentale », a de plus été adopté en avril 2021. « Le Rafale, notre plus belle vitrine, est très compétitif », souligne Jean-Pierre Maulny, qui cite également « les missiles conçus par MBDA, numéro 2 mondial dans sa spécialité, les hélicoptères NH90 d’Airbus ou le Caesar, un canon autoporté développé par Nexter, qui en a vendu plus de 300 à l’exportation, et les sous-marins Scorpène ». « La force de notre industrie de l’armement est d’être présente sur tous les créneaux », conclut-il.
Capital, novembre 2021
Rafale : vers un standard F5 ?
Un rapport parlementaire de la commission de la Défense nationale et des Forces armées, consacré à la dissuasion nucléaire, demande le développement d’un standard F5 pour le Rafale, à l’horizon 2035. L’objectif est de maintenir une capacité nucléaire pour le Rafale jusqu’à ce que son successeur, le NGF du programme SCAF, acquière cette capacité autour de 2050. Le standard F4 est actuellement en cours de validation, rappelle Air & Cosmos, après un lancement en janvier 2019, via l’attribution d’un contrat de développement à Dassault Aviation, pour un montant de 2 Md€. Une première campagne de « revue d’aptitude à l’utilisation » [RAU], visant à éprouver les nouvelles fonctionnalités de combat collaboratif dont sera dotée cette nouvelle version, a déjà été menée à Istres, sous la responsabilité du centre d’expertise DGA Essais en vol. La validation du standard F4 est prévue pour 2024.
Air & Cosmos et ZoneMilitaire du 4 novembre