Industrie de défense : le CETIM, MBDA et KNDS ont inauguré Printing Bourges, plateforme unique dédiée à la fabrication additive

Le CETIM (Centre Technique des Industries Mécaniques), MBDA et KNDS ont inauguré Printing Bourges, la 1ère plateforme collaborative dédiée à la fabrication additive au profit des secteurs de la défense et de l’aéronautique. Initié en 2018, ce partenariat a pour objectif de « consolider les capacités industrielles dans ce domaine, en accompagnant la montée en compétences de l’ensemble de la filière mécanicienne, afin d’en améliorer encore la compétitivité et d’en pérenniser son impact pour créer une filière industrielle souveraine ». « Avec l’amplification de la diffusion des procédés de fabrication additive, c’est tout un écosystème que nous mobilisons afin de contribuer à l’émergence d’une offre française de solutions dans ce domaine, renforçant le soutien à la filière défense en particulier », indique Daniel Richet, directeur général du CETIM. « La fabrication additive nous permet de produire rapidement des pièces complexes métalliques et offre une plus grande agilité aux concepteurs de nos systèmes. MBDA a la responsabilité de développer un écosystème industriel pérenne et souverain et de consolider la base industrielle et technologique de défense ; cette nouvelle plateforme constitue une illustration concrète de notre rôle, puisqu’elle permettra aussi d’essaimer notre savoir-faire autour de cette technologie auprès de nos partenaires industriels, notamment les PME qui travaillent à nos côtés », ajoute Frédéric Wilmot, directeur industriel de MBDA en France. Une quarantaine d’entreprises industrielles régionales ont rejoint le consortium, dont Hutchinson, Roxel et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives).

Air & Cosmos du 13 mai

MBDA : tir de qualification réussi du système GRIFO avec le missile CAMM-ER

MBDA annonce avoir récemment effectué avec succès un tir de qualification du système GRIFO, le système de défense aérienne de nouvelle génération de l’armée italienne, membre de la famille EMADS (Enhanced Modular Air Defence Solutions) développée par MBDA, basé sur le missile CAMM-ER (Common Anti-Air Modular Missile – Extended Range). L’armée italienne utilisera le système GRIFO pour sa défense aérienne, ce qui lui permettra d’étendre sa capacité de défense aérienne à courte portée (SHORAD). Le CAMM-ER fait partie de la famille de missiles CAMM (Common Anti-Air Missile), qui sont lancés verticalement pour assurer une couverture de défense aérienne à 360°. « Pour la première fois, le module de poste de commandement et d’engagement [PCMI – Posto Comando Modulo di Ingaggio] du système GRIFO a été testé et qualifié, intégré avec un lance-missiles et un missile CAMM-ER », explique MBDA. Cet essai « a confirmé les capacités de défense et la performance du missile ainsi que de l’ensemble du système », se félicite le groupe.

Zone-Militaire.com du 13 mai

Défense européenne : la dotation d’un nouveau fonds discutée en juin par le Conseil européen

Les grands industriels européens de la défense ont lancé ces derniers temps des appels « pour plus d’Europe », remarquent Les Echos. La Commission européenne a proposé en février d’ajouter au Fonds européen de défense (FED), qui finance la recherche et les développements technologiques communs dans la défense, un fonds Edip (programme européen d’investissement dans le domaine de la défense), qui prendrait la suite des fonds d’aide créés dans l’urgence après l’invasion de l’Ukraine : l’Edirpa, permettant à l’Union européenne de subventionner des achats communs d’armement, et l’Asap, visant à aider des projets d’investissements pour fournir des capacités essentielles. Dans un 1er temps, le nouveau fonds Edip doit bénéficier d’un montant minimum d’1,5Md€ sur les années 2025 à 2027. Les dirigeants européens doivent discuter dès juin des possibilités de le doter davantage. Pierre-Eric Pommellet, président de Naval Group et président du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), se félicite de cette prise de conscience de la nécessité d’aller vers une politique industrielle européenne de défense. Il met toutefois en garde : « Notre souhait n’est pas que l’Union se substitue aux Etats mais qu’elle soit bien dans le registre de l’incitation. Les fonds européens doivent apporter un plus, et non remplacer les commandes nationales ».

Les Echos du 9 mai

MBDA et l’OCCAr lancent la phase de conception de l’intercepteur européen d’armes hypersoniques HYDIS²

MBDA a signé avec l’OCCAr (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement) 2 contrats permettant le lancement de la phase de conception du projet HYDIS² (HYpersonic Defense Interceptor Study). Ce programme a pour objectif d’étudier différents concepts d’intercepteurs et de porter à maturation les technologies critiques associées, afin de fournir une solution d’interception anti-hypersonique et anti-balistique à 4 États membres (France, Italie, Allemagne et Pays-Bas). Ces contrats portent sur un accord de financement, signé par MBDA en tant que coordinateur du consortium HYDIS², dans le cadre du Fonds européen de Défense, ainsi que d’un contrat d’acquisition impliquant l’ensemble des États membres. « Cette signature marque le lancement d’une phase de concept de 3 ans, a précisé MBDA. Le consortium HYDIS² compte 19 partenaires et une vingtaine de sous-traitants de 14 pays. Outre MBDA, il réunit notamment ArianeGroup, Avio, Bayern-Chemie, l’ONERA, Thales, Roxel France ou encore OHB System AG. De son côté, l’OCCAr a précisé que la subvention accordée au programme HYDIS² s’élève à environ 140 M€, dont 80 M€ sont cofinancés par le Fonds européen de la Défense.

Zone Militaire du 16 mai

Un rapport parlementaire pousse à un Buy Europen Act de la Défense

Dans un rapport adopté mercredi 15 mai par la commission de la Défense, les députés rapporteurs, Jean-Charles Larsonneur et Jean-Louis Thiériot, dressent un bilan des faiblesses de l’industrie de Défense européenne et appellent à « une révolution copernicienne ». Les rapporteurs appellent premièrement à une réforme des dispositifs européens dédiés au renforcement de l’industrie de Défense. Le « paquet défense », présenté par la Commission européenne le 5 mars, dit EDIS-EDIP, qui vise une augmentation des capacités de production et une hausse des achats d’équipements made in Europe, souffre de 3 défauts majeurs : le financement associé (1,5 Md€ sur 2025-2027) apparaît décalé des ambitions affichées, il crée une multitude de structures dont l’articulation avec les acteurs et dispositifs existants pose question, et il semble remettre en cause des compétences exclusives des Etats-membres, qui seraient transférées à Bruxelles discrètement. En réponse, les rapporteurs proposent un « Buy European Act » de Défense, qui verrait la mise en place d’un système de bonus-malus des financements européens en fonction du taux d’acquisitions d’armes dans les pays hors UE. Plus un Etat achèterait hors Union, moins il toucherait de subsides communautaires. Ils estiment que le Fonds européen de défense (FED), doté de 8 Md€, devrait financer un nombre plus réduit de projets, en se focalisant sur des équipements dont les armées ont actuellement besoin, et suggèrent d’ouvrir les portes du FED au Royaume-Uni. Les députés proposent également une réforme de la politique de prêts de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le rapport appelle aussi la France à prendre sa part dans les efforts européens d’autonomie stratégique, en proposant des contrats de gouvernement à gouvernement, et en développant son réseau d’attachés d’armement dans les Etats de l’UE. Les députés appellent enfin la France à sortir du « tout-Allemagne » dans ses partenariats capacitaires et à élargir ses alliances à la Suède, ou la Pologne.

Challenges du 16 mai

L’EuroDrone a terminé sa phase de conception préliminaire

Lancé par Airbus Defence & Space, Dassault Aviation et Leonardo, le projet de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), appelé EuroDrone, en a terminé avec la revue de conception préliminaire ont annoncé Airbus d’un côté et l’OCCAr (Organisation Conjointe de Coopération en Matière d’Armement) de l’autre. Les partenaires vont maintenant pouvoir s’attaquer à la conception détaillée de l’appareil. L’EuroDrone aura une masse d’environ 10 tonnes pour une envergure de 26 m, une longueur de 16 m et une hauteur de 6 m. Il sera équipé de 2 turbopropulseurs « Catalyst », fournis par Avio Aero, la filiale italienne de General Electric. Le projet pourrait bénéficier d’une seconde subvention de 100 M€ du Fonds européen de Défense (FED). La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne se sont pour l’instant engagées pour un total d’une soixantaine d’appareil. Selon la Loi de programmation militaire 2024-30, l’armée de l’Air et de l’Espace pourrait être dotée d’au moins 6 systèmes d’EuroDrone, chacun d’entre eux étant composé de 3 vecteurs aériens et de 2 stations au sol. Le 1er vol de l’appareil est prévu pour 2027.

Ensemble de la presse du 17 mai