Un défilé aérien réinventé
Le défilé militaire du 14 juillet s’est déroulé cette année sur l’avenue Foch ; en raison des installations sur les Champs-Elysées en vue des Jeux Olympiques. « C’est un itinéraire inhabituel qui représente un véritable défi pour les équipages. Il a fallu tout replanifier et réinventer », a déclaré le général de division aérienne (GDA) Stéphane Groën, responsable de la présentation et de la conduite du défilé aérien. Un défilé composé cette année de 2 phases distinctes. Ouvert par les voilures tournantes, il s’est poursuivi avec les troupes à pied, avant la reprise du défilé d’aéronefs. L’aviation légère de l’armée de Terre était mise en avant à l’occasion de ses 70 ans. La Patrouille de France a cette année ponctué le défilé des 43 avions et 22 hélicoptères. Les personnels de la Direction générale de l’armement (DGA) ont quant à eux défilé pour la 2e fois de son histoire.
Ensemble de la presse du 14 juillet
Emmanuel Macron demande un « ajustement » du budget des Armées
Lors de la traditionnelle allocution aux armées à la veille du 14 juillet, le président de la république, Emmanuel Macron, a estimé « nécessaire » un « ajustement » du budget de défense en 2025, en raison du « rapprochement des menaces », notamment par la guerre en Ukraine. « L’accélération du temps, le rapprochement des menaces impose en effet de nouveaux réglages. C’est pourquoi je vous demande de continuer à tirer les conséquences de la guerre telle qu’elle sera demain et pas telle que nous l’imaginions hier, et de préparer un ajustement de notre programmation militaire pour 2025 », a déclaré le chef de l’Etat. « Cet ajustement est nécessaire », a-t-il insisté sans donner de précisions. « Je parle bien d’ajustement et non de remise à plat », a souligné le président, en assurant que « les ambitions et les fondements sont invariables pour la défense de notre pays ». La loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 prévoit une hausse de 40 % par rapport à la précédente LPM, avec 413 Md€ sur 7 ans.
Ensemble de la presse du 13 juillet
Les premiers F-16 en transfert vers l’Ukraine
Les pays de l’Otan ont commencé le transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine, a annoncé le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken, au cours du sommet de l’Otan qui se tenait à Washington. Ces appareils, promis par les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Belgique doivent permettre à Kiev de renforcer sa défense face à la Russie. Près d’une soixantaine d’aéronefs doivent arriver sur le sol ukrainien durant l’été. « Les F-16 rapprochent d’une paix juste et durable, en démontrant que la terreur doit échouer partout et à tout moment », a déclaré Volodymyr Zelenski. Les pilotes ukrainiens, ainsi que les équipes de maintenance, ont dû être formés dans l’urgence. Il a également fallu penser à la protection des sites où les engins seront basés. Concernant les autres avions promis pour appuyer la flotte ukrainienne, les négociations sont toujours en cours.
Ensemble de la presse du 15 juillet
Sabena technics remporte un contrat de soutien de la flotte française d’A330 MRTT
Sabena technics a remporté un contrat de la part d’Airbus Defence and Space pour soutenir la flotte d’A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). Les 12 Phénix opérés par l’Escadron de transformation Phénix (ETP) de la 31ème Escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques (EARTS) bénéficieront d’une large gamme de services de Sabena technics sur une période de 12 ans. La société va ainsi s’installer dans le hangar Mercure du Pôle Aéronautique Jean Sarrail d’Istres pour se rapprocher au plus près de la flotte française d’A330 MRTT. Elle assurera les grandes visites programmées des appareils, des inspections supplémentaires de niveau inférieur sur demande, des travaux de maintenance non programmés, des travaux de modification sur demande ainsi que des opérations de maintenance sur les kits médicaux. Sabena technics mettra également en place un guichet unique pour la distribution de pièces de rechange et d’outillages pour les mécaniciens de l’AAE, jusqu’à 24h/24 et 7j/7, et des services d’échange de pneumatiques et de recharge de batteries. Les marchés du maintien en condition opérationnelle (MCO) de la flotte d’Airbus A330 MRTT Phénix de l’AAE avaient été attribués l’année dernière à Airbus Defence and Space (pour les cellules et équipements) et à Rolls-Royce (pour les moteurs Trent 700). Le groupe Sabena technics agira donc comme sous-traitant d’Airbus Defence and Space sur ces appareils.
Le Journal de l’Aviation du 16 juillet
Les forces aériennes américaines se déploient au Salon de de Farnborough 2024
L’US Air Force, la Navy et l’US Army célèbreront le partenariat entre le Royaume-Uni et les États-Unis en exposant de nombreux appareils de leur flotte lors du Salon aéronautique de Farnborough 2024, qui se tient du 22 au 26 juillet. Les forces aériennes américaines présenteront ainsi 13 aéronefs parmi lesquels des B52, F-15, F-35, F-16M, F-35A, P-8, CH-47F, AH-64E, UH-60V, C-130J et MQ-9. « C’est une nouvelle occasion pour l’armée américaine de se réunir avec ses alliés et partenaires du Royaume-Uni et de l’OTAN pour présenter les capacités dynamiques de nos différents aéronefs et souligner notre état de préparation collectif », déclare le général James B. Hecker, commandant des forces aériennes américaines en Europe et en Afrique. Le lundi 15 juillet, Kallman Worldwide, organisateur de la présence américaine aux événements commerciaux, et le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget (SIAE) ont par ailleurs annoncé que les États-Unis étaient le 1er pays à avoir obtenu un espace pour un pavillon national lors du Salon 2025. Le pavillon américain devrait accueillir en 2025 un nombre record de plus de 300 exposants sur plus de 6 500 m².
Aerobuzz du 17 juillet
Thales sélectionné par la DGA pour équiper les Serval français de terminaux SATCOM Syracuse
Thales s’est vu confier par la Direction générale de l’armement (DGA) le vendredi 12 juillet, un contrat dénommé « Neptune », portant sur des terminaux de communication satellite (SATCOM), utilisables avec la constellation Syracuse IV, pour les véhicules blindés multi-rôle légers Serval de l’armée française. Avec Syracuse IV, la DGA compte exploiter 2 systèmes de satellites en orbite géostationnaire pour le compte des Armées. Le modèle 4A a été lancé le 24 octobre 2021, et le 4B a été placé en orbite le 6 juillet 2023. Le fruit de cette collaboration entre Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space et le CNES vise à remplacer le programme Syracuse III vieillissant. Thales fournira ainsi 30 stations de communication intégrables sur les Serval, fonctionnant sur bande duale X/Ka. La technologie Syracuse IV se veut particulièrement robuste et résistante aux brouillages et cyber-attaques, avec un important flux de données transférables entre les relais. Pour le gouvernement, l’objectif est de renforcer la communication inter-armées et l’interopérabilité, dans un contexte ou la guerre électronique est devenu une préoccupation majeure sur le champ de bataille.
Air & Cosmos du 18 juillet
La France et l’Italie plaident en faveur du SAMP/T de nouvelle génération
Sébastien Lecornu et Guido Crosetto, ministres de la Défense français et italien, ont envoyé un courrier à leurs homologues européens pour promouvoir la nouvelle version modernisée du système sol-air SAMP/T, conçu et vendu par le groupement d’intérêt économique franco-italien Eurosam (MBDA et Thales), selon des informations de La Tribune. Les 2 ministres assurent notamment que le système modernisé sera plus performant que le concurrent américain, le Patriot de Raytheon. 3 pays, la Belgique, le Danemark et le Brésil, s’intéresseraient fortement au SAMP/T. Déjà équipés de batteries Patriot, l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis (EAU) le sont aussi à un horizon beaucoup plus lointain, ainsi que la Grèce, qui possèdera des Aster 30 sur les frégates FDI achetées auprès de Naval Group, dont 2 seront livrées en 2025. La vente du système SAMP/T à l’exportation serait une grande 1ère pour Eurosam, même si MBDA a réussi à vendre une version dérivée à Singapour en 2013. La France pousse notamment ce système de défense sol-air à l’exportation pour faire contre-poids à l’initiative allemande European Sky Shield (ESSI). Le SAMP/T NG (Nouvelle Génération) sera capable de traiter un large spectre de menaces. Selon Eurosam, il devient le seul système européen capable d’intégrer différents effecteurs dans l’ensemble de la chaîne opérationnelle ABT/TBM (Air Breathing Targets/tactical ballistic missile) de l’OTAN. Normalement armé par des missiles Aster 15 et 30 et doté de lanceurs de défense aérienne à courte portée (SHORAD), le SAMP/T pourra également intégrer des missiles VL Mica et le CAMM-ER.
La Tribune du 18 juillet
La France vend ses Boeing KC-135 ravitailleurs à la société américaine Metrea
L’opérateur privé Metrea va racheter l’ensemble de la flotte des Boeing ravitailleurs de la France, soit 11 C135FR et 3 KC-135RG. La société américaine, qui exploite déjà quatre KC-135 acquis auprès de Singapour, utilisera ces avions pour fournir des services de ravitaillement en vol au Pentagone. Les 11 C-135FR déjà retirés du service ont d’ores et déjà été formellement vendus, les 3 KC-135RG le seront dès l’an prochain, quand leur remplacement par des Airbus MRTT sera effectif. Metrea devra toutefois consentir à d’importants investissements pour redonner du potentiel à ces avions âgés de plus de 60 ans.
Aerobuzz du 18 juillet
« Ne sacrifions pas la Défense au nom d’économies budgétaires »
Dans un contexte de tension budgétaire accrue, certains signes laissent à penser que le budget de la Loi de programmation militaire (LPM) sera revu à la baisse. Jean-Louis Thiériot, député de Seine-et-Marne et ancien vice-président de la Commission Défense lors de la précédente législature, appelle dans une tribune le prochain gouvernement à ne pas franchir cette ligne rouge. « La politique de Défense d’une nation est, par essence, celle du temps long », rappelle-t-il. Le Parlement a voté en juin dernier de manière largement transpartisane la LPM 2024-2030, dotée de 413 Md€, qu’il qualifie « d’ambitieuse, mais qui constitue le minimum minimorum ». « Avec les efforts de la LPM, nous atteindrons à peine les 2% », alerte le député. De plus, 1,4 Md€ sont en suspens pour l’exercice 2024 et le respect de la programmation impose une hausse de 3 Md€ en 2025. Dans le contexte de tension budgétaire, d’endettement et de poids de la charge de la dette, qui en 2027 dépassera les crédits prévus pour la Défense, « le risque est grand de voir notre outil de Défense sacrifié ». Jean-Louis Thiériot poursuit : « Tout laisse à craindre que les budgétaires usent de l’artifice usé comme la corde de l’étalement des programmes ou de la réduction des efforts d’entraînement ». Ce serait pour lui une triple faute, vis-à-vis des armées, vis-à-vis des industriels de la Défense, et enfin vis-à-vis des compétiteurs stratégiques de la France à l’international.
Le Figaro du18 juillet
Après une levée de fonds de 450 M€, Helsing est désormais cotée à 4,95 Md€
La startup Helsing, consacrée au traitement de données complexes en zones de conflit, a atteint une valorisation de 4,95 Md€, après une levée de fonds de 450 M€ début juillet. Cette dernière levée de fonds devrait directement être injectée au sein de la branche R&D. La société souhaite implanter l’IA auprès des armées, en proposant un traitement rapide d’informations recueillies par divers capteurs (optiques, infrarouges, thermiques ou radio). Les données sont analysées par l’IA afin de déterminer, par exemple, le degré d’une menace sur un champ de bataille. Claire et intuitive, l’interface facilite l’acquisition de cibles. L’entreprise a remporté depuis sa création de nombreux contrats de Défense, notamment pour fournir des capacités de guerre électronique s’appuyant sur l’IA aux radars des Eurofighter. Elle a aussi été choisie pour l’infrastructure d’IA du SCAF. La firme est implantée en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, avec l’ouverture d’une antenne prévue en Estonie.
Le Figaro et Air & Cosmos du 19 juillet
Rheinmetall reçoit un contrat de 100 M€ pour de nouvelles roquettes d’entrainement
Rheinmetall a récemment obtenu un contrat de 100 M€ pour fournir des roquettes d’entraînement à la Bundeswehr, l’armée allemande. Ce contrat prévoit la livraison de roquettes de 70 mm non guidées, spécialement conçues pour les hélicoptères de combat Tigre. Les roquettes d’entraînement permettent aux équipages de s’exercer dans des conditions proches du réel. Ces munitions d’entraînement joueront un rôle essentiel dans l’amélioration de la préparation opérationnelle des équipages d’hélicoptères. Le contrat, qui comprend une 1ère commande d’un montant de plusieurs millions d’euros, verra la livraison d’un lot pilote en 2024, avec une production en série prévue de 2025 à 2029. Ces roquettes d’entraînement de 70 mm seront développées en collaboration avec la filiale belge de Thales, FZ (Forges de Zeebrugge).
Armées.com du 19 juillet