Contrat Rafale en Serbie : interview d’Eric Trappier

Après la vente de 12 Rafale à la Serbie, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation revient sur ce contrat au micro d’Europe 1. La Serbie devient le 4ème pays d’Europe à s’équiper d’avions de combat après la France, la Grèce et la Croatie. « Cette réussite nous amène finalement à une réussite aussi en nombre, avec 507 avions commandés dans le monde. On va bientôt dépasser le succès du Mirage 2000. Et je pense qu’on peut attendre un autre contrat avant la fin de l’année », déclare Éric Trappier au micro d’Europe 1, ajoutant que ce sera un « vrai challenge » qui assurera la pérennité de l’entreprise.

Europe 1 le 30 août

Nouveau drone espion pour l’US Air Force

L’Air Force Research Laboratory et l’entreprise californienne Dzyne Technologies ont développé un drone capable d’effectuer une mission de renseignement pendant plus de 3 jours sans ravitaillement. Baptisé Ultra, le drone qui équipe désormais l’US Air Force est basé sur un planeur civil S12, développé par l’entreprise allemande Stemme. Il peut embarquer jusqu’à 180 kilos de charge utile et toute une palette de capteurs électrooptiques infrarouges ou radiofréquences, tout en étant moins cher à produire et à entretenir que les Reaper. Le nouveau drone permettra à l’US Air Force d’opérer des missions de reconnaissance à plus longue distance et même des vols de plusieurs jours au-dessus de l’Océan Pacifique. L’armée américaine reste discrète sur les bases qui l’accueillent.

L’Usine Nouvelle du 3 septembre

L’Ukraine a besoin de pilotes de F-16

Le président Volodymyr Zelensky, souhaite recruter des pilotes de F-16 étrangers, récemment retraités, en complément des quelques pilotes ukrainiens déjà formés sur l’appareil américain. Son pays n’a toujours pas d’armée de l’Air. Or 11 membres de l’OTAN et 15 autres états, comme l’Egypte, le Maroc, ou encore Taïwan, possèdent des F-16 et ont donc une réserve d’aviateurs potentiels. Les Etats-Unis s’opposent toutefois à cette idée et feront probablement en sorte que les diverses armées de l’Air n’envoient pas leurs pilotes-retraités prendre les commandes des F-16 ukrainiens.

Le Canard Enchaîné du 28 août

Le ministère de la défense japonais veut une hausse de son budget

Le ministère de la Défense japonais demande une enveloppe annuelle de 52 Md€. Le Japon a prévu de dépenser, entre 2023 et 2027, 266 Md€ pour rattraper son retard sur les grandes armées présentes en Asie. « Il existe un fort sentiment d’urgence et de crise en ce qui concerne l’environnement sécuritaire du pays. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a été un énorme signal d’alarme », déclarait Sayako Sumomo, l’une des responsables du département des coopérations internationales au ministère de la Défense. Récemment, Pékin a testé la réaction diplomatique et opérationnelle de Tokyo en faisant pénétrer l’un de ses avions espions dans l’espace aérien japonais. Outre le souhait d’améliorer l’attractivité de l’armée auprès des jeunes, le budget militaire doit permettre d’acquérir des drones de surveillance ou de combat, ainsi que de déployer une constellation de satellites capables de détecter les navires ennemis.

Les Echos du 3 septembre

Thales et WB Group signent un accord-cadre de coopération stratégique

Thales et WB Group, fabricant polonais d’électronique pour l’aéronautique, ont signé un accord-cadre de coopération stratégique dans le domaine de la défense, visant à développer conjointement des solutions commerciales et technologiques pour les marchés terrestre, aéronautique, spatial et cybernétique. Dans le cadre d’une coopération de longue date entre les 2 groupes, WB Group a déjà produit environ 12 000 radios PR4G grâce à un transfert de technologie de Thales. Les 2 entreprises poursuivent leur collaboration en développant une nouvelle radio SDR polonaise, interopérable avec les systèmes existants, destinée aux forces armées polonaises.

Ensemble de la presse du 4 septembre

Dassault Aviation dépasse le cap des 500 commandes de Rafale

Avec la commande des 12 Rafale pour la Serbie, Dassault Aviation affiche désormais un total de 507 Rafale commandés, dont 273 à l’export. Lancé en 1986 et mis en service en 2002, le Rafale est aujourd’hui le principal, si ce n’est le seul, concurrent du F-35 américain. Les clients du Rafale dans le monde sont : l’Égypte avec 55 appareils, puis le Qatar (36), l’Inde (36), la Grèce (12), les Émirats arabes unis (80), l’Indonésie (42 appareils dont 18 commandés en janvier 2024), et finalement la Serbie avec 12 Rafale. Lors de l’annonce des résultats en juillet dernier, Éric Trappier, directeur général de Dassault Aviation, a par ailleurs évoqué des discussions pour des commandes supplémentaires. L’industriel a désormais un carnet de commandes rempli pour les 10 prochaines années. Sa capacité de production doit passer dès 2025 à une cadence de 3 appareils assemblés par mois sur le site de Mérignac.

BFM du 4 septembre

Les exportations d’armement français en recul à 8,2 Md€ en 2023

Après avoir atteint un niveau record de 27 Md€ en 2022, les exportations d’armement français ont reculé en 2023 à 8,2 Md€, selon le rapport annuel au Parlement. Le bilan historique de 2022 était notamment dû à une commande de 80 Rafale par les Émirats arabes unis, pour un peu plus de 16 Md€. « L’année 2023 est plus équilibrée », commente le ministre des Armées Sébastien Lecornu en introduction du rapport, qui sera officiellement publié « hors période d’affaires courantes », d’après le ministère. L’année 2023 a été marquée par l’entrée en vigueur d’une commande de 18 Rafale par l’Indonésie pour 2,6 Md€, et par plusieurs contrats de plus de 200 M€ (canons Caesar pour la Lituanie, corvettes pour l’Angola et drones Patroller pour la Grèce), assortis d’un socle stable de contrats inférieurs chacun à 200 M€.

Ensemble de la presse du 5 septembre

L’Irak commande 14 H225M Caracal à Airbus Helicopters

L’Irak a signé jeudi 5 septembre un accord avec Airbus Helicopters pour l’achat de 14 hélicoptères de combat H225M Caracal, dont 2 d’occasion. Les hélicoptères vont essentiellement répondre à des missions de sauvetage au combat, avec des 1ères livraisons prévues en 2025. Airbus s’est par ailleurs mis d’accord avec un autre client pour intervertir les calendriers de livraison. Avec cette nouvelle commande, l’appareil lourd de l’avionneur enregistre un nouveau succès commercial. Cette année, il a déjà été commandé dans sa version civile par les gardes-côtes japonais et les forces de police allemande. L’Irak devient ainsi le 9ème client de l’hélicoptère. De ce fait, la charge industrielle augmente ainsi significativement à l’usine de Marignane d’Airbus Helicopters et celles de ses partenaires. 3 ans sont nécessaires entre la commande et la livraison. Les pales sont produites à l’usine d’Airbus de Dugny, en Seine-Saint-Denis, et les moteurs sont produits par Safran. Lorsque le ministère français des Armées avait commandé 8 appareils de ce type en 2021, il avait précisé qu’une telle commande permettait de sauvegarder l’équivalent de 960 emplois pendant 3 ans chez l’hélicoptériste et l’ensemble de ses partenaires. Avec une masse au décollage de plus de 11 tonnes et une capacité d’emport de près d’une trentaine de soldats, le H225M est, avec le NH90, le plus gros appareil fabriqué par Airbus Helicopters. Ravitaillable en vol, le H225M a notamment été équipé d’une nouvelle avionique, d’une nouvelle chaine de transmission et d’une nouvelle optronique. Il a été vendu à plus de 350 exemplaires dans le monde, à la fois dans ses versions civile et militaire.

Ensemble de la presse du 6 septembre

Airbus et Lockheed-Martin se retirent du programme NMH du Royaume-Uni

Airbus et Lockheed-Martin ont décidé de se retirer du programme NMH (New Medium Helicopter) du Royaume-Uni, qui vise à remplacer sa flotte vieillissante d’hélicoptères Puma HC2 et Bell. Ce contrat, évalué à plus de 1Md£, doit permettre la modernisation des forces aériennes britanniques d’ici 2025. Les 2 entreprises ont expliqué leur retrait par des conditions de marché non viables pour une offre compétitive. Ce désistement laisse Leonardo, avec son hélicoptère AW149, comme unique candidat. Cette situation place le constructeur italien, ainsi que le programme, dans une position délicate. L’absence de concurrence pourrait entraîner une réévaluation de la stratégie par le ministère britannique de la Défense, allant jusqu’à l’annulation de l’appel d’offres. La Royal Air Force pourrait alors être contrainte de prolonger la durée de vie de sa flotte actuelle, retardant ainsi sa modernisation.

Ensemble de la presse du 5 septembre