Guerre électronique : un marché avion en préparation par le ministère des Armées
La guerre en Ukraine et le retrait de service accéléré du Gabriel, ou le Transall C160G, qui assure la reconnaissance électronique, l’espionnage et le recueil de renseignements, ont décidé le ministère des Armées à disposer d’une capacité intérimaire avant l’arrivée des 3 Dassault Falcon Archange, dont la livraison semble désormais calée pour 2026, puis prévue sur 3 ans. A ce stade, le gabarit de l’appareil choisi n’est pas connu, mais il devrait s’agir d’un biturbine pour atteindre des altitudes raisonnables et durer un minimum en l’air, surtout si l’aéronef doit aussi servir à maintenir un format minimal à l’escadron électronique 1/54 Dunkerque. Depuis plus de 10 ans, le ministère des Armées loue des capacités ISR au secteur privé (quasiment exclusivement au Luxembourgeois CAE Aviation), principalement pour la DGSE et la DRM. Plusieurs formules ont été testées, comme la fourniture d’avions et d’équipage de conduite, ou seulement d’avions (l’équipage étant fourni par l’armée de l’Air et de l’Espace). Malgré le retrait de ses 2 Gabriel, l’armée de l’Air et de l’Espace conserve des disponibilités minimales avec un segment terrestre, des capacités ESM de ses E-3F Awacs, et des capacités d’interception électromagnétique de ses 2 Vador, qui ont été utilisés en opérations pour la 1ère fois depuis la Roumanie.
Air & Cosmos du 8 juillet
Safran et HAL vont créer une coentreprise pour développer de nouveaux moteurs d’hélicoptères
Safran Helicopter Engines et Hindustan Aeronautics Limited (HAL) ont signé un accord pour la création d’une nouvelle coentreprise destinée à développer des moteurs d’hélicoptères. Un Memorandum of Understanding (MoU) a été signé par Ranganathan Madhavan, Président de HAL, et Franck Saudo, Président de Safran Helicopter Engines, en présence d’Olivier Andriès, Directeur Général de Safran. Les deux partenaires vont étendre le périmètre de leur coopération avec la création en Inde d’une nouvelle société destinée au développement, à la production, à la vente et au support des moteurs d’hélicoptères. L’un de ses principaux objectifs sera de répondre aux besoins des futurs hélicoptères d’HAL et du ministère de la Défense indien (MoD) et notamment l’IMRH (Indian Multi Role Helicopter), hélicoptère de 13 tonnes. Franck Saudo a déclaré : « La création de cette nouvelle coentreprise marque un tournant dans notre relation historique avec HAL et le MoD indien, avec le développement et la maintenance d’une nouvelle génération de moteurs d’hélicoptères. Nous sommes fiers de renforcer notre solide partenariat avec HAL, qui dure depuis plus de 50 ans, et qui s’est illustré récemment avec le développement et la production du moteur Shakti et l’inauguration de notre co-entreprise Helicopter Engines MRO Pvt Limited (HE-MRO). Avec une flotte de plus de 1 000 moteurs, les forces armées indiennes sont l’un des plus grands opérateurs de moteurs d’hélicoptères conçus par Safran ». Ranganathan Madhavan a déclaré : « Safran Helicopter Engines est notre partenaire privilégié depuis plusieurs décennies. Cette coentreprise tirera parti de l’expérience d’HAL dans la fabrication de plus de 15 types de moteurs d’avions et d’hélicoptères pour développer et produire des moteurs destinés en priorité au IMRH et à sa variante navale, le DBMRH (Deck Based Multi Role Helicopter). Ce partenariat s’appuiera sur l’écosystème industriel indien dans le domaine de la Défense ».
La Tribune du 11 juillet
Safran Power Units renforce son outil de production à Toulouse pour suivre les cadences du Rafale
Safran Power Units va investir 37 M€ sur cinq ans à Toulouse (Haute-Garonne), selon les chiffres de l’Usine Nouvelle, pour accompagner les montées en cadence de la production d’APU (groupes auxiliaires de puissance) pour le Rafale et de turboréacteurs pour missiles. La filiale de Safran Helicopter Engines compte « investir 5 M€ en 2022 sur son site toulousain et pas moins de 8 M€ par an sur toute la période 2023-2026, soit un total d’environ 37 M€ sur cinq ans, pour accompagner les montées en cadence de ces lignes de produits », indique le magazine. Le renouvellement et la modernisation de moyens de production et de bancs d’essais sont au programme. L’objectif est de porter la production d’APU pour les avions de combat Rafale d’un à quatre par mois d’ici à fin 2023. La production des turboréacteurs de missiles devrait passer de 10 par mois à près de 30 par mois, d’ici à 2024. Safran Power Units prévoit l’implantation d’un nouveau banc dédié spécifiquement aux APU du Rafale et le renouvellement du parc des bancs d’essais hydrauliques destinés aux sous-systèmes embarqués sur les APU et sur les turboréacteurs. D’ici à fin 2023, les effectifs toulousains de la société devraient être renforcés d’une centaine d’emplois supplémentaires.
L’Usine Nouvelle du 13 juillet
Le Maroc commande une flotte d’hélicoptères H135 d’Airbus
Airbus a fait état lundi 18 juillet d’une commande des Forces Royales Air (FRA) marocaines pour l’acquisition d’une flotte hélicoptères H135. Le bimoteur léger H135 est l’hélicoptère de référence sur le segment et sera utilisé pour entraîner les pilotes à effectuer un large éventail de missions exigeantes. « Nous sommes fiers que les Forces Royales Air aient choisi le H135 pour leurs missions d’entraînement. Il s’agit d’un hélicoptère multi-rôle fiable et économique, parfaitement adapté à la transition vers des avions plus complexes » a déclaré le Responsable Afrique et Moyen-Orient chez Airbus Helicopters, Arnaud Montalvo. Le contrat couvre un ensemble de services d’assistance comprenant la livraison d’appareils d’entraînement au vol et la formation de pilotes instructeurs et de pilotes de maintenance ce qui permettra aux FRA de tirer pleinement parti des capacités multi-missions du H135, telles que les LVN et le treuillage. Avec plus de 130 unités exploitées par des agences militaires dans le monde entier pour des missions d’entraînement et plus de 400 000 heures de vol, le H135 certifié IFR est une référence pour les hélicoptères d’entraînement militaire dans le monde. Cette nouvelle commande étend la flotte mondiale à 12 clients militaires, dont les forces armées du Royaume-Uni, d’Australie, d’Allemagne et du Japon.
Aerobuzz et La Tribune du 19 juillet
Airbus Helicopters : le contrat Caracal aux Emirats arabes unis est entré en vigueur
Les Émirats arabes unis ont versé en juin à Airbus Helicopters le premier acompte, qui officialise l’entrée en vigueur du contrat portant sur l’achat de 12 Caracal (H225M). Le contrat estimé à 800 M€ avait été signé le 3 décembre 2021 à Abu Dhabi en présence du président de la République, Emmanuel Macron, et de Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, alors Prince héritier d’Abu Dhabi. Le contrat est finalement entré en vigueur le 22 juin, alors que le Cheikh Mohammed Bin Zayed était en visite d’Etat en France, explique l’Elysée. Ce contrat va notamment permettre à Airbus Helicopters de donner de la charge à Marignane, son principal site de production où est assemblé le H225M. Cet hélicoptère de transport peut effectuer des missions de recherche et sauvetage au combat ainsi que des missions de manœuvres et d’évacuations sanitaires. Les 12 appareils bien qu’ils soient équipés d’une boule optronique israélienne, sont entièrement produits et assemblés en France. La visite du Cheikh Mohammed Bin Zayed, confirme les liens forts qui unissent la France et les EAU. « Il s’agira pour les deux chefs d’État de poursuivre l’approfondissement du partenariat stratégique qui unit les deux pays, notamment en matière de sécurité et défense, et d’énergies et technologies du futur », explique un communiqué de l’Élysée. Les deux pays vont notamment renforcer leur coopération dans le domaine spatial, où les EAU ont « des ambitions comme nous », assure-t-on à l’Élysée.
La Tribune du 18 juillet
Safran Helicopter Engines signe un contrat pour la maintenance des moteurs des hélicoptères NH90 néo-zélandais
Safran Helicopter Engines a signé un contrat avec la New Zealand Defence Force pour le soutien des moteurs des NH90 de la Royal New Zealand Air Force. Le contrat Support-By-the-Hour (SBH) de longue durée, porte sur des services de maintenance, réparation et révision (MRO) pour un total de 21 moteurs RTM322. La gestion de ce contrat sera assurée par Safran Helicopter Engines Australia, à Sydney, qui pilote le suivi de plus de 200 opérateurs volant dans les îles du Pacifique (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Polynésie française), en Australie et en Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, 90% des heures de vol des RTM322 sont couvertes par un contrat de type GSP (Global Support Package) ou SBH. Celui-ci est le service de maintenance à l’heure de vol de Safran Helicopter Engines. Il permet de donner de la visibilité sur les coûts d’opération des moteurs et de lisser les flux financiers, tout en rendant plus souples les opérations de maintenance programmées et non-programmées. Actuellement, 50% des heures de vol des moteurs de Safran Helicopter Engines sont couvertes par le service SBH, lequel fait partie de la gamme EngineLife Services, les offres de services de Safran pour les moteurs d’hélicoptères.
Air & Cosmos du 21 juillet
Airbus Helicopters se positionne pour le programme britannique New Medium Helicopter
Airbus Helicopters a annoncé la création d’une « task force » H175M et officialisé plusieurs partenariats avec des sociétés britanniques, lors du Royal International Air Tattoo (RIAT). La « task force » présentée par Airbus Helicopters comprend pour l’heure Babcock (activités de support & services), Pratt & Whitney Canada (soutien technique pour la turbine PT6C-67E devant équiper le H175M), Martin-Baker (équipements de bord), et Spirit AeroSystems UK (travail de conception, de fabrication et d’assemblage). D’autres partenaires et fournisseurs britanniques devraient être annoncés dans les mois à venir, avec à terme l’ambition d’offrir 70% de la valeur de l’hélicoptère « made in UK ». Le besoin exprimé par les Britanniques est d’une quarantaine d’appareils, pour un budget total d’environ 1,4 Md€ (comprenant également la formation et le soutien technique). Il s’agirait pour le Royaume-Uni de remplacer à l’horizon 2025 non seulement leurs derniers Puma HC2 encore en service, mais également les Bell 212 et 412 de l’Armée de terre et les quelques AS365 Dauphin encore utilisés en soutien de leurs forces spéciales. Airbus Helicopters trouve face à lui, dans cette compétition, l’anglo-italien Leonardo et son AW149 et l’américain Sikorsky avec son UH-70 Black Hawk. La ligne d’assemblage final se situerait à Broughton, au pays de Galles en cas sélection du H175M pour le New Medium Helicopter, l’industrie britannique gagnant également l’exclusivité des fabrications pour le marché export. Airbus Helicopters promet ainsi la création de centaines d’emplois au Royaume-Uni. Les retombées économiques et industrielles seront par ailleurs un facteur déterminant dans le choix du vainqueur de la compétition, selon les autorités britanniques.
Aerobuzz du 21 juillet