DÉFENSE

La DGA notifie la phase 1B du programme SCAF

Le contrat pour la prochaine phase 1B du programme SCAF a été signé par la Direction générale de l’armement (DGA). « Suite à l’accord obtenu entre les industriels le 1er décembre dernier sur le projet SCAF, la DGA, au nom des trois pays (Allemagne, Espagne et France) parties prenantes du projet – la France étant chef de file – a attribué le contrat pour la prochaine phase 1B ce 15 décembre 2022 à Dassault Aviation, Airbus Defence and Space GmbH et Airbus Defence and Space SAU, Indra et Eumet (joint-venture entre Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines) », a annoncé le ministère des Armées. La première tranche du contrat, d’une durée d’environ 36 mois, s’élève à plus de 3 Md€. Les premières démonstrations en vol sont prévues vers 2028, avec pour objectif une mise en service du système en 2040. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, souligne : « la notification de ce contrat est une avancée majeure pour ce projet important pour la protection de nos intérêts stratégiques. Elle témoigne d’une volonté commune des États et de leurs industriels d’agir efficacement à horizon 2040 avec un système commun au niveau de l’Union européenne pour l’ensemble des missions aériennes ».

Ensemble de la presse du 16 décembre

Modernisation du Tigre : une simulation vidéo

Airbus Helicopters a publié, le 12 décembre, une vidéo simulant les capacités de l’hélicoptère de combat Tigre au standard MkIII. Une modernisation qui permettra une importante montée en puissance capacitaire pour les Tigre espagnols et français. Le Tigre MkIII sera équipé, à l’horizon 2027, du système optronique Euroflir 510, produit et développé par Safran. Le cockpit est repensé grâce à l’intégration de la nouvelle suite d’écrans FlytX de Thales. L’hélicoptère sera compatible avec les systèmes de positionnement européen Galileo et américain GPS grâce au récepteur TopStar M de Thales. En ce qui concerne l’équipement offensif, les Tigre français seront équipés, notamment, des missiles air-sol Akeron LP de MBDA, à guidage laser ou RF, et des missiles air-air Mistral 3 de MBDA.

Air & Cosmos du 16 décembre

La guerre en Ukraine révèle l’importance stratégique cruciale des drones et de la connectivité, pour Michael Schoellhorn (Airbus Defence and Space)

Le conflit en Ukraine « confirme tous les projets sur lesquels travaille Airbus Defence and Space », a souligné Michael Schoellhorn, président du groupe, lors d’une rencontre avec la presse à Madrid. Cette guerre montre l’importance de la connectivité et de la cybersécurité dans tous les systèmes et témoigne que le spatial est devenu une infrastructure essentielle et critique de la défense, pour l’observation, la connectivité et la géolocalisation. L’usage massif des drones met de plus en lumière la pertinence du programme de Système de combat aérien du futur (SCAF), qui accorde une place importante aux appareils non pilotés et à la connectivité, deux domaines dont Airbus a pris le leadership dans le projet. « L’autre enseignement de la guerre en Ukraine porte évidemment sur la nécessité de la quantité des armes, comme le montre le grand nombre d’équipements mis hors service. C’est pour cela que nous pensons que quels que soient les appareils du futur – nouvel avion de combat, Eurodrone, drones et ballons de haute altitude -, il faudra poursuivre le développement de l’Eurofighter pour avoir la masse nécessaire », explique le dirigeant. « Le SCAF n’est pas qu’un nouvel avion, rappelle-t-il, il sera multi-domaines (de la basse altitude à la stratosphère) et multivecteurs (drones, missiles, avions, satellites, ballons, etc.). Airbus vient d’expérimenter le largage de drones depuis l’A400M, qui, à terme, pourrait porter des essaims de drones et devenir une pièce essentielle du dispositif du SCAF.

Les Echos du 16 décembre

De bonnes perspectives pour l’Eurofighter Typhoon

Lors d’un point presse organisé en début de semaine, Airbus Defence and Space a expliqué attendre les résultats d’une étude allemande sur les besoins de guerre électronique, qui doit déboucher l’an prochain sur la commande d’une nouvelle tranche d’avions Typhoon Eurofighter. Le chancelier Olaf Scholz a promis d’en commander au moins 15, un nombre insuffisant au vu des besoins opérationnels. L’Espagne a confirmé cette année l’achat d’une vingtaine d’appareils pour remplacer ses F18 en opération aux Canaries. L’avion de combat européen est actuellement en opération dans 9 pays, avec 581 exemplaires livrés pour 681 commandes. Andreas Hammer, Head of Combat Aircraft Systems au sein du groupe, a souligné que la guerre en Ukraine met en valeur la pertinence du Typhoon, conçu pour être un avion de supériorité aérienne.

Les Echos du 16 décembre

En Allemagne, une modernisation de l’armée plus lente qu’annoncé

La commission du budget du Bundestag a donné son feu vert, mercredi 14 décembre, aux premiers achats financés grâce au « fonds spécial » de 100 Md€ destiné à moderniser l’armée allemande, annoncé il y a 10 mois par le chancelier Olaf Scholz. La décision principale concerne l’acquisition, pour 9,9 Md€, de 35 avions F-35A Lightning II de Lockheed Martin, qui seront livrés à la Bundeswehr entre 2026 et 2029. La commission a également validé, entre autres, l’achat de 20 000 appareils de transmission numérique, et a débloqué 1 Md€ pour les véhicules blindés de combat d’infanterie Puma. Au total, les investissements validés par les députés s’élèvent à environ 13 Md€, ce qui ne représente qu’un peu plus d’un dixième du « fonds spécial » et ce qui ne devrait pas permettre pas à l’Allemagne d’atteindre, en 2023, l’objectif fixé par l’OTAN à ses membres de consacrer 2% de leur PIB à leurs dépenses militaires. Selon un rapport de l’institut économique allemand de Cologne, publié le 5 décembre, l’Allemagne ne devrait dépenser en 2023 qu’un peu plus de 1,5% de son PIB pour sa défense, soit à peu près autant qu’en 2022. L’objectif des 2% ne devrait être atteint qu’en 2024 et en 2025. Dès 2026, en revanche, la part des dépenses militaires devrait redescendre à 1,8% du PIB, puis à 1,2% en 2027.

Le Monde du 16 décembre

Avions de combat de 6ème génération : des défis « immenses »

Air & Cosmos consacre cette semaine un dossier aux défis de la 6ème génération d’avions de combats, qui doivent permettre à un grand nombre de nouveautés d’être intégrées au sein de tout le système d’arme et l’écosystème. Les avions de 3ème, 4ème et 5ème génération constituent actuellement la quasi-totalité des flottes aériennes. En Europe, le chasseur NGF (Next generation aircraft) du programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), développé conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne, et le projet multinational Tempest, porté par la Grande-Bretagne avec BAE, porteront plus loin les capacités technologiques. Outre les performances (voler plus vite, plus haut, disposer d’une portée accrue…), et les progrès considérables en termes de furtivité, les appareils s’intègreront dans un cloud de combat. La disponibilité des armes hypersoniques représente quant à elle « un saut capacitaire équivalent à l’arrivée des missiles air-air à longue portée sur la 4ème génération », permettant de surpasser la défense antimissile adverse.

Air & Cosmos du 16 décembre

Le Japon lance un réarmement inédit

Vendredi 16 décembre, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a indiqué que le pays allait consacrer 43 000 milliards de yens (300 Md€) à sa défense entre 2023 et 2027, ce qui représente une hausse de 60% par rapport aux cinq années précédentes. Fumio Kishida promet ainsi de consacrer, à la fin de la décennie, 2% du PIB aux dépenses de sécurité. « C’est ma réponse à tous les défis sécuritaires auxquels nous devons maintenant faire face », a déclaré le Premier ministre.

Ensemble de la presse du 17 décembre

La Corée du Nord a mené un test pour le développement d’un satellite espion

La Corée du Nord a conduit un « test important » dans le cadre de la « phase finale » du développement d’un satellite espion, qu’elle prévoit d’achever en avril 2023, a fait savoir lundi l’agence d’Etat KCNA. L’armée de Corée du Sud avait détecté dimanche le lancement de deux missiles balistiques de moyenne portée par Pyongyang, après une année marquée par une série record d’essais d’armements. Selon Le Figaro, « Les experts estiment que le développement d’un tel satellite pourrait servir de couverture à Pyongyang pour tester des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), ceux-ci partageant en grande partie la même technologie ».

Le Figaro du 19 décembre

« Pas d’économie de guerre sans numérique » : tribune de Laurent Giovachini (Sopra Steria)

Laurent Giovachini, directeur général adjoint de Sopra Steria, s’exprime dans La Tribune. Il souligne que le numérique est aujourd’hui omniprésent et irremplaçable dans les armées, ce qui impose de lui consacrer des ressources importantes : « Les systèmes d’information doivent bénéficier des ressources nécessaires à leur réalisation dans le cadre de la future Loi de programmation militaire. C’est à ce prix que nos armées pourront demain remplir les missions qui leur seront assignées pour défendre notre pays ». Il salue la création de l’Agence du Numérique de Défense (AND) et souligne que « dans le domaine du numérique, l’industrie n’est pas en reste. Rassemblés au sein du groupement Licorn, les acteurs français du numérique sont désormais en ordre de bataille. Les maîtres d’œuvre de Licorn, Sopra Steria et Thales, coopèrent avec leurs partenaires Airbus, Cap Gemini et Atos, ainsi qu’avec le tissu français des ETI, PME et startups du numérique, pour apporter aux armées le meilleur de leurs expertises et savoir-faire ». Le programme de Système d’Information des Armées (SIA), qui vise notamment à remplacer et à unifier les systèmes de commandement en service dans chacune des trois armées et au niveau interarmées, « est emblématique de ce nouveau mode de travail entre la jeune Agence du Numérique de Défense (AND) et une industrie du numérique pleinement mobilisée dans le cadre de l’économie de guerre ».

La Tribune du 20 décembre

Focus sur le SCAF, futur système d’avion de combat européen

Les Echos consacrent un article au SCAF, pour lequel la signature d’un premier contrat de 3,2 Md€ a été annoncée le 16 décembre. Le SCAF est un « système de systèmes », innovant et 100% européen. Les industriels doivent travailler sur plusieurs technologies de rupture, « notamment sur les interfaces hommes machine, l’intelligence artificielle (IA), les armes laser, afin d’interconnecter l’avion de chasse à ses drones d’accompagnement, mais aussi de mobiliser toutes les capacités aériennes, navales, terrestres ou spatiales, grâce au cloud de combat », détaille le quotidien. Dassault Aviation, Airbus et l’entreprise espagnole Indra sont chargés de la cohérence du programme et de son architecture globale. Dassault Aviation sera le maître d’œuvre pour la France de l’avion de nouvelle génération (NGF), avec Airbus comme partenaire principal pour l’Allemagne et l’Espagne. Le moteur du nouvel avion de chasse sera mis au point par une joint-venture conclue entre les motoristes français Safran et allemand MTU, avec l’Espagnol ITP. Pour les drones, Airbus assure la maîtrise d’ouvrage, avec MBDA et Satnus, un consortium de PME espagnoles, comme partenaires principaux. Airbus sera aussi responsable du « cloud de combat », en association avec Thales et Indra. « Le projet SCAF permettra aux forces armées françaises, allemandes et espagnoles de répondre dans la troisième dimension aux menaces à l’horizon 2040 + », se félicite la Direction générale de l’armement (DGA).

Les Echos du 20 décembre

La Colombie annonce avoir présélectionné le Rafale de Dassault Aviation

La présidence de la Colombie a annoncé ce mercredi avoir présélectionné le Rafale pour remplacer les 18 derniers chasseurs Kfir C10/COA et TC12/COD de sa force aérienne. Des négociations seraient actuellement menées pour acquérir 16 appareils. Aucun contrat n’a encore été signé. « C’est une pré-négociation. Il s’agit de la poursuite d’un processus qui a commencé il y a 12 ans, par l’intermédiaire du ministère de la Défense et de l’armée de l’Air colombienne », a indiqué le gouvernement colombien. Son ministère de la Défense a expliqué que le Rafale était « la meilleure option pour le pays en termes de prix, d’efficacité et d’opérabilité ».

La Tribune, Capital et Sud-Ouest du 22 décembre

La DGA réceptionne deux nouveaux hélicoptères H145-D3 pour la Sécurité civile

La Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné, le 13 décembre, sur le site de la base aérienne de la Sécurité civile à Nîmes, les 3ème et 4ème hélicoptères H145-D3 pour le compte de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC). Ces deux hélicoptères H145-D3, commandés en décembre 2021 par la DGA à Airbus Helicopters, sont destinés à renforcer la flotte d’hélicoptères H145 de la Sécurité civile dédiée au secours aux populations.

Air & Cosmos du 22 décembre