La Marine reçoit son 6ème hélicoptère H160

La Direction générale de l’armement (DGA) a livré le 12 février le dernier des 6 hélicoptères H160 commandés en 2020 et 2021 à Airbus Helicopters, Babcock France et Safran Helicopter Engines. L’aéronef a rejoint la base aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic. Les H160 assurent notamment des missions d’alerte Secours maritime (Secmar) en remplacement des hélicoptères Caïman Marine, Dauphin et Panther ; ces derniers pouvant ainsi être redéployés pour remplir leur mission première de combat aéromaritime à bord des navires de la Marine nationale, précise la DGA.

Aerobuzz du 4 mars

Financement des PME et ETI de défense : initiative du réseau EDEN

Selon La Tribune, le cluster EDEN (European Defense Economic Network), un réseau français regroupant des entreprises, des centres de recherche et des universités travaillant dans le domaine de la sécurité et de la défense, envisage de créer une Market Place dédiée au financement des PME et ETI de la Base industrielle et technologie de la défense (BITD). L’objectif est de permettre aux entreprises de faire face aux difficultés persistantes d’accès au crédit bancaire. Selon Thierry Regond, président du cluster EDEN (également vice-président de Sunaero et vice-président du Tribunal de commerce de Lyon), cette Market Place permettra aux entreprises intéressées d’ouvrir leur capital sans perte d’indépendance, de diversifier leurs sources de financement et de se familiariser avec le fonctionnement des marchés. Le projet devrait être présenté lors de l’EDEN-DAY prévu le 14 mai à Strasbourg, indique La Tribune.

La Tribune du 4 mars

La capacité de production européenne devrait atteindre les 2 millions de munitions fin 2025, selon Thierry Breton

Le commissaire européen Thierry Breton, lors d’une réunion avec l’Association des journalistes économiques et financiers (AJEF), a évoqué la contribution de l’Europe à la défense de l’Ukraine. « Il y a eu 28 Md€ d’aide en équipements militaires pour Kiev en 2023 et à ce stade, avec 13 Etats membres seulement sur les 27, nous enregistrons de nouveaux engagements pour 21 Md€. En 2 ans, l’appui dépassera sans aucun doute les 50 Md€, soit davantage que les Etats-Unis », indique-t-il. Il souligne que l’industrie européenne est passée d’une capacité de production annuelle de 500 000 munitions par an en mars 2023 à 950 000 en janvier 2024. Le fonds d’aide ASAP (Action de soutien à la production de munitions) voté par le Parlement européen en juillet dernier, devrait permettre l’augmentation rapide de la capacité de production d’obus : « On estime que l’industrie européenne aura la capacité de produire entre 1,5 et 1,7 million fin 2024 et on arrivera au cap des 2 millions de munitions en 2025 », précise Thierry Breton. Il ajoute que la Commission européenne a reçu 82 projets industriels et qu’elle rendra publique à la mi-mars sa sélection.

Les Echos du 4 mars

Nexter et MBDA s’associent chacun à des PME pour fabriquer 2 000 drones kamikazes pour la France et l’Ukraine

L’Usine Nouvelle revient sur l’annonce effectuée vendredi par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, concernant l’achat de 2 000 drones kamikazes (ou MTO, munitions téléopérées). La commande que s’apprête à passer le ministère des Armées s’inscrit dans le cadre du projet Colibri, visant à développer une MTO capable d’opérer dans un rayon de 5 km pour un coût unitaire inférieur à 20 000 €. Elle sera passée auprès de 2 consortiums rassemblant, d’une part, le droniste Delair et Nexter, de l’autre, le droniste Novadem et MBDA. L’appel à projets est cependant ouvert à d’autres compétiteurs potentiels.

L’Usine Nouvelle du 4 mars

Le ministère des Armées publie la liste des équipements fournis à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe

Le ministère des Armées a publié, lundi 4 mars, un bilan des équipements militaires livrés à l’Ukraine, à fin 2023. Le montant total est évalué à 2,61 Md€. En ajoutant la participation de 1,2 Md€ versée par la France à la Facilité européenne pour la paix (FEP), l’effort financier s’élève à 3,8 Md€, « soit bien davantage que le 1,8 Md€ publié par l’Institut Kiel, un bureau d’études allemand qui classe la France au 14ème rang des pays donateurs de l’Ukraine », précisent Les Echos. Cet effort financier s’accompagne « d’une action déterminée en termes de formation puisque près de 10 000 soldats ukrainiens ont d’ores et déjà été formés par les armées en Pologne et en France », précise le ministère des Armées. Parallèlement, la France contribue à la sécurité du flanc est de l’Europe par des déploiements terrestres en Roumanie comme nation-cadre et en Estonie, par des déploiements aériens temporaires en Lituanie et à partir de la métropole ainsi que par une présence maritime permanente en Baltique et en Méditerranée, est-il indiqué.

Les Echos du 5 mars

La Commission européenne dévoile son plan pour l’industrie de défense

La Commission européenne a proposé, mardi 5 mars, de renforcer fortement l’industrie de défense de l’UE. Elle propose que d’ici 2030, « 50% des équipements » militaires commandés par les États membres soient fournis par l’industrie européenne. 68% des achats d’armement réalisés dans l’UE au profit de l’Ukraine se font aujourd’hui auprès de fabricants américains, a précisé le commissaire européen Thierry Breton. Bruxelles veut inciter les Etats membres à acquérir ensemble des équipements militaires en créant les conditions favorables pour des programmes d’achat en commun. La nouvelle stratégie de défense européenne sera dotée d’un budget initial de 1,5 Md€. « Le véritable financement viendra des États membres », a expliqué Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne et commissaire à la concurrence. La Commission propose d’utiliser les revenus générés par les avoirs russes gelés en Europe pour augmenter ce budget initial de 1,5 Md€.

Ensemble de la presse du 6 mars

Le Sénat adopte une proposition pour faire financer l’industrie de défense par le Livret A

Le Sénat a adopté, mardi 5 mars, en 1ère lecture (244 voix pour et 34 contre) une proposition de loi visant à orienter l’épargne réglementée gérée par les banques vers le financement de l’industrie de la défense française, en particulier les PME. La proposition de loi prévoit d’affecter une partie des ressources collectées au titre du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) vers les entreprises. Ce fléchage ne doit pas « conduire à diminuer les parts des ressources collectées au titre du Livret A et du LDDS aujourd’hui affectées au financement de la transition énergétique et de l’économie sociale et solidaire », est-il précisé. Par ailleurs, le Sénat a souhaité ajouter le soutien à la base industrielle et technologique de défense (BITD) à la liste des missions de Bpifrance. « Les acteurs institutionnels, au premier titre desquels Bpifrance, doivent être pleinement mobilisés pour remédier aux problématiques de financement rencontrées par les entreprises de la BITD », indique le Sénat. Le ministère de l’Economie et des Finances doit réunir « à l’été » les acteurs financiers, investisseurs et industriels de la défense pour un « événement majeur » sur le financement du secteur, a annoncé la ministre déléguée aux Entreprises, Olivia Grégoire.

Ensemble de la presse du 6 mars

L’industrie d’armement française, pour produire plus et plus vite, doit pouvoir compter sur le soutien de l’Europe

La filière française produit quasiment tous les types d’armes et de véhicules nécessaires aux armées modernes, observe Le Figaro : pour l’armée de l’Air, des avions de combat avec le Rafale, des appareils de transport logistique et stratégique (Airbus A400M, C295 notamment), des ravitailleurs (Airbus MRTT), des hélicoptères de transport (NH 90) et d’attaque (Tigre). Mais aussi des satellites d’observations CSO, d’écoute électromagnétique Ceres et de communications Syracuse, ou encore des armes telles que le missile balistique stratégique M51 (construit par ArianeGroup), les missiles de croisière ASMP-A conçus par MBDA… Après des années de budgets contraints, l’industrie d’armement française doit toutefois produire davantage, plus rapidement. Nexter produit le canon Caesar à raison de 8 par mois, contre 2 par mois en 2022 ; Thales a doublé à 20 exemplaires par an le nombre de radars (Ground Master 200 et 400)… « Des efforts qui doivent trouver un relais au niveau des pays de l’UE, avec des commandes groupées signées par plusieurs États », souligne Le Figaro.

Le Figaro du 6 mars

Le Pentagone développe des avions de combat sans pilote

L’armée de l’Air américaine développe une nouvelle génération d’avions de combat à réaction sans pilote. Appelés « Collaborative Combat Aircraft » (CCA), et pilotés par intelligence artificielle, ces appareils relèvent d’un programme mené par Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman, General Atomics et Anduril Industries. Le Pentagone prévoit de choisir 2 de ces entreprises d’ici à l’été 2024 pour commencer la production des appareils. L’US Air Force souhaite disposer, à terme, d’au moins 1 000 avions de combat de ce type, dont plusieurs centaines d’ici à 5 ans.

L’Opinion du 6 mars

Munitions pour l’Ukraine : la France participera à l’initiative de la République tchèque

La France participera à l’initiative de la République tchèque pour acheter 800 000 obus en dehors de l’Union européenne, puis les livrer à l’Ukraine, a annoncé le président français, Emmanuel Macron, mardi 5 mars lors d’une conférence de presse avec le président de la République tchèque, Petr Pavel. « Nous avons accéléré et augmenté notre production en Europe, et livré les stocks disponibles. Il faut aller au-delà de ce que nous pouvons produire et chercher vers des pays tiers les capacités restantes pour faire face à court terme », a déclaré le président français.

Ensemble de la presse du 6 mars

La Suède devient officiellement le 32ème membre de l’OTAN ce jeudi

Le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, est en déplacement à Washington, où le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, doit recevoir officiellement les documents de ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN. L’adhésion de la Suède, après celle de la Finlande l’an dernier, signifie que tous les pays bordant la mer Baltique, à l’exception de la Russie, sont désormais membres de l’Alliance atlantique, relève Le Figaro.

Le Figaro du 7 mars

Stratégie nationale des technologies quantiques : lancement du programme Proqcima

Le ministère des Armées, en partenariat avec le secrétariat général pour l’investissement (SGPI), lance le programme Proqcima, dont l’objectif est de disposer en 2032 d’au moins 2 prototypes d’ordinateurs quantiques universels de conception française. La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié des accords-cadres avec 5 startups (Alice & Bob, C12, Quandela, Pasqal et Quobly) en vue d’identifier les solutions permettant le développement de ces ordinateurs. Le programme est doté de 500 M€. Cet investissement, qui est réalisé avec le soutien de France 2030, traduit « de manière concrète les engagements pris par le Président de la République en matière de stratégie nationale quantique, lancée il y a 3 ans, pour doter la France de moyens de calculs destinés à garantir sa souveraineté dans ce domaine », a expliqué le ministère dans un communiqué.

La Tribune du 7 mars

Safran Aircraft Engines et les forces armées du Qatar signent un contrat de services pour les moteurs M88 des Rafale

Dans le cadre du Doha International Maritime Defence Exhibition and Conference (DIMDEX), Safran Aircraft Engines et les forces armées du Qatar ont signé un contrat de services couvrant les moteurs M88 propulsant la flotte de 36 Rafale du Qatar. Selon les termes du contrat, les forces armées du Qatar disposeront d’un large panel de services, comprenant la fourniture de pièces de rechange, des opérations de réparation et de révision ainsi qu’une assistance technique sur site de pointe. En 2015, le Qatar est devenu le 2nd client export du Rafale et de ses moteurs M88 produits par Safran.

Boursier.com du 8 mars

L’exercice AsterX se déroule jusqu’au 15 mars à Toulouse

La Dépêche du Midi consacre un dossier à la guerre spatiale, à l’occasion de la 4ème édition de l’exercice spatial militaire français AsterX, qui se tient jusqu’au 15 mars sur le site toulousain du CNES. 15 pays partenaires étrangers y participent, ainsi que des partenaires industriels (Agenium, ArianeGroup, Crisotech, Exotrail, MBDA, Safran et Sopra Steria). L’objectif est de se confronter aux menaces émergentes « pour développer une culture commune des opérations spatiales militaires, fondement d’une solidarité stratégique renforcée », selon le Commandement de l’Espace (CDE). Le quotidien aborde notamment le développement des lasers, un domaine dans lequel la France est en pointe. Le projet du consortium emmené par Cilas, baptisé TALOS (Tactical Advanced Laser Optical System), a pour objectif de développer une filière laser européenne, en vue d’un futur programme de réalisation d’effecteur laser pour des applications de défense à l’horizon 2025. Le projet BLOOMLASE, conçu par ArianeGroup, est consacré à la détection, la poursuite et le tir précis de laser à grande distance.

La Dépêche du Midi du 8 mars

La France et la Moldavie signent un accord de coopération de défense

En visite en France, la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a signé, jeudi 7 mars, avec le président français, Emmanuel Macron, un accord de coopération de défense, qui prévoit notamment l’envoi d’un représentant militaire français sur place. La dirigeante accorde un entretien au Monde. « Cet accord remplace un autre, signé en 1998, entre les 2 ministères. Celui-ci s’étend à la politique de défense, à la formation et aux technologies de l’information. C’est un cadre de travail beaucoup plus large, précise-t-elle. « Ce n’est pas un accord de sécurité comme celui passé entre la France et l’Ukraine. C’est une 1ère étape, pour aider à renforcer la sécurité de la Moldavie et de la région ».

Le Monde et Ensemble de la presse du 8 mars

Le ministre des Armées annonce la création d’une agence dédiée à l’IA de défense

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’exprime dans Les Echos. Il annonce la création d’une nouvelle agence ministérielle pour l’IA de défense, l’Amiad, qui aura pour rôle de « conceptualiser, voire fabriquer l’intelligence artificielle dans les grands programmes militaires, actuels comme futurs ». Un pôle recherche sera établi à Palaiseau, sur le site de l’Ecole polytechnique, tandis qu’un pôle technique sera situé à Bruz, à côté de Rennes, sur le site spécialisé dans la maîtrise de l’information et la cyber de la Direction générale de l’armement (DGA). L’agence sera dotée d’une enveloppe d’environ 300 M€ par an. « On va consacrer 2 Md€ pour l’intelligence artificielle en matière de défense entre 2024 et 2030 », précise Sébastien Lecornu. Elle sera dotée de son propre super calculateur classifié, qui permettra de traiter souverainement des données secret-défense. « L’IA réinterroge tous les équipements de l’armée, du Rafale au sous-marin nucléaire jusqu’au drone miniaturisé des forces spéciales. J’ai la conviction que la France sera le numéro 1 en Europe de l’IA militaire et dans le Top 3 mondial », déclare le ministre.

Les Echos du 8 mars