EMPLOI

Les besoins à venir de l’industrie aéronautique française sur le marché de l’emploi

Le Salon des formations et métiers aéronautiques (SFMA), le seul salon spécialisé sur l’ensemble des métiers de l’aérien se tiendra du vendredi 3 au dimanche 5 février 2023 à l’aéroport Le Bourget. Ce sera l’occasion pour le secteur aéronautique de faire le point sur les besoins à venir sur le marché de l’emploi. Sur le plan industriel, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) a lancé en avril une campagne « L’AERO RECRUTE », pour attirer de nouveaux talents. Le secteur de la construction prépare des montées en cadence dans la fabrication des aéronefs, et il est confronté à d’importants besoins en personnels, au même titre que d’autres secteurs de l’économie. De nombreux métiers sont en tension dans l’ingénierie (développement logiciel, électronique de puissance, etc.), dans la production (monteurs câbleurs chaudronniers, soudeurs, etc.) et dans les métiers de la fonction support. Le domaine de la mobilité verte va également attirer des salariés. Au niveau du personnel navigant, l’embauche des compagnies aériennes majors induit une migration des pilotes venant de plus petites compagnies, créant ainsi un besoin, et les flux de recrutements des hôtesses et stewards sont également élevés. Concernant la maintenance des aéronefs, le marché de l’emploi est aussi très tendu compte tenu de la reprise.

Air Journal du 9 janvier

Les difficultés de la chaîne d’approvisionnement française commencent à s’atténuer

Les fournisseurs français s’apprêtent à vivre une nouvelle année difficile, mais, selon Aviation Week, des signes d’amélioration de leur situation apparaissent sur au moins 2 fronts : les prix de l’énergie et la trésorerie. En 2023, les difficultés de la chaîne d’approvisionnement et les problèmes d’embauche de l’ensemble de l’industrie resteront les thèmes dominants, selon Guillaume Faury, Président du GIFAS et PDG d’Airbus. Le secteur aéronautique et spatial a été confronté au défi permanent de recruter suffisamment de travailleurs qualifiés et de spécialistes dans divers domaines. « Les fournisseurs bénéficient d’une forte demande et doivent faire face à des vents contraires. Notre rôle est de faire en sorte que la chaîne d’approvisionnement soit résiliente », explique Martin Sion, Président du GEAD (Groupe des Equipementiers Aéronautiques et de Défense) du GIFAS. Par ailleurs, l’action du gouvernement face à l’augmentation des prix de l’énergie commence à se révéler efficace. « Depuis que le dispositif du gouvernement est en place, on voit les 1ers résultats » déclare Clémentine Gallet, Présidente du Comité Aero-PME du GIFAS. Les entreprises qui connaissent des problèmes temporaires de trésorerie peuvent bénéficier du soutien d’un fonds, créé en 2020 et dirigé par Tikehau ACE Capital, pour les aider à augmenter leur capital. Au total, 50 à 60 opérations de recapitalisation ont été menées, selon les chiffres du GIFAS. Sur les 750 M€ levés, environ 600 M€ ont été utilisés, indique Pierre Bourlot, Délégué général du GIFAS. L’attente initiale était que le fonds atteigne 1 Md€. « Au bout d’un certain temps, cela n’a plus de sens d’augmenter le capital du fonds, donc nous restons proches des 750 M€ » conclut Guillaume Faury. Un signe que les problèmes de trésorerie de la chaine d’approvisionnement française sont en passe d’être jugulés.

Aviation Week du 10 janvier