L’aéronautique mise sur la féminisation pour relever ses défis de recrutement
Avec 25 000 embauches prévues en 2025, la filière aéronautique française (222 000 salariés fin 2024) renforce ses efforts pour attirer davantage de femmes, qui ne comptaient que pour 28 % des recrutements en 2024. Selon une étude YouGov de mai 2025 commandée par le GIFAS, près de la moitié des jeunes interrogés (45 %) perçoivent le secteur comme peu ouvert aux femmes. Pour inverser la tendance, le Salon du Bourget accueille le programme « Femmes de l’Aéro et du Spatial », avec des ambassadrices métiers et des témoignages inspirants. Airbus, Safran et plus de 150 entreprises participent aussi à « L’Aéro Recrute », pour promouvoir une industrie plus inclusive, tandis que l’espace « Avion des Métiers » initie les scolaires à 20 professions.
Les Échos du 16 juin 2025
L’aéronautique continue de recruter massivement en 2025
Après 29 000 recrutements en 2024, et 25 000 prévus en 2025, dont 6 000 alternants, le secteur aéronautique et spatial français connaît une bonne dynamique, soutenue par 10 années de carnets de commandes garantis. Le Salon du Bourget met en lumière les besoins urgents en compétences techniques et cadres, liés à la montée en cadence dans le civil comme dans la défense. Si les jeunes représentent aujourd’hui un tiers des embauches, les femmes restent minoritaires (27 %), a rappelé Frédéric Parisot, directeur général du GIFAS lors d’une interview sur BFM Business. Face aux enjeux de décarbonation et de transformation numérique, le GIFAS multiplie les actions de sensibilisation, notamment dans les écoles, pour attirer de nouveaux talents.
Le Parisien et BFM Business du 17 juin
2 500 recrutements prévus par la filière aéronautique en Auvergne-Rhône-Alpes en 2025
Portée par une forte reprise et des carnets de commandes bien remplis, la filière aéronautique en Auvergne-Rhône-Alpes prévoit 2 500 recrutements en 2025, après 10 000 entre 2022 et 2024. La région, qui compte plus de 500 entreprises du secteur, manque toutefois d’attractivité face à l’Occitanie. Pour soutenir la montée en charge, le futur campus aéronautique d’Ambérieu-en-Bugey, dans l’Ain, attendu en 2026, devra renforcer les formations spécialisées. L’enjeu est d’attirer plus de jeunes et d’accompagner les défis d’automatisation, de décarbonation et de renouvellement des compétences.
La Tribune du 19 juin 2025
Féminisation des métiers aéronautiques : un enjeu stratégique pour la filièreFéminisation des métiers aéronautiques : un enjeu stratégique pour la filière
Encore largement masculins, les métiers techniques de l’aéronautique se féminisent lentement. Le Salon du Bourget 2025 a fait de la féminisation l’une des thématiques fortes avec son opération « Femmes de l’Aéro et du Spatial », au programme : table ronde, parcours « Femmes de la Défense », échanges avec des professionnelles du secteur, etc. En 2025, le secteur compte 27 % de femmes, soit 7 points de plus qu’en 2015, selon une étude YouGov commandée par le GIFAS. La filière, qui prévoit 25 000 recrutements cette année, mène des actions de sensibilisation via des concours comme « Féminisons les métiers de l’aéronautique », ou des reconversions ciblées. Les grands donneurs d’ordres cherchent à élargir le vivier de candidates et s’appuient sur des CFA comme l’Afmaé, qui accompagnent cette évolution, entre formations classiques et reconversions professionnelles. Anne-Charlotte Fredenucci, présidente d’Ametra Group, une entreprise de 750 personnes qui fait de la conception et de l’intégration d’équipements pour l’aéronautique et la défense, dénonce le « poids des croyances autolimitatives » qui frappent les femmes, et la nécessité de « mettre en avant des rôles modèles dans les entreprises ».
Le Monde du 20 juin 2025