La production en aciers durables pour améliorer la durabilité du secteur aéronautique

Swiss Steel Group, qui fournit de l’acier de haute qualité destiné à la construction aéronautique, a publié son livre blanc qui examine les conséquences et les approches de solutions permettant d’atteindre l’objectif de durabilité du secteur aéronautique. Les aciers durables, combinés à la suppression des revêtements spéciaux, facilite grandement le recyclage et contribue de à améliorer la durabilité du secteur aéronautique qui, jusqu’à présent, mise principalement sur des matériaux non recyclables comme les matériaux composites à fibre. En termes de gain de poids, les constructeurs effectuent actuellement des recherches pour utiliser des aciers déjà éprouvés dans le secteur sur des pièces massives de même qualité au moyen du procédé WAAM ou Wire Arc Additive Manufacturing. Celui-ci permet une application par couches, et donc la fabrication de structures complexes et légères à la surface de la pièce. Il en résulte un gain de poids ou une réduction des opérations de fabrication. Grâce à sa couche d’alliage, cet acier ne nécessiterait aucun revêtement. Il serait ainsi totalement recyclable et présenterait de faibles coûts sur l’ensemble du cycle de vie. Les recherches se poursuivent pour que des aciers de ce type puissent passer du stade du laboratoire à celui d’une production industrielle à grande échelle.

L’Usine Nouvelle du 1er juillet

American Airlines s’engage à acheter 100 moteurs à hydrogène à ZeroAvia

American Airlines a annoncé mardi 2 juillet qu’elle avait conclu un accord d’achat conditionnel avec ZeroAvia, portant sur 100 moteurs électriques à hydrogène destinés à propulser des avions à réaction régionaux sans aucune émission en vol, à l’exception de la vapeur d’eau. American Airlines a également augmenté son investissement dans ZeroAvia, après avoir réalisé son 1er investissement dans ZeroAvia en 2022. L’accord sur le moteur fait suite au protocole d’accord annoncé par les 2 entreprises en 2022. ZeroAvia effectue des essais en vol sur un prototype d’avion de 20 places. Elle conçoit également un moteur pour des avions tels que le Bombardier CRJ700, que la compagnie américaine exploite notamment sur certaines liaisons régionales. ZeroAvia a soumis à la certification son 1er groupe motopropulseur pour des avions d’une capacité maximale de 20 places, avec pour objectif la fin de l’année 2025, et travaille sur un groupe motopropulseur plus important pour des avions d’une capacité de 40 à 80 places d’ici à 2027. ZeroAvia a obtenu des certificats expérimentaux pour tester ses moteurs dans 3 avions bancs d’essai distincts auprès de la FAA et de la CAA.

Air & Cosmos et Air Journal du 4 juillet

Universal Hydrogen annonce sa mise en faillite imminente

L’entreprise californienne Universal Hydrogen (UH), créée notamment par Paul Eremenko, ancien Chief Technology Officer d’Airbus, et Jon Gordon, ancien de United Technology et d’Airbus A-Cube, a annoncé à ses actionnaires qu’elle n’avait pas réussi à lever les fonds nécessaires pour continuer ses développements et la mise en faillite imminente. L’entreprise projetait le développement d’une aviation régionale « propulsée à l’hydrogène » et visait la commercialisation de recharges de réservoirs d’hydrogène en livrant à bord de l’avion des bonbonnes précédemment chargées dans une installation industrielle. Ce marché nécessitait la transformation des avions pour remplacer les turbopropulseurs par des groupes constitués d’une pile à combustible et d’un moteur électrique. Une filiale avait été créé à Toulouse fin 2021 pour développer les kits destinés aux ATR. Un 1er prototype de Dash-8 avec l’un des moteurs initiaux substitué par un groupe hydrogène a notamment volé en Californie en mars 2023. Le calendrier visait initialement une entrée en service en 2025. Airbus-Ventures, Toyota-Ventures, American Airlines, Tencent, GE-Aerospace et Jet-Blue Ventures ont fait partie des 1ers investisseurs pour un montant total de près de 100 M$. La faillite d’Universal Hydrogen, qui pourrait être la 1ère d’une série, marque le recul des investisseurs sur de nombreux projets.

Ensemble de la presse du 3 juillet

Ucelia dévoile son plan de décarbonation

Ucelia a détaillé la feuille de route de sa stratégie de décarbonation. La société, implantée à Ussel en Corrèze, est spécialisée dans les pièces de moteurs aéronautiques complexes, ou d’aérostructures en alliage d’aluminium mises en forme par le procédé de fonderie sable à prise chimique. Elle compte comme clients : Airbus, ArianeGroup, Dassault Aviation, Pratt & Whitney Canada, ou encore Safran. Engagée dans un plan d’investissement de 13 M€ sur la période 2023-2025, Ucelia a pris en compte les enjeux liés à la décarbonation. 26% du montant total des investissements sont consacrés à cette problématique. L’objectif est de réduire de plus de 25% les émissions annuelles de CO2, estimées à 6 000 tonnes. 5 leviers ont été identifiés : récupérer de la chaleur issue du site de production, investir dans des équipements plus performants, améliorer les process, réguler la consommation d’énergie, rénover les aménagements tertiaires et installer une ferme photovoltaïque. Parmi les équipements contribuant à la décarbonation : de nouvelles installations de régénération thermique du sable et un nouveau four de fusion de 1,5 tonne. D’autres installations seront mises en services ou lancées en 2024 : un système de récupération de chaleur fatale des compresseurs, de nouveaux brûleurs pour le four de dessablage ATI, combinés à un dispositif de récupération de chaleur, ainsi que 2 fours de fusion de 0,93 et 0,5 tonnes.

Air & Cosmos du 5 juillet