L’hydrogène, une énergie d’avenir pour l’aviation

L’industrie aéronautique risque de ne pas atteindre son objectif de « zéro émission » d’ici 2050, craint Guillaume Faury, président éxecutif d’Airbus. « Cela prendra peut-être un peu plus de temps, mais ne soyons pas timides dans notre ambition » a-t-il déclaré. Airbus reste en effet déterminée à produire un avion à hydrogène compétitif sur le plan commercial. « Nous sommes absolument convaincus qu’il s’agit d’une énergie d’avenir pour l’aviation. Mais il reste encore du travail à faire ».

Boursier.com du 24 mars 2025

Les Fondations Airbus et Solar Impulse s’associent

La Fondation Airbus a noué un partenariat de 3 ans avec la Fondation Solar Impulse visant à faire progresser le développement durable à l’échelle mondiale, en favorisant l’innovation et la collaboration. « Nous allons lancer des appels à projet, pour trouver des solutions innovantes, par exemple de reboisement, de réensemencement de corail ou encore de protection des glaciers », explique Bertrand Piccard, fondateur et président de la Fondation Solar Impulse. « Airbus mettra à leur disposition ses capacités d’imagerie spatiale et d’observation par hélicoptère pour collecter des données, puis suivre l’impact des projets ». L’avionneur est par ailleurs engagé dans un autre projet, lancé en 2024, par le pilote suisse : le développement de Climate Impulse, un avion à hydrogène avec lequel il veut faire le tour du monde en 9 jours, sans escale ni assistance.

Le Figaro du 25 mars 2025

Airbus lance un projet de recherche sur l’atténuation des traînées de condensation et les impacts non liés au CO2

Airbus, au sein d’un consortium de 10 partenaires de 4 pays européens, a lancé PACIFIC (Particle emissions, Air Quality and Climate Impact related to Fuel Composition and Engine Cycle), un projet visant à étudier l’impact des émissions non-CO2 de l’aviation sur la qualité de l’air et le climat au niveau local, en mettant l’accent sur les traînées de condensation. Le projet, financé par l’Union européenne, a débuté en janvier 2025 et durera jusqu’en juin 2028. Il vise à améliorer les capacités de modélisation et de prévision afin de mieux évaluer la formation des traînées de condensation, ainsi que l’impact plus large de l’aviation sur le climat. Les résultats viendront étayer les futures spécifications des carburants et les recommandations politiques visant à minimiser l’empreinte environnementale de l’aviation.

Ensemble de la presse du 26 mars 2025

Airbus présente les technologies de l’avion à hydrogène lors de l’Airbus Summit 2025

Airbus a reconfirmé son engagement à développer un avion à hydrogène commercialement viable et a présenté sa feuille de route révisée du projet ZEROe, visant à faire mûrir les technologies associées aux vols propulsés à l’hydrogène. Le groupe a présenté certains des éléments technologiques clés qui doivent permettre l’avènement d’un avion commercial entièrement électrique, alimenté par une pile à combustible. Bruno Fichefeux, responsable des programmes futurs d’Airbus, a déclaré : « L’hydrogène est au cœur de notre engagement à décarboner l’aviation. Bien que nous ayons ajusté notre feuille de route, notre engagement en faveur des vols à l’hydrogène est inébranlable. Comme nous l’avons vu dans le secteur automobile, les avions entièrement électriques alimentés par des piles à hydrogène ont le potentiel, à long terme, de révolutionner le transport aérien pour le meilleur, en complétant la filière des carburants aéronautiques durables ».

Ensemble de la presse du 26 mars 2025

En Occitanie, les défis techniques et industriels de la filière hydrogène

La filière naissante des avions à hydrogène se heurte à des défis techniques et industriels qui en ralentissent le développement. Pour autant, plusieurs acteurs misent sur des solutions innovantes : Blue Spirit Aero développe le Dragonfly, avion de 4 places pour aéroclubs qui comporte sur chaque aile 6 moteurs électriques, chacun alimenté par une pile à combustible à hydrogène. La présidente de Beyond Aero, Eloa Guillotin, avance une autre piste : des réservoirs d’hydrogène à 700 bars seront intégrés dans la structure de l’aile de son jet d’affaires électrique. « Je table sur une mise en service en 2030. C’est ambitieux et réaliste », estime-t-elle.

Le Monde du 26 mars 2025

Ralentissement de la baisse des émissions de CO2 de la France

Alors que les émissions en 2023 avaient baissé de près de 6 % par rapport à 2022, selon les chiffres du Citepa, l’organisme indépendant chargé de la mesure des émissions en France, elles ne reculent en 2024 que de 1,8 %. Cette tendance, si elle se poursuit, ne permettra pas à la France de respecter ses objectifs d’une baisse des émissions de gaz à effet de serre de -50 % d’ici à 2030 par rapport à 1990. Toutefois, en ce qui concerne le transport aérien domestique, la dynamique de baisse des émissions se poursuit, avec une décroissance de -4,3 %, en partie liée à la baisse du nombre de voyageurs de 4 % sur les 9 premiers mois de l’année, selon l’INSEE.

Ensemble de la presse du 28 mars 2025

Les compagnies aériennes européennes alertent sur les niveaux de production de SAF

L’association Airlines for Europe (A4E), qui représente 17 compagnies aériennes européennes, a alerté jeudi, lors d’une conférence de presse organisée à Bruxelles, sur la faisabilité des objectifs d’incorporation de carburants d’aviation durables (SAF) fixés par l’UE à l’horizon 2030, estimant que la production de ces derniers pourrait ne pas être suffisante. L’Union européenne impose qu’une partie croissante des carburants d’aviation soit issue de SAF. Fixée à 2% depuis le début de l’année, cette proportion doit monter à 6% en 2030 et progressivement jusqu’à 70% en 2050.

L’Opinion du 28 mars 2025