ENVIRONNEMENT

Les objectifs de décarbonation du groupe Safran soutenus par le SBTi

Le groupe Safran a annoncé que ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre avaient été validés par l’organisme indépendant Science Based Targets initiative (SBTi). Safran s’est ainsi engagé à réduire ses émissions des scopes 1 (émissions directes) et 2 (émissions indirectes) de 50,4% d’ici 2030 par rapport à l’année de référence 2018, et celles du scope 3 (émissions liées à l’usage de ses produits) de 42,5% par siège/km d’ici 2035 par rapport à 2018. Le groupe Safran annonce aussi qu’en plus de ces objectifs, qui couvrent 95% de ses émissions de gaz à effet de serre, il mobilise ses principaux fournisseurs pour les engager vers une trajectoire de décarbonation compatible avec l’Accord de Paris. « Je suis fier que Safran soit l’un des premiers acteurs aéronautiques au monde à obtenir la validation de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre par SBTi. Cette étape importante témoigne du plein engagement du Groupe dans la feuille de route de la décarbonation de l’aviation, dont les principaux leviers sont le développement d’avions plus sobres et l’incorporation croissante de carburants durables », a déclaré Olivier Andriès, Directeur général de Safran.

Le Journal de l’Aviation du 31 janvier

Un accord scelle le futur Technocampus Hydrogène de Toulouse

Un protocole sur la création du Technocampus Hydrogène de Francazal, à Toulouse, a été signé lundi 30 janvier par l’université de Toulouse. L’objectif est de participer aux recherches d’Airbus en vue de concrétiser l’aviation verte et la réduction des émissions de carbones émises par les avions d’ici à 2050. Le Technocampus a vocation à devenir un centre d’essais en matière d’avion à hydrogène. Il devrait s’implanter sur une surface de 15 000 m2, devenant « le plus grand centre européen de ce type en 2025 », selon l’université Paul-Sabatier. Le protocole a été signé en présence de Carole Delga, Présidente de la région Occitanie, qui contribuera à son financement à hauteur de 35 M€. Plusieurs équipes y seront présentes : le Centre interuniversitaire de recherche et d’ingénierie des matériaux (Cirimat), l’Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT), le Laboratoire plasma et conversion d’énergie (Laplace) et le Laboratoire de Génie Chimique (LGC). Sous tutelle du CNRS, de l’université Paul-Sabatier et de l’Institut National Polytechnique de Toulouse, les chercheurs bénéficieront notamment de projets collaboratifs mis en place par les industriels.

L’Opinion indépendante du 1er février

Nidec Leroy-Somer choisi par Airbus pour son initiative ZEROe

Airbus a choisi Nidec Leroy-Somer pour développer un moteur électrique intégré dans son prototype de propulseur alimenté par pile à hydrogène. Leroy-Somer, qui fait partie du groupe japonais Nidec depuis 2017, va concevoir et développer une série de prototypes de moteurs électriques qui répondent à des exigences très élevées en termes de sécurité, de fiabilité, d’efficacité énergétique et de légèreté pour la puissance visée. La gestion du projet, la conception, l’ingénierie et le prototypage seront réalisés depuis son siège d’Angoulême. Les prototypes seront d’abord testés au sol sur des bancs d’essai dédiés, puis testé en vol après qualifications et validations initiales. Airbus avait dévoilé en novembre son projet d’un démonstrateur de système de propulsion à pile à combustible de la classe du mégawatt ressemblant extérieurement à un turbopropulseur. Entrant dans l’initiative ZEROe, ce moteur pourra être testé en vol à horizon 2026 à bord d’un A380. Un tel système propulsif pourrait être introduit sur un avion zéro émission à horizon 2035.

Le Journal de l’Aviation du 2 février

Safran lance la production d’énergie solaire sur 17 de ses sites français

Safran, accompagné par les sociétés Reservoir Sun et Idex, va équiper 17 de ses sites français en panneaux photovoltaïques et produire une partie de son énergie électrique. D’une puissance totale de près de 50 MWc, les centrales photovoltaïques seront installées principalement en ombrières de parking sur une surface totale d’un peu moins de 180 000 m2. Environ 39 GWh par an seront dédiés à l’autoconsommation pour couvrir en moyenne 15% de la consommation des sites. Les chantiers d’installation, pilotés par les 2 sociétés partenaires, débuteront cette année et s’échelonneront jusqu’au 1er trimestre 2025. Le site industriel de Safran Nacelles, à Gonfreville-Lorcher en Seine-Maritime, sera le 1er site opérationnel dès le mois de juin et la centrale du site de Safran Aircraft Engines, à Corbeil-Essonnes deviendra l’une des plus grandes centrales photovoltaïques en autoconsommation sur un site industriel en France. L’ensemble de ces centrales seront respectivement développées, financées, construites et exploitées par Reservoir Sun et Idex. Une 2ème phase d’installation sera ensuite lancée pour équiper à terme plus de 40 sites français de Safran.

Boursorama du 2 février

Le secteur du transport aérien se mobilise pour la décarbonation

Le secteur aérien est aujourd’hui résolument engagé dans une démarche de décarbonation de ses activités. En octobre 2021, à l’occasion de sa 77ème Assemblée générale annuelle, l’Association du transport aérien international (IATA) avait adopté une résolution fixant un objectif de « zéro émission nette » à l’horizon 2050. Pour y parvenir, les émissions devront être divisées par deux par rapport à leur niveau de 2005. En l’espace de 30 ans, les consommations de kérozène ont été divisées par 2 et les avions de dernière génération consomment entre 2 et 3 litres aux 100km par passager, voire moins de 2 litres sur certains vols. Le secteur dispose pour l’essentiel de 2 leviers pour se transformer : la modernisation des flottes et le développement de carburants alternatifs. Moderniser l’ensemble des flottes à l’échelle mondiale permettrait de réduire les émissions de 30%, nécessitant des investissements massifs pour parvenir à renouveler les appareils en service aujourd’hui. Les plus grandes attentes sont donc placées dans les carburants alternatifs, désignés sous le nom de SAF (« sustainable aviation fuel ») : des carburants durables d’aviation produits à partir d’huiles végétales ou de cuisson, de graisses animales, de sucres ou d’amidons. Certaines algues, certaines plantes et résidus de bois peuvent également servir à leur fabrication. Dans le scénario développé par l’IATA, 65% des efforts de décarbonation proviennent de ces carburants sans pétrole. Leur coût de production reste pour le moment très élevé, de l’ordre 2 à 6 fois celui du kérozène actuellement utilisé.

Zonebourse du 3 février

Aérophile lève 11 M€ pour son système de filtration des particules fines

Aérophile, la PME Spécialiste des ballons captifs, qui ont déjà transporté 12 millions de passagers dans le monde, investit dans la lutte pour la qualité de l’air en inventant une technologie de rupture. Elle repose sur un procédé breveté d’ionisation et de filtration électrostatique, qui lui confère la capacité d’éliminer jusqu’à 95% des particules fines. Cette innovation est issue de 10 ans de R&D menés par la PME dans le cadre d’une collaboration public privé réunissant 4 partenaires : la Mairie de Paris, l’assureur Generali, le CNRS et AirParif. Installé en 1999, le Ballon de Paris a été équipé en 2012 par le CNRS du système Light Optical Aerosol Counter, qui mesure en continu la quantité de particules jusqu’à 300 m. En 2013, il est devenu l’observatoire atmosphérique Generali. « Le ballon devient une électrode à 150 m d’altitude grâce à l’électricité atmosphérique et attire les poussières », explique Jérôme Giacomoni, cofondateur et coprésident d’Aérophile. La PME décline sa technologie de dépollution de l’air en 2 systèmes différents. Le Para-PM est un appareil modulaire et mobile, de 2 m de long et 50 cm de côté, qui traite un mètre cube d’air par seconde. « Il va être testé au printemps dans une école et une station de métro », annonce Jérôme Giacomoni. Et l’Aérophiltre, qui est un mobilier urbain dépolluant avec un débit 6 fois supérieur au Para-PM, dont 7 exemplaires seront installés au Village des athlètes à Saint-Denis cet été, en prévision des JO de 2024. Alors que les premiers modules du système Para-PM sont en train de sortir de son usine de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire, Aérophile vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 11 M€. Répartie en 3 tiers, l’opération est menée par NextStage AM, qui investit avec 2 actionnaires historiques : Entrepreneur Invest et Bpifrance, via France Investissement Tourisme.

Les Echos du 3 février