Les exigences environnementales face à l’attractivité de l’avion
En 2024, le trafic aérien mondial a atteint 4,9 Mds de passagers, surpassant le record de 2019. Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic mondial atteindra 7 Mds de passagers en 2035 et 10 Mds en 2050. Voler incarne toujours une volonté d’affranchissement de son univers de vie, voire de dépassement de la condition humaine. Il ne s’agit pas ici d’une indifférence, mais d’un découplage des univers de perceptions. D’autre part, on perçoit un respect croissant des contraintes environnementales par le transport aérien. Les régulations jouent un rôle, même si elles sont parfois jugées insuffisantes. Le transport aérien a su engager un processus de transformation technologique au service du climat, qui rassure une partie des voyageurs pour l’avenir. Le rapport Waypoint 2050, élaboré par l’Air Transport Action Group, établit que les seules améliorations technologiques (motorisations, biocarburants) au sein du transport aérien permettront de réduire les émissions de CO2 de 22 % d’ici à 2050. En outre, le recours à la propulsion électrique, voire à l’hydrogène, autoriserait une réduction des émissions de CO2 de 34 % d’ici à 2050.
Les Echos du 18 mai 2025
Les industriels et acteurs du transport aérien sont au travail pour réduire les « contrails »
Airbus, Thales, Safran et Air France ont participé, jeudi 22 mai 2025, aux côtés de l’organisation non gouvernementale Transport & Environnement (T&E), au colloque intitulé « Réduire l’impact climatique des traînées de condensation par des stratégies d’évitement ». En effet, les traînées de condensation qui se forment, sous certaines conditions de température et d’humidité, dans la tropopause, une zone située, selon les latitudes, entre 9 et 17 kilomètres d’altitude, peuvent avoir un impact négatif ou positif sur le réchauffement climatique. Pour réduire sensiblement l’impact négatif, les avions devront être capables de contourner, ou de passer par-dessus ou par-dessous, les zones où ces nuages de traînée sont le plus susceptibles d’apparaître. Cette solution opérationnelle d’adaptation des trajectoires exige de mettre en œuvre tout l’écosystème du transport aérien.
Le Monde du 23 mai 2025