La Maison Blanche demande à la NASA d’établir un fuseau horaire spécifique pour la Lune

La directrice du Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche (OSTP), Arati Prabhakar, a chargé la NASA « d’établir un référentiel du temps sur et autour des corps célestes autres que la Terre ». L’objectif est de définir un fuseau horaire lunaire d’ici décembre 2026. En raison de la différence de gravité (la Lune ayant une masse équivalente à 27% de celle de la Terre), le temps s’y déroule légèrement plus rapidement que sur Terre, une avance de 58,7 microsecondes par jour, « avec des variations périodiques supplémentaires », selon le mémorandum de la Maison-Blanche daté du 2 avril. Cette différence pourrait compliquer la synchronisation des vaisseaux spatiaux et de futures bases lors des missions lunaires prévues dans les années à venir. L’OSTP a demandé à la NASA de collaborer avec d’autres agences gouvernementales pour développer ce qui est appelé provisoirement le CLT (Coordinated Lunar Time), le temps lunaire coordonné.

Le Figaro du 20 avril

Arkane Tech entend alléger les lanceurs spatiaux en remplaçant les câbles par un système sans fil

Arkane Tech, startup basée à Brest, entend remplacer une partie des câbles reliant entre eux les capteurs des lanceurs spatiaux par un système sans fil, piloté par une intelligence artificielle (IA), ce qui permettrait de considérables gains de poids. « Sur Ariane 5, on parle tout de même d’une tonne et demie de câbles, dont le coût avoisine 20 000 € le kilo. Les économies potentielles sont donc énormes, d’autant que notre système facilitera la maintenance des lanceurs réutilisables », estime Sarra Abderrabba, cofondatrice et CTO de l’entreprise. La technologie d’Arkane Tech vise à remplacer les réseaux filaires par des connecteurs à radiofréquence, connectés à une unité centrale qui embarquera un système d’IA. De premiers essais en vol sont prévus courant 2024. Fondée en 2020, Arkane Tech a été appuyée dans sa structuration par les équipes du Village by CA de Brest. Elle a déjà mené une dizaine de projets de recherche avec le CNES, notamment.

Les Echos du 24 avril

La NASA a rétabli la communication avec la sonde Voyager 1

Les ingénieurs de la NASA sont parvenus à rétablir le contact, lundi 22 avril, avec la sonde Voyager 1, à plus de 24 milliards de km de distance. Lancée en 1977 par la NASA, la sonde Voyager 1 avait cessé d’émettre depuis novembre 2023. Le problème provenait d’un bug dans l’un des 3 ordinateurs embarqués, le sous-système de données de vol (FDS, pour flight data subsystem), responsable du traitement des données de science et d’ingénierie avant leur envoi vers la Terre. Une solution pour déplacer le code nécessaire a porté ses fruits.

L’Usine Nouvelle et Sciences et Vie du 24 avril

SpaceLocker lancera sa 1ère mission de satellite partagé en octobre

SpaceLocker a annoncé sa 1ère mission de satellite partagé qui sera lancée en octobre prochain via le remorqueur spatial de l’Italien D-Orbit. Fondée en 2022, la startup toulousaine développe des conteneurs dans lesquels ses clients vont intégrer leurs charges utiles (caméras, ordinateurs de bord, capteurs divers) qui seront ensuite branchées au satellite via une interface qui se veut la plus universelle possible, de manière à pouvoir accueillir des capteurs de taille différente. Ce spacetug (véhicule de transfert orbital) de D-Orbit va donc transporter 3 mini-charges utiles, qui tiendront sur une surface de 20 cm de long. 2 à 3 autres missions sont prévues en 2025 par SpaceLocker face à l’afflux de demande de clients. A l’horizon 2030, la startup souhaite opérer des plateformes amenées à rester durablement en orbite en hébergeant des flux de charges utiles acheminés par des bus spatiaux, et à moyen terme, elle aimerait intégrer des consortiums pour des missions de démonstration de services en orbite, comme du ravitaillement de carburant ou de l’inspection de satellites. Pour concrétiser ces projets, SpaceLocker doit effectuer un 1er tour de table de 1 M€ et enchaîner avec une levée de plusieurs millions d’euros d’ici la fin de l’année. Hébergée au sein du Space Business Catalyst, nouvel accélérateur de Thales Alenia Space à Toulouse, la startup a désormais intégré la pépinière d’entreprises AtHome à Toulouse.

La Tribune du 25 avril

La Chine va envoyer un nouvel équipage vers sa station spatiale ce jeudi 25 avril

La Chine doit envoyer jeudi 25 avril un nouvel équipage vers sa station spatiale Tiangong, a annoncé l’agence spatiale chinoise, dans le cadre d’un programme visant à envoyer des astronautes sur la Lune d’ici à 2030. La mission spatiale Shenzhou-18, composée de 3 astronautes, décollera à 20h59 heure locale du Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine, a précisé l’agence spatiale chargée des vols habités (CMSA). Le nouvel équipage remplacera celui de la mission Shenzhou-17, qui a été envoyé vers la station en octobre. Il restera en orbite pendant 6 mois, pour mener des expériences sur la gravité et la physique, ainsi que sur les sciences de la vie. L’agence spatiale chinoise a par ailleurs indiqué avoir trouvé de nouveaux partenaires internationaux pour son projet de base lunaire, qui devrait être achevé d’ici à 2030. Le Nicaragua, l’Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique et l’Union arabe pour l’astronomie et les sciences spatiales devraient rejoindre le projet, selon l’agence Chine Nouvelle.

Ouest-France du 25 avril

Le 1er exemplaire d’Ariane 6 érigé sur son pas de tir

Le 1er exemplaire de la fusée Ariane 6 est sorti de son hall d’assemblage et a rejoint son pas de tir mercredi 24 avril. Pour accueillir Ariane 6, le Centre Spatial Guyanais (CSG) a construit un pas de tir innovant équipé d’un imposant portique mobile. Entouré de pylônes de protection contre la foudre, le bâtiment mesure 90 m de hauteur. Au moment de sa verticalisation sur le pas de tir, la fusée n’est pas encore complète : seul l’étage principal équipé de son moteur Vulcain et l’étage supérieur sont assemblés. Les 2 boosters arriveront prochainement et la coiffe avec sa charge utile seulement quelques jours avant le lancement. Une répétition générale du lancement est prévue d’ici 5 semaines environ. Pour son vol inaugural, prévu à l’été, Ariane 6 emportera une dizaine de microsatellites scientifiques et universitaires. Le CSG a également investi dans de nouveaux systèmes informatiques, plus centralisés, et des serveurs virtuels reconfigurables. A partir de 2026, les moyens informatiques seront capables d’être reconfigurés pour faire des tirs tous les 3 jours, quel que soit le type de lanceurs. 6 vols sont déjà planifiés en 2025, 8 en 2026, et près d’une douzaine par an dans les années qui viennent. Aux Mureaux, dans les Yvelines, la fabrication du 5ème exemplaire d’Ariane 6 a déjà été lancée.