Safran confirme son dynamisme dans le secteur spatial
Avec l’arrivée de son nouveau directeur général, Olivier Andriès, au 1er janvier 2021, Safran a entrepris de développer ses ambitions en tant qu’équipementier dans le domaine spatial. Le patron de Safran Electronics & Defense (SED), Martin Sion, a ainsi créé cet été au sein de SED une direction Espace, correspondant à 170 M€ de chiffre d’affaires et employant 1 000 personnes environ. Cela fait de Safran l’équipementier le plus important en poids de la filière spatiale en France. Cette orientation s’inscrit pleinement dans la stratégie voulue par Olivier Andriès, qui fait de la souveraineté un de ses axes de croissance dans les activités de défense et de l’espace. C’est cette volonté qui va, entre autres, permettre l’extension de l’usine de Safran Data Systems à La Teste de Buch en Gironde (6,5 M€ d’investissement), qui fabrique notamment des antennes sophistiquées pour la surveillance de l’espace (lanceurs et satellites). Cette réorganisation vise à créer des synergies commerciales entre les activités regroupées, au moment où le spatial se montre particulièrement dynamique. Safran va donc peser de tout son poids pour bénéficier des financements publics, notamment annoncés par le président Macron dans le cadre du plan de relance « France 2030 » et qui concerneront aussi le secteur spatial. Safran nourrit également des ambitions en matière d’acquisition de startups du NewSpace, « à condition bien sûr de leur laisser toute leur agilité et leur flexibilité ».
La Tribune et Le Monde du 13 octobre
Avec le plan “France 2030”, 1,5 Md€ dédié au spatial
Si le spatial n’a pas fait l’objet de longs développements le 12 octobre, le secteur devrait obtenir près de 1 Md€ d’investissements. La moitié de l’enveloppe financière devrait bénéficier aux acteurs du NewSpace. L’Élysée a également dédié une enveloppe de 200 M€ pour les mini-lanceurs réutilisables et de 500 à 550 M€ pour le financement d’une constellation ou pour participer à une constellation européenne, encouragée par le commissaire européen Thierry Breton. A court-terme, plusieurs objectifs se dégagent pour le président Macron, comme « les mini-lanceurs réutilisables, mais aussi les micro et minisatellites, les constellations de demain et l’ensemble des innovations technologiques et de services, qui sont justement au cœur de ce nouvel espace ». A l’image du succès de SpaceX aux Etats-Unis, le président souhaiterait faire émerger de nouveaux acteurs en France en propulsant des startups françaises sur des grands projets structurants grâce à des centaines de millions d’euros.
La Tribune du 14 octobre
Safran : focus sur la pépite Safran Data Systems
La Tribune consacre un article à Safran Data Systems (SDS), pépite du groupe Safran, qui s’impose comme un leader mondial sur son marché : instrumentation d’essais, télémesure et communications pour l’espace. L’entreprise, qui a aujourd’hui la taille d’une ETI (750 personnes), « ne connaît pas la crise », souligne le quotidien : elle est en croissance de 6% par an depuis plus de huit ans et a porté en 2020 son chiffre d’affaires à environ 160 millions d’euros, dont 100 millions issus de ses activités spatiales lancées en 2001, aujourd’hui en plein essor. « Ces nouveaux projets vont nous aider à tenir des objectifs de croissance », relève Jean-Marie Bétermier, le PDG de Safran Data Systems, également dirigeant de la division espace de Safran Electronics & Defense. L’usine de Teste-de-Buch (Nouvelle-Aquitaine) a été récemment agrandie afin de pouvoir répondre à une demande en forte croissance, notamment en raison de l’essor rapide de nouveaux acteurs du NewSpace. Un investissement de 6,5 M€, qui doit permettre d’améliorer l’efficacité industrielle d’environ 60%. Connecté à plus de 350 satellites, ce site de production et de R&D offre une gamme complète d’équipements et de stations sol de suivi de satellites pour les constructeurs de satellites, les intégrateurs, les agences spatiales et les opérateurs commerciaux (satellites de communication et d’observation de la Terre).
La Tribune du 18 octobre
Arrivée en Guyane du télescope James Webb
Le 12 octobre, le télescope spatial de la NASA est arrivé à Kourou, en Guyane, d’où il doit être lancé le 18 décembre prochain, grâce à un lanceur Ariane 5 mis en œuvre dans le cadre de la mission VA256 d’Arianespace. James Webb succèdera au télescope orbital Hubble. Il sera placé en orbite autour du Soleil, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, afin d’explorer l’Univers lointain. Il s’agit du plus grand et du plus puissant télescope lancé dans l’espace. Construit aux États-Unis sous la direction de la NASA, il incorpore des instruments des agences spatiales européennes (ESA) et canadienne (CSA).
Air & Cosmos du 18 octobre
Le télescope James Webb emportera les instruments NIRSpec et MIRI d’Airbus Defence and Space
Le télescope spatial James Webb est arrivé au port spatial européen de Kourou, en Guyane française. Le vaisseau spatial va maintenant être préparé pour son lancement, prévu le 18 décembre sur un lanceur Ariane 5. L’un des quatre instruments qu’il emportera est le spectrographe NIRSpec (Near InfraRed Spectrograph) construit par Airbus Defence and Space en Allemagne. L’instrument est un « super œil », un spectrographe multi-objets « capable de mesurer simultanément le spectre dans le proche infrarouge d’au moins 100 objets tels que des étoiles ou des galaxies, avec différentes résolutions spectrales allant jusqu’à 0,3 nanomètre », précise Airbus Defence and Space. Un autre instrument, appelé Mid-InfraRed Instrument (MIRI), fait également partie de la contribution européenne à la mission James Webb. Il couvre la gamme de longueurs d’onde de l’infrarouge moyen, de 5 à 28,3 microns. MIRI « observera les premières générations de galaxies qui se sont formées après le Big Bang, et étudiera les sites de formation de nouvelles planètes et la composition du milieu interstellaire », indique Airbus Defence and Space. Airbus au Royaume-Uni a assuré la gestion, et l’ingénierie pour le consortium européen qui a construit MIRI. « Le télescope Webb va changer la façon dont nous voyons l’Univers », a déclaré Jean-Marc Nasr, président d’Airbus Defence and Space et vice-président exécutif d’Airbus Space Systems, « nos contributions aux instruments NIRSpec et MIRI témoignent de l’expertise d’Airbus et de la valeur que nous pouvons apporter à l’astronomie moderne ».
Zone Bourse.com du 19 octobre