« L’Europe doit rassembler les acteurs du spatial pour consolider son économie et étendre son influence mondiale » : tribune de Josef Aschbacher (ESA)

Josef Aschbacher, directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), rappelle, dans une tribune au Monde, que le domaine spatial est source d’innovation et de richesse. « L’Europe doit de toute urgence rassembler les acteurs du spatial pour consolider son économie et étendre son influence mondiale », selon lui. L’Europe doit « viser une croissance économique inclusive, en axant ses efforts sur la pérennisation de la compétitivité et de l’autonomie ainsi que sur la sécurité économique et une concurrence équitable, selon les recommandations formulées par l’ancien premier ministre italien Mario Draghi, dans son récent rapport sur la compétitivité ». Ce dernier préconise que l’Europe utilise l’espace pour porter la croissance, renouer avec la prospérité et retrouver son rayonnement dans le monde.

Le Monde du 3 décembre 2024

Quels enjeux pour les nouvelles missions d’exploration lunaire ?

Michel Blanc, président du Committee on Space Research (COSpAR), un groupe scientifique international dont le but est d’organiser les travaux en relation avec l’exploration spatiale, s’est exprimé lors d’une conférence organisée par l’Académie de l’Air et de l’Espace à Toulouse. « Sur les 10 prochaines années, 155 missions ont pour projet d’alunir ou d’orbiter autour de la Lune. C’est un volume d’activité extrêmement important. Un véritable marché de l’exploration a émergé dont le budget avoisine 34 Md$ avec 65% pour les Etats-Unis, 19% de la Chine, 6% de l’Agence spatiale européenne, 2% pour le Japon et 1,5% pour la Russie », relève-t-il. « Le jour où l’on va commencer à exploiter la Lune, il faudra connaître exactement quels sont les matériaux disponibles à la surface pour vivre, créer des activités… Il faudra développer une économie circulaire telle qu’on peut l’imaginer sur Terre », commente Michel Blanc. Une réglementation mondiale sera nécessaire pour réguler ces activités lunaires.

La Tribune du 3 décembre 2024

Avec Vega C, l’Europe entend restaurer sa pleine souveraineté d’accès à l’espace

La nouvelle version de la fusée Vega C doit décoller mercredi 4 décembre depuis le centre spatial guyanais (CSG) de Kourou à 18h20 (22h20 en France) avec, à son bord, le satellite d’observation de la Terre, Sentinel 1C, qui doit être déployé en orbite basse, à 700 km de la Terre, pour le compte du programme européen Copernicus. Ariane 6 et Vega C représentent « deux lanceurs complémentaires. Ce retour en service de Vega C, après le vol inaugural réussi d’Ariane 6 en juillet dernier, constitue un événement important pour le système de transport spatial européen et le rétablissement complet de notre accès à l’espace », insiste Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). Initialement prévue le 3 décembre, la mission de Vega C a été décalée de 24 heures pour réaliser « des vérifications complémentaires de routine sur les connexions électriques dans l’étage supérieur ».

Le Figaro du 3 décembre 2024

Airbus, Thales et Leonardo envisagent la création d’une entreprise spatiale commune

Afin de concurrencer Starlink d’Elon Musk et palier aux difficultés du secteur spatial européen, les entreprises européennes Airbus, Thales et Leonardo envisagent la création d’une entreprise spatiale commune. Leur projet, nommé « Bromo », vise à fonder un géant européen et autonome dans les satellites. La structure envisagée serait basée sur le modèle du fabricant de missiles MBDA détenu par Airbus, Leonardo et BAE Systems. Ces discussions entre les grandes entreprises spatiales européennes interviennent alors qu’Airbus, comme Thales, prévoient de supprimer des emplois dans leurs divisions espace.

Ensemble de la presse du 3 décembre 2024

Space Cargo veut créer une usine dans l’espace

Space Cargo Unlimited a annoncé le lancement de « BentoBox », une micro-usine spatiale où seront fabriqués, de manière totalement automatisée, de nouveaux matériaux technologiques, ou des éléments à destination de l’industrie pharmaceutique. L’environnement spatial offre en effet des conditions de développement qui n’existent pas sur Terre. L’absence de gravité accélère, par exemple, le développement des cellules souches, nécessaires à la fabrication de peau (pour la greffe de grands brûlés), ou d’organes (pour les transplantations de malades). « BentoBox » effectuera son 1er vol au 4ème trimestre 2025 à bord de la capsule de Space Cargo Unlimited, baptisée Rev-1, lancée par Space X. 6 autres vols sont annoncés jusqu’en 2026. Le retour du dispositif sera assuré par l’entreprise allemande Atmos Space Cargo, avec laquelle la startup bordelaise a noué un partenariat.

La Dépêche du 3 décembre 2024

Vega C doit décoller aujourd’hui depuis Kourou

La nouvelle version de la petite fusée italienne, Vega C, doit décoller le 4 décembre à 18h20 (22h20 en France), avec à son bord, Sentinel 1C, un satellite d’observation de la Terre. Construit par Thales Alenia Space, avec la contribution d’Airbus Defence and Space Allemagne et de 40 sous-traitants, Sentinel 1C doit être déployé à 700 km d’altitude. Il doit renforcer Copernicus, 1ère infrastructure mondiale d’observation de la Terre, qui compte 8 satellites en service et dont il reste 12 exemplaires à lancer.

Ensemble de la presse du 4 décembre 2024

L’épopée des fusées Vega depuis Kourou en images

À l’occasion de la mission VV25, le quotidien Sud-Ouest propose un portfolio retraçant 20 ans de lancements des fusées Véga depuis Kourou. Le Vol Vega 25 doit décoller du Centre Spatial Guyanais mercredi 4 décembre à 22h20, heure de Paris, et doit placer sur orbite le satellite Sentinel-1C d’observation de la Terre, du programme européen Copernicus.

Sud-Ouest du 4 décembre 2024

Airbus supprime 2 043 postes dans sa division Airbus Defence and Space, moins qu’initialement prévu

Airbus va supprimer 2 043 emplois dans sa branche Airbus Defence and Space, soit 6% des effectifs de la division. En octobre dernier, le groupe avait annoncé vouloir supprimer jusqu’à 2 500 postes d’ici à la mi-2026. Cette réorganisation vise « à réduire la base de coûts fixes de l’entreprise, la quasi-totalité des postes concernés étant des postes de frais généraux (fonctions de support de gestion non affectées à un programme ou à un projet individuel) », a expliqué le groupe. 540 postes seront supprimés en France. « Airbus travaillera avec les partenaires sociaux pour limiter l’impact de ces mesures en utilisant toutes les mesures sociales disponibles », a indiqué le groupe.

Ensemble de la presse du 5 décembre

Le lancement de Vega C reporté à ce jeudi soir

Initialement prévu mercredi 4 décembre à 18H20 heure locale (21H20 GMT), le lancement de la fusée européenne depuis le Centre spatial guyanais a été retardé de 24h, « en raison d’un problème mécanique empêchant le retrait du portique mobile de Vega C », a indiqué le Centre national d’études spatiales (CNES). « Une nouvelle tentative est prévue le 5 décembre, à 18h20, heure de Guyane », soit 21h20 GMT, précise le CNES.

Ensemble de la presse du 5 décembre

Donald Trump nomme Jared Isaacman, milliardaire et astronaute privé, à la tête de la NASA

Pour le poste d’administrateur de la NASA, Donald Trump a choisi Jared Isaacman, milliardaire et proche d’Elon Musk. « Jared sera le moteur de la mission de découverte et d’inspiration de la NASA, ouvrant la voie à des réalisations révolutionnaires dans les domaines de la science, de la technologie et de l’exploration de l’espace », a commenté Donald Trump sur son réseau Truth Social. En septembre dernier, Jared Isaacman avait commandé la 1ère sortie spatiale privée au monde et réalisé une brève sortie extra-véhiculaire hors de la capsule Dragon à environ 700 km de la Terre, soit 300 km plus haut que la Station spatiale internationale (ISS). Cette excursion faisait partie du programme « Polaris », une collaboration entre Jared Isaacman et SpaceX.

Les Echos et La Tribune du 5 décembre

La startup SeatrackBox s’appuie sur Kinéis pour le traçage des conteneurs par satellite

La startup bretonne SeatrackBox industrialisera en mai 2025 son système de balise connectée, à poser sur les portes des conteneurs lors du transit en mer. « Localiser un conteneur perdu dans un port ou égaré en mer permettrait de limiter les pertes, les risques de pollution, voire de collision avec d’autres bateaux » remarque Thibaut Morin, directeur commercial et co-fondateur de SeatrackBox. « Premier système de ce type au monde », leur boîtier se déclenche lorsqu’un conteneur tombe à l’eau. « La balise déclenche les opérations de récupération grâce à une connexion avec la constellation de nano-satellites Kinéis », détaille le dirigeant. Kinéis est une entreprise toulousaine spécialisée dans la connectivité spatiale des objets connectés.

La Tribune du 5 décembre

Lancement réussi de la fusée Vega-C et du satellite Sentinel-1

La fusée européenne Vega-C qui transporte le satellite Sentinel-1C du programme d’observation Copernicus de l’Union Européenne a décollé ce jeudi 5 décembre, en soirée, depuis la base de Kourou. La fusée a décollé sans encombre jeudi à 22h20 (heure de Paris) et a atteint l’espace en 8 minutes et largué Sentinel-1C à 00h04. A 00h12, l’ESA a établi une communication avec le satellite confirmant qu’il était en orbite en toute sécurité. Les données de Sentinel-1, réalisé sous maitrise d’œuvre Thales Alenia Space, vont contribuer à de nombreux services et applications de Copernicus, notamment la surveillance de la banquise et le suivi des icebergs. Il jouera également un rôle essentiel dans la surveillance maritime.

Ensemble de la presse du 6 décembre

Michelin planche sur une roue destinée au véhicule lunaire de la NASA

À la suite de l’appel à projet, lancé par la NASA il y a 3 ans, pour inventer le prochain « rover lunaire » lors de la mission Artemis à la fin de la décennie, 3 équipes ont été sélectionnées. Michelin est l’un des partenaires de celle pilotée par l’américain Intuitive Machines aux côtés de Boeing, Northrop Grumman et AVL. Le vainqueur sera connu en mars prochain. D’ici-là, Michelin multiplie les tests sur ses roues lunaires sans air, en matériau composite thermoplastique. Elles ont par exemple été soumises à l’azote liquide pour vérifier leur résistance et leur capacité à conserver sa souplesse malgré le passage à – 196 degrés. Elles vont également être testées dans un laboratoire du Michigan. La mission Artemis prévoit que le véhicule sera capable d’effectuer 10 000 km pendant 10 ans. Un challenge inédit et un véritable défi technologique pour les ingénieurs de l’entreprise française.

Le Figaro du 6 décembre 2024