L’Inde ouvre largement son secteur spatial aux investissements étrangers

Le gouvernement indien a décidé de lever les limites restreignant les investissements étrangers dans le secteur spatial. Les investisseurs étrangers pourront dorénavant contrôler 100% du capital des entreprises privées du secteur. Dans certains sous-secteurs, les investisseurs devront toutefois obtenir l’aval du gouvernement pour contrôler la totalité du capital des sociétés. C’est le cas pour les entreprises fabriquant des satellites et celles fabriquant des fusées. Les investisseurs pourront toutefois monter jusqu’à respectivement 74% et 49% du capital des entreprises dans ces deux secteurs sans avoir besoin du feu vert du gouvernement indien.

Les Echos du 26 février

La sonde SLIM réactivée après 2 semaines de nuit lunaire

Posée sur la Lune depuis le 20 janvier, la sonde japonaise SLIM s’est réveillée après avoir survécu à 2 semaines de nuit lunaire, annonce ce lundi la Jaxa, l’agence spatiale japonaise. En raison d’un problème moteur, la sonde s’était posée de manière inclinée et ses cellules photovoltaïques ne recevaient pas la lumière du soleil. « La nuit dernière, une commande a été envoyée à SLIM et une réponse a été reçue, confirmant que l’engin a survécu à la nuit lunaire et a gardé sa capacité de communication », a déclaré la Jaxa sur X.

La Tribune du 26 février

Le télescope spatial James Webb permet de mieux comprendre l’origine de l’eau sur Terre

Le télescope spatial James Webb a permis à une équipe internationale d’identifier des phénomènes chimiques qui éclairent la formation de l’eau sur les planètes telluriques, telles que la Terre. Les observations ont eu lieu au sein du disque d203-506, déjà identifié par le télescope spatial Hubble, situé dans la nébuleuse d’Orion, la pouponnière d’étoiles la plus proche de la Terre. Le disque protoplanétaire a été analysé pour y détecter une molécule, le radical libre hydroxyle, fait d’un atome d’oxygène et d’un atome d’hydrogène (OH), indice de transformations chimiques de l’eau.

Le Monde du 26 février

Unseenlabs : levée de fonds record

La startup bretonne Unseenlabs, spécialisée dans la surveillance et le renseignement maritime depuis l’Espace, annonce avoir réalisé une levée de fonds de 85 M€ auprès d’investisseurs publics et privés. Il s’agit d’un montant rarement atteint pour une startup spatiale en Europe, souligne Le Figaro : seule la startup finlandaise Iceye a fait mieux, en levant un peu plus de 125 M€ en 2022. La levée de fonds implique de nouveaux investisseurs (Supernova Invest, Isalt via son Fonds stratégique des transitions FST, et Unexo) ainsi que les partenaires historiques d’Unseenlabs : les fonds 360 Capital, Omnes, Bpifrance, le fonds régional Breizh Up et S2G Ventures. « Nous allons continuer à investir dans l’innovation technologique afin de rester leader du marché des signaux radiofréquences maritimes, car le marché est là, et nous nous attendons à voir arriver des concurrents », indique Clément Galic, directeur de la société.

Le Figaro et Les Echos du 27 février

Au Japon, en France et aux États-Unis, des startups se consacrent au tourisme dans la stratosphère

La startup japonaise Iwaya Giken, qui travaille depuis 7 ans sur un projet de vols touristiques dans la stratosphère, a annoncé le 21 février la commercialisation de ces vols, qui doivent débuter en décembre 2024. Le prix du billet s’élèvera à 165 000€. La capsule, conçue pour transporter des touristes à 25 km d’altitude, permettra des vols de 4h, dont 2h d’ascension, 1h de vol stratosphérique et une 1h de redescente. L’expérience ne nécessitera aucune préparation spécifique. L’entreprise française Zephalto, en collaboration avec le CNES de Toulouse, travaille à un projet similaire, visant aussi des vols habités à 25 km d’altitude. Les sociétés Stratoflight et Expleo développent quant à elles une capsule pour 6 personnes pouvant atteindre 35 km d’altitude par ballon à hydrogène. La société américaine Space Perspective développe également une capsule pressurisée suspendue à un ballon gonflé à l’hydrogène.

Le Figaro du 27 février

Starlink, Amazon Kuiper et OneWeb autorisés à déployer leur service d’Internet par satellite en Argentine

L’Argentine a autorisé, lundi 26 février, le déploiement du service d’Internet par satellite de Starlink, d’Amazon Kuiper et de OneWeb. La quasi-totalité des services Internet par satellite étaient jusque-là fournis par une entreprise publique, ARSAT. « Dans le cadre de notre ouverture au monde, le président a décidé, par l’intermédiaire d’Enacom (Agence nationale argentine des communications), d’autoriser l’arrivée en Argentine des entreprises américaines Starlink et Amazon Kuiper, ainsi que de l’entreprise britannique OneWeb », a déclaré le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni, lors d’une conférence de presse.

La Tribune du 28 février

En 2024, la Chine affiche des ambitions spatiales exceptionnelles

Le « livre bleu » annuel de la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) a été publié le 26 février. Ce document « n’est pas exhaustif », précisent Les Echos, mais atteste des très fortes ambitions spatiales de la Chine en 2024. Le pays prévoit un record de 100 lancements orbitaux en 2024. L’année devrait être marquée par les vols inauguraux de 2 nouveaux lanceurs : Longue Marche-6C et Longue Marche-12. 4 lancements du Longue Marche 5, un des lanceurs les plus puissants au monde, sont aussi programmés. L’exploration de l’Espace lointain, le développement d’un nouveau vaisseau spatial avec équipage, l’exploration, par la sonde Tianwen-2, d’un quasi-satellite de la Terre en 2025, et plusieurs missions d’exploration du pôle Sud lunaire en 2026, figurent parmi les objectifs chinois.

Les Echos du 28 février

L’ESA détruit un satellite pour sensibiliser à la bonne gestion des débris spatiaux

L’Agence spatiale européenne (ESA) a désorbité l’un de ses satellites en fin de vie afin d’éviter qu’il n’explose en orbite, ce qui aurait engendré de multiples débris. « La rentrée atmosphérique de notre satellite ERS-2 a eu lieu le 21 février à 18h17 CET au-dessus de l’océan Pacifique Nord, entre Hawaï et l’Alaska », a précisé l’Agence dans un tweet. Auparavant, le satellite avait été « passivé », c’est-à-dire entièrement débarrassé de tout son carburant et de toute source d’énergie à bord pour éviter des risques d’explosion spontanée. « Il est extrêmement important de pouvoir gérer la fin de mission des satellites pour s’assurer de 2 points : éviter que le satellite ne se fragmente en de nombreux débris et ne pas laisser un satellite inutile et inactif sur des orbites qui peuvent être occupées par des satellites actifs et utiles », explique Quentin Verspieren, coordinateur du programme de sécurité spatiale pour l’ESA.

L’Usine Nouvelle du 28 février

La sonde lunaire Odysseus mise en sommeil

La sonde américaine Odysseus, qui a réussi à se poser sur la Lune jeudi 22 février, sera très prochainement mise en pause, au terme de sa mission principale, a annoncé, mercredi 28 février, Intuitive Machines, l’entreprise américaine qui l’a développée pour le compte de la NASA. La sonde, qui s’est posée de façon inclinée suite à des difficultés dans sa descente finale, va se trouver à cours de batteries. « Odysseus est un succès du point de vue de la NASA », a déclaré l’administrateur de l’agence spatiale, Bill Nelson. Odysseus a notamment envoyé à la Terre des images du pôle Sud de la Lune où aucun vaisseau ne s’était posé.

Ensemble de la presse du 29 février

Le télescope spatial James Webb révèle le rôle des étoiles massives dans la formation des planètes

Dans un article en une de la revue Science, des chercheurs révèlent pour la 1ère fois le rôle du rayonnement des étoiles massives dans la formation des systèmes planétaires. L’équipe d’Olivier Berné, directeur de recherche au CNRS et astrophysicien à l’Irap (Institut de recherche en astrophysique et planétologie), qui coordonne l’un des 13 programmes de recherche précoces du télescope spatial James Webb, a observé la nébuleuse d’Orion, pouponnière d’étoiles située à 1 350 années-lumière de la Terre, et plus particulièrement les disques protoplanétaires, disques de poussières et de gaz entourant les jeunes étoiles et qui sont également le berceau des planètes. Ces étoiles « 10 fois plus massives que le Soleil et surtout 100 000 fois plus lumineuses » projettent leur rayon ultraviolet sur les planètes alentour. « Elles éclairent les embryons de systèmes planétaires et en faisant cela, elles sélectionnent les planètes. En particulier elles peuvent empêcher, en dissipant leur matière, la formation de certaines planètes, celles comme Jupiter par exemple qui contiennent beaucoup de gaz », explique Olivier Berné. C’est la technologie infrarouge embarquée à bord du télescope spatial James Webb qui a rendu possible cette découverte.

La Tribune et le Figaro du 1er mars

Le programme spatial ambitieux du gouvernement indien

L’Opinion rappelle que l’Inde compte lancer un 1er vol spatial habité d’ici au début de l’année prochaine. La mission Gaganyaan de l’ISRO, l’agence spatiale de l’Inde, devrait être lancée fin 2024 ou début 2025. Elle vise à envoyer un équipage de 3 membres sur une orbite terrestre basse à 400 km d’altitude pour une durée de 3 jours.

L’Opinion du 1er mars