Entretien avec David Cavaillolès d’Arianespace
Président exécutif d’Arianespace, David Cavaillolès revient sur le succès des 2 premiers lancements de l’année 2025, le 1er lancement commercial d’Ariane 6, le 6 mars, avec à son bord un satellite militaire, et celui de Vega C le 29 avril, emportant la mission Biomass. « C’est l’année de l’accélération puisqu’on a l’ambition de faire jusqu’à 8 lancements, ce qui est considérable », commente le dirigeant. Arianespace compte aujourd’hui « plus de 30 lancements en carnet de commandes », précise-t-il. Un enjeu essentiel est de « continuer de remplir ce carnet de commandes avec à la fois des clients publics – l’Union européenne, les États membres ont des fortes ambitions en matière spatiale – mais également avec des clients commerciaux à l’export partout dans le monde ». David Cavaillolès prône un principe de préférence « qui nous mette simplement à égalité des autres grandes puissances. Maintenant, qu’Ariane 6 est là et a fait la preuve de sa fiabilité, je pense qu’il est grand temps de rendre concret ce principe de préférence ».
France Info du 7 mai 2025
Rheinmetall et Iceye s’allient pour produire des satellites de défense
Le groupe d’armement allemand Rheimetall a annoncé, jeudi 8 mai, la création d’une activité de production de satellites d’observation militaire. Le groupe a signé un protocole d’accord pour monter une joint-venture avec le fabricant finlandais de satellites Iceye. Détenue à 60 % par Rheinmetall, la société fabriquera des satellites de reconnaissance à synthèse d’ouverture, c’est-à-dire capables de fournir des images haute résolution dans toutes les conditions de luminosité et par tous les temps.
Les Echos du 8 mai 2025
Le programme lunaire de la Nasa revu à la baisse inquiète les industriels européens
Si l’atterrissage d’Américains sur la Lune reste une priorité pour Donald Trump, le budget du programme Artemis risque d’être allégé de près de 25%. Les industriels du spatial européen engagés dans ce projet, tels que la branche spatiale d’Airbus ainsi qu’un écosystème de startups spécialisées s’en inquiètent. La station spatiale prévue pour orbiter autour de la Lune pourrait disparaitre du programme, ce qui risque d’affecter en particulier Thales Alenia Space qui développe plusieurs modules pressurisés.
L’Usine Nouvelle du 12 mai 2025
Les accélérateurs de particules s’organisent pour répondre à l’explosion de la demande
Les industries du spatial doivent faire passer des tests de radiations à leurs équipements, notamment les composants électroniques, avant de les intégrer dans des satellites. Pour répondre à cette demande, le projet Normandie Accélérateur a été mis en place pour coordonner l’activité dédiée à l’industrie spatiale des accélérateurs de la région. Cette plateforme est pilotée par le Ganil (Grand accélérateur d’ions lourds) de Caen et la filière Normandie AéroEspace (NAE). La Région Normandie a annoncé son soutien en accordant une aide de 4,27 M€ dont 3,2 M€ pour le Ganil.
Ouest France du 12 mai 2025
La place de l’Europe en tant que puissance spatiale mondiale va se jouer en 2025
Avec la suppression progressive de plusieurs programmes spatiaux, le budget de la Nasa pourrait passer de 24,6 Md€ en 2025 à 18,8 Md€ l’an prochain. Pour l’heure, l’Agence spatiale européenne « évalue l’impact avec ses États membres en prévision du Conseil de l’ESA de juin » des mesures prises par l’administration Trump sur le budget 2026 de la Nasa et, surtout, des nouvelles orientations américaines dans le domaine du spatial. Le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher, a souligné l’importance de la coopération dans les activités spatiales. « Cette situation va nous permettre de faire bouger les lignes dans le spatial comme sur d’autres secteurs industriels. Ce concept d’autonomie stratégique, un temps moqué comme une lubie française, est, j’en suis convaincu, au cœur de l’Europe de demain », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, qui a la cotutelle de l’espace.
La Tribune du 12 mai 2025
Les grandes puissances spatiales préparent la « guerre des satellites »
« Face à la militarisation croissante de l’espace, la question n’est désormais plus de savoir si un conflit peut avoir lieu dans le domaine spatial, mais quand », évoque le magazine du ministère des Armées, Esprit défense. Les grandes puissances spatiales que sont les États-Unis, la Chine et la Russie se préparent en effet à d’éventuelles agressions en orbite basse, où gravitent les deux tiers des satellites. Face à cette situation, des députés français se réunissent ce mercredi 14 mai pour passer en revue les risques qui planent au-dessus de nos têtes.
Le Parisien du 14 mai 2025
Latitude et Madari Space s’associent pour lancer une constellation de data centers en orbite basse
La société émirienne Madari Space a choisi la startup française Latitude pour déployer sa constellation destinée à stocker et à traiter des données depuis l’espace. Les 2 entreprises ont signé, ce mercredi, un protocole d’accord portant sur le lancement, par la fusée Zéphyr développée par la startup, de plusieurs dizaines de satellites à partir de 2028. Madari Space, qui conçoit les satellites, les stations « sols » et les services associés, prévoit de lancer un premier prototype dès 2026.
Le Figaro du 15 mai 2025
À travers la mission Sentinel-3, Thales Alenia Space joue un rôle crucial dans la surveillance des océans
La mission Sentinel-3, dont Thales Alenia Space (TAS) est maître d’œuvre, entre dans sa dernière ligne droite. Les deux premiers satellites d’observation, 3A et 3B, lancés entre 2016 et 2018, arrivant en fin de vie, les satellites 3C et 3D les remplaceront. Ils seront munis de 4 instruments qui fourniront des données essentielles à la préservation des océans. Deux d’entre eux, le spectromètre imageur et le radar altimètre SAR, ont été développés par TAS. Issue du programme Copernicus, la composante d’observation de la Terre du programme spatial de l’Union européenne, Sentinel-3 repose sur des satellites conçus pour évoluer en tandem sur une orbite héliosynchrone à 814 kilomètres d’altitude. Ils constituent une véritable vigie spatiale, surveillant en quasi-temps réel les océans, les terres émergées et la cryosphère (glace, neige et sols gelés -pergélisol- présents sur la Terre).
La Tribune du 16 mai 2025
À Munich, un écosystème du spatial et de la défense
Les groupes Airbus, KNDS, MTU (moteurs d’avion), Hensoldt (électronique de défense), Diehl (missiles) sont notamment installés près de Munich (Bavière, Allemagne). Ce pôle attire également des startups franco-allemandes et européennes, parmi lesquelles The Exploration Company (TEC). Fondée par Hélène Huby, la société développe une capsule modulable et réutilisable, baptisée « Nyx », conçue par une équipe internationale.
Le Monde du 16 mai 2025
Le lancement de la première fusée australienne est reporté
En raison d’une anomalie technique, la société Gilmour Space Technologies a annulé ce vendredi ce qui devait être le premier lancement orbital d’une fusée développée en Australie. « Au moins plusieurs semaines » s’écouleront avant toute nouvelle tentative de tir. Conçue pour transporter une charge utile de 200 à 300 kg, la fusée, baptisée Eris, est vouée à placer de petits satellites en orbite terrestre basse. Des technologies de Safran contribuent au projet. Une collaboration est en cours depuis 6 ans, portant sur les systèmes de navigation et de simulation, indique aux Echos Anthony Bianco, directeur des ventes et du marketing chez Safran Electronics and Defence Australasia.
Ensemble de la presse du 16 mai 2025
2ème édition du Toulouse Space Festival
Du 15 au 18 mai, le parc des expositions MEETT d’Aussonne, au nord-ouest de Toulouse, accueille la 2ème édition du Toulouse Space Festival, organisée en partenariat avec le CNES, Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space et la Cité de l’Espace. L’objectif est de « rassembler les passionnés, les curieux et les futurs leaders de l’industrie spatiale ». La manifestation avait attiré plus de 10 000 visiteurs l’an dernier.
Air & Cosmos du 15 mai 2025