Lancement réussi du satellite de communications sécurisées SpainSat NG-II

SpainSat NG-II, le 2ème satellite de communications sécurisées de nouvelle génération construit par Airbus Defence and Space pour l’Espagne avec la participation de Thales Alenia Space, a été lancé avec succès à bord d’une fusée Falcon 9, depuis le Centre spatial Kennedy, aux États-Unis. Il fournira des services aux forces armées et à des organisations internationales telles que la Commission européenne et l’OTAN, ainsi qu’aux gouvernements des pays alliés. Le lancement de ce 2ème satellite achève le programme SpainSat NG, dirigé pour le compte du ministère de la Défense par l’opérateur espagnol Hisdesat. Fortement impliquée dans le projet, Thales Alenia Space a été chargée, avec Airbus, de l’intégration du module de communication des 2 satellites dans une salle blanche spécialement construite à cet effet dans ses installations de Tres Cantos, à Madrid.

Fortuneo du 27 octobre 2025

ArianeGroup réalisera l’intégration et les essais de réception du moteur Vinci à Lampoldshausen (Allemagne)

ArianeGroup et le Centre aérospatial allemand (DLR) mettent en œuvre un accord pour l’intégration et les essais de réception du moteur Vinci sur le site de Lampoldshausen (Bade-Wurtemberg). Les plans du nouveau bâtiment de production ont été présentés le 24 octobre 2025. Le Vinci, moteur de l’étage supérieur d’Ariane 6, est le1er moteur cryogénique rallumable pour étage supérieur en Europe. Il peut être rallumé jusqu’à 5 fois. À l’avenir, jusqu’à 12 moteurs Vinci par an pourront être assemblés et testés à Lampoldshausen avant d’être livrés à Brême en vue de leur intégration dans l’étage supérieur d’Ariane 6. En parallèle, le développement et la production des turbopompes à oxygène liquide (TPO) qui équipent les moteurs Vinci et Vulcain 2.1., seront assurés par le site de Vernon (Normandie). Cette nouvelle répartition des tâches obéit à un accord signé en décembre 2024 entre la France, l’Allemagne, l’Italie et l’ESA.

Aeromorning du 27 octobre 2025

L’ESA réunira les ministres en charge du spatial les 26 et 27 novembre 2025

Les 26 et 27 novembre 2025, le Conseil de l’ESA réunira les ministres en charge du spatial de ses pays membres. « L’enjeu est important puisque ces conseils ministériels vont enregistrer des souscriptions correspondant à 70 à 75% du budget de l’ESA pour les 3 ans à venir », indique Isabelle Duvaux-Béchon, conseillère senior pour les programmes sécurité et défense et auditrice de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes Défense Nationale). L’agence européenne n’a pas de budget garanti ou reconductible : tout dépend des souscriptions et donc des programmes et activités décidés par les États.

Aeromorning du 27 octobre 2025

L’Europe accélère la construction d’un système spatial de défense commun

Face à la menace russe et à l’incertitude du soutien américain, l’Europe veut renforcer rapidement ses capacités spatiales militaires. L’Agence spatiale européenne (ESA) propose de mutualiser les satellites militaires et civils d’observation de la Terre à travers le programme ERS EO. Ce projet vise à partager les données entre pays volontaires, tout en conservant leur souveraineté, et à intégrer des technologies d’intelligence artificielle pour une réaction plus rapide en cas de crise. L’Europe prévoit d’augmenter ses investissements spatiaux à 60 Md€ d’ici 2034 et espère lancer les 1ers développements industriels dès 2026.

Le Figaro du 28 octobre 2025

Cailabs, une « deep tech » stratégique

Dans un secteur du New Space dominé par les Américains, Jean-François Morizur, fondateur de Cailabs, défend une voie européenne. Son innovation de départ, la mise en forme spatiale de la lumière, permet de combiner plusieurs faisceaux laser dans une seule fibre optique. De quoi décupler la capacité des réseaux existants sans changer les infrastructures. Grâce à cette technologie, les échanges laser deviennent exploitables à grande échelle. L’entreprise rennaise collabore aujourd’hui avec Thales Alenia Space, Airbus Defence & Space, ArianeGroup, ainsi qu’avec les armées française et allemande. Le PDG plaide pour une Europe industrielle capable de produire, tester et commercialiser sur son sol : « Nous ne pourrons pas rivaliser sur les volumes, mais nous pouvons dominer sur la qualité, la fiabilité et la science. »

Challenges du 27 octobre 2025

Projet de fusion des activités spatiales entre Airbus, Leonardo et Thales : quels atouts ?

Les autorités de la concurrence, notamment celles de la Commission européenne, doivent donner leur accord pour le lancement de la fusion des activités spatiales d’Airbus, Leonardo et Thales*. Ce feu vert est espéré au 2ème semestre 2026, vraisemblablement en fin d’année, pour un lancement qui devrait intervenir au 1er trimestre 2027. La Tribune analyse les gages de succès du projet, en particulier le soutien des États concernés par cette opération (France, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne et Espagne), et la forte croissance du marché spatial.

La Tribune du 30 octobre 2025

La startup émiratie Madari Space veut lancer des data centers dans l’espace

Madari Space, startup fondée en 2023 à Abu Dhabi, veut développer des data centers dans l’espace pour renforcer la souveraineté des données en fournissant un stockage en orbite basse. La startup vient d’intégrer l’accélérateur Space Business Catalyst de Thales Alenia Space (TAS) et envisage d’ouvrir des bureaux à Toulouse, afin de renforcer sa collaboration avec TAS. « C’est un sujet qui nous est très cher depuis le projet Ascend. Nous avons mené une étude préliminaire avec le soutien de la Commission européenne (…) », explique Vincent Clot, directeur de Space Business Catalyst. Madari Space lancera sa 1ère mission de démonstration au 3ème trimestre 2026 à bord d’un satellite émirati lancé par SpaceX. Son ambition est de lancer dès 2028 un service de stockage de secours en orbite en cas de perte des données sur Terre.

La Tribune du 30 octobre 2025

Une étude américaine alerte sur la sécurité de certaines communications par satellite géostationnaire

Des chercheurs des universités de Californie et du Maryland ont publié mi-octobre 2025 une étude alertant sur la faible sécurité des communications par satellite. L’étude a observé pendant 7 mois 39 satellites géostationnaires et 411 transpondeurs (des relais radio embarqués) gravitant à 36 000 km autour de la Terre (orbite GEO), utilisés notamment par des entreprises, des gouvernements et les armées. Les chercheurs concluent que 50 % des liaisons IP observées diffusaient des données non chiffrées. « Les communications satellites doivent maintenant être considérées comme des réseaux publics non sécurisés », commente Nadia Heninger, coauteure du rapport. « L’idée que l’espace protège les transmissions naturellement est une illusion », insiste-t-elle.

Les Echos du 30 octobre 2025