L’ISS fête ses 25 ans d’occupation permanente

Le 1er élément de l’ISS, le module russe Zarya, est lancé le 20 novembre 1998 et le 2 novembre 2000, le vaisseau russe Soyouz TM31, avec à son bord les Russes Yuri Gizzenko et Sergey Kricalev, ainsi que l’Américain William Shefferd s’amarre à la station. Leur arrivée constitue le 1er équipage résident de la station. Depuis, l’occupation continue s’est poursuivie et aujourd’hui, il s’agit de l’Expédition 73, qui compte 7 astronautes. L’histoire de l’ISS est très liée à la ville de Toulouse. Le Centre Spatial de Toulouse, abritant le CADMOS (Centre d’aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales), conçoit des expériences scientifiques pour les astronautes européens et prépare notamment les expériences pour le futur vol de l’astronaute Sophie Adenot.

France Bleu du 2 novembre 2025

Le programme européen GovSatcom bientôt mis en service

Le programme GovSatcom (Governmental Satellite Communications), piloté par la Commission européenne et l’agence spatiale de la Commission européenne EUSPA, sera mis en service d’ici fin 2025 pour fournir gratuitement des communications satellitaires sécurisées aux 27 pays de l’Union européenne. Ce système mutualise les capacités de plusieurs satellites géostationnaires fournis notamment par l’Espagne, le Luxembourg, la France, la Grèce et l’Italie. Avec un budget d’environ 150 M€, il vise à offrir une alternative européenne crédible et sécurisée à Starlink de SpaceX. Plus de la moitié des États membres, surtout ceux proches de la Russie, ont déjà manifesté leur intérêt pour ce service. Bruxelles souhaite également associer l’Ukraine à GovSatcom et au futur programme IRIS², afin de renforcer la souveraineté spatiale et la sécurité européenne.

La Tribune du 3 novembre 2025

Le directeur du European Space Policy Institute invité du podcast de Challenges

Hermann Ludwig Moeller, directeur du European Space Policy Institute (EPSI), œuvre au renforcement de la souveraineté spatiale européenne en rapprochant politiques, scientifiques et industriels. L’institut fédère aujourd’hui une vingtaine de membres (la Commission européenne, l’ESA, le Cnes, Eumetsat…), ainsi que de grands industriels comme Arianespace ou Airbus Defence and Space*, représentant 80 % du budget spatial public du continent. Face aux États-Unis et à la Chine, le directeur prône une approche coopérative et lucide, adaptée au modèle européen. L’espace est désormais un enjeu stratégique de défense et de souveraineté, nécessitant un équilibre entre innovation privée et pilotage étatique. Il appelle à un écosystème diversifié et résilient, capable de faire émerger une puissance spatiale européenne durable et inspirante.

Challenges du 3 novembre 2025

L’European Space Policy Institute vise la reconquête de l’avance industrielle de l’Europe dans le secteur spatial

La prochaine réunion du Conseil de l’Agence spatiale européenne au niveau ministériel (CM25) se tiendra à Brême, en Allemagne, les 26 et 27 novembre 2025. Elle devra déterminer les priorités de financement de l’Europe spatiale sur la période 2026-2028. Dans cette perspective, l’ Institut européen de politique spatiale ESPI (European Space Policy Institute) a publié un nouveau rapport axé sur la reconquête de l’avance industrielle de l’Europe dans le secteur spatial.

Air&Cosmos du 3 novembre 2025

Thomas Pesquet, astronaute, directeur de Novespace et pilote d’A330 MRTT

Le retour des humains sur la Lune n’est pas prévu avant 2027. Même s’il y a eu des remous aux États-Unis concernant le budget de la NASA, la participation des Européens au programme lunaire Artemis n’est pas remise en cause. En attendant, Thomas Pesquet multiplie les activités : directeur de Novespace, président de la Fondation de l’espace et pilote d’A330 MRTT. « J’ai encore 50% de mon activité qui est au sein de l’Agence spatiale européenne, dont 25% d’entraînement. Pour l’armée de l’Air, je vole sur les A330 MRTT, une semaine par mois », explique-t-il.

Le Parisien du 4 novembre 2025

Troisième vol commercial d’Ariane-6 : lancement du satellite européen Sentinel-1D réussi

Le lanceur lourd européen Ariane-6 a décollé mardi 4 novembre au soir du centre spatial guyanais, avec à son bord un nouveau satellite destiné à la surveillance de l’environnement. Fabriqué par Thales Alenia Space (TAS) dans le cadre du programme Copernicus, composante d’observation de la Terre du programme spatial de l’Union européenne, Sentinel-1D embarque un instrument radar avancé capable de fournir des images de la surface terrestre quelles que soient les conditions météorologiques, y compris au travers des nuages. Il pourra ainsi envoyer des données d’observation de la Terre à toute heure du jour et de la nuit. Le satellite rejoindra Sentinel-1 C, lancé en décembre 2024, et remplacera Sentinel-1 A, en fin de vie opérationnelle après plus de 10 ans de service. Il s’agit du 3ème vol commercial d’Ariane-6 depuis sa mise en service en juillet 2024.

Ensemble de la presse du 5 novembre 2025

Philippe Baptiste détaille ses priorités pour l’espace

Dans une circulaire datée du vendredi 31 octobre 2025, adressée au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), au Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), à la Direction générale des entreprises (DGE), et à la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI), Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace, expose ses priorités en matière de recherche spatiale. Il souligne que c’est la 1ère fois depuis plus de 30 ans qu’un ministère de l’Espace voit le jour. « Cette unification des compétences spatiales dans un seul et même ministère, qui répond au besoin d’une gouvernance spatiale française clarifiée sous l’autorité du président de la République et du Premier ministre, doit nous permettre collectivement d’être à la hauteur des défis que rencontre le secteur dans la période bouleversée que nous vivons (…) », explique-t-il. Le ministre rappelle les enjeux attachés au Conseil ministériel de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui se tiendra les 26 et 27 novembre à Brême (Allemagne) afin de déterminer les priorités de financement de l’Europe pour les années à venir.

Newstank du 3 novembre 2025

À Toulouse, l’intelligence artificielle au service d’une simulation de mission martienne

Une expérimentation d’une mission martienne est actuellement menée à Toulouse depuis le centre de simulation SENS (Simulation environnementale et neurosensorielle), en collaboration avec le CNES et le MEDES (centre de médecine spatiale), afin d’analyser le travail en équipe chez les astronautes. La société de conseil Human Design Group utilise des algorithmes d’intelligence artificielle pour mesurer l’état physiologique des participants. L’objectif est d’évaluer la cohésion de groupe qui sera nécessaire dans l’optique de missions longue durée en orbite.

La Tribune du 5 novembre 2025

Montée en cadence historique pour Ariane 6

Ariane 6 enchaîne les succès avec 4 lancements réussis depuis son vol inaugural en juillet 2024 et vise une montée en cadence record : 4 vols en 2025, 8 en 2026 et jusqu’à 10 en 2027. Le lanceur européen dispose déjà de 31 satellites à placer en orbite, assurant une visibilité jusqu’à 2028, notamment grâce au contrat d’Amazon Kuiper (18 lancements prévus). Arianespace prépare aussi l’arrivée d’Ariane 64 en 2026 et mise sur ces missions pour renforcer la souveraineté spatiale européenne avant le déploiement d’Iris² en 2030. Mais la concurrence américaine reste rude : SpaceX, Blue Origin et ULA bénéficient de contrats publics massifs, offrant des prix par lancement que l’Europe peine à égaler malgré le soutien de l’ESA.

La Tribune du 6 novembre 2025