Les industriels créent leurs propres écoles et centres de formation
Pour faire face aux difficultés de recrutement, les géants du secteur aéronautique élargissent leurs centres de formation. Ainsi, Airbus prend en charge des jeunes dès la seconde dans ses deux lycées de Toulouse et Méaulte (Somme) et Thales dans ses académies spécialisées par métiers comme sur son site d’assemblage de cartes électroniques militaires d’Etrelles à côté de Laval. Le GIFAS envisage lui de créer une école du digital et du cyber, appliquée à l’aéronautique, à l’armement et au spatial. « Il ne faut plus seulement recruter sur CV mais sur les aptitudes. Nous ouvrons les portes plus largement et menons des campagnes partout, de Pôle emploi aux sociétés d’intérim, en passant par les quartiers de banlieue. » explique Philippe Dujaric, directeur des Affaires Sociales et de la Formation du GIFAS. Pour élargir le vivier des candidats, le défi est désormais de recruter plus de femmes. Une initiative de Thales, en partenariat avec l’association « Elles bougent », permet à des « marraines », de rencontrer un millier de jeunes filles cette année.
Le Figaro du 11 avril
Airbus lance son propre diplôme cyber à la rentrée de septembre
Pour faire face aux difficultés de recrutement sur la thématique stratégique du cyber, Airbus lance à la rentrée de septembre, une formation de niveau licence. Les cours seront donnés sur le site de Saint Eloi en Haute-Garonne, où se trouve le lycée Airbus attenant à l’usine d’assemblage des mâts réacteurs. La première promotion sera constituée de 24 étudiants à bac+2 ; la réception de plus de 200 candidatures témoigne de l’intérêt pour cette formation qui devrait vite monter en puissance. « Notre modèle sera basé sur un enseignement théorique et de la formation en apprentissage, en alternance toutes les deux semaines », explique Catherine Jestin, vice-présidente exécutive digital et gestion de l’information à Airbus. Sur les quelques 6000 recrutements du groupe prévus en 2022 dans le monde, 250 postes sont directement liés en Europe aux besoins dans le digital (cyber, cloud, IA…).
L’Usine Nouvelle du 13 avril