FORMATION

Les femmes à l’honneur des Journées Nationales de l’Ingénieur 2023

Les Journées Nationales de l’Ingénieur (JNI) 2023 se tiendront, pour leur 10e édition, du 4 au 19 mars. Tout en s’intéressant aux nouveaux enjeux numériques, elles ont pour objectif de promouvoir la place des femmes dans l’ingénierie. Organisées par l’association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF), et des associations d’alumni et d’écoles d’ingénieurs, dans la continuité de l’édition 2022 qui a réuni plus de 15 000 participants, les JNI 2023 rassembleront des ingénieurs et chercheurs, des élèves, étudiants et enseignants, des acteurs économiques, des décideurs politiques dans toutes les régions de France et en ligne. Parallèlement, Le Parisien donne la parole à l’association Elles bougent, qui s’est donnée pour mission d’amener les jeunes femmes vers des voies professionnelles dans lesquelles elles sont largement minoritaires et qui bénéficie du soutien du GIFAS. « Les jeunes filles ne se projettent pas vers ces métiers à cause de stéréotypes bien installés. Elles ont une mauvaise image de l’industrie alors que tout ça est largement dépassé », expose Amel Kefif, la directrice générale d’Elles bougent. Parmi les lycéennes rencontrées par l’association, l’une d’elle raconte : « Je ne sais pas encore trop ce que je veux faire, mais ce qui est sûr, c’est que je ne connaissais rien aux métiers d’ingénieures. Aujourd’hui, je me dis : pourquoi pas tenter ma chance dans l’énergie ou l’aéronautique ? ».

Le Parisien du 6 mars

La 2ème édition de la journée « Féminisons les métiers de l’aéronautique et du spatial »

Fort du succès de l’édition 2022 qui s’était tenue au siège d’Air France, la 2ème journée « Féminisons » aura lieu le 8 mars 2023 au Delivery Center d’Airbus à Toulouse, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Initiée par Air Emploi, cette journée réunira les acteurs des secteurs de l’aéronautique et du spatial, de l’aérien et de l’aéroportuaire adhérents à charte « Féminisons » : AFMAÉ, Air France, Airbus, Groupe ADP, CRMA, Dassault Aviation, Transavia, l’armée de l’Air et de l’Espace, la Marine nationale, l’ENAC, Revima Engine Parts Repair, Groupe Europe Handling, le Musée de l’Air et de l’Espace, Servair et les fédérations professionnelles. L’objectif est de faire découvrir la diversité des métiers proposés dans ces filières, de combattre les clichés sur ces professions et de favoriser la transmission et le partage d’expérience intergénérationnel. 200 collégiennes et lycéennes du territoire de Toulouse Métropole sont donc attendues au sein du Delivery Center d’Airbus pour échanger avec plus de 50 professionnelles civiles et militaires et participer à un atelier ludique et rencontrer des acteurs de la formation (AFMAÉ, le Campus des métiers et des qualifications, ISAE, ENAC, Lycée Airbus). « Toutes nos carrières sont accessibles aux femmes et même si la parité progresse dans notre industrie, nous devons poursuivre nos efforts pour les rendre accessibles à toutes et tous. La mixité est un enjeu majeur et c’est par de telles actions concrètes que nous voulons donner envie aux jeunes femmes de choisir nos formations et nos métiers », a déclaré Thierry Baril, directeur des Ressources Humaines d’Airbus.

Aerocontact du 7 mars

L’enjeu de la féminisation des filières scientifiques

Si les entreprises de technologie et le monde de la recherche sont souvent pointés du doigt en raison de la sous-représentation des femmes dans leurs effectifs, elles n’ont pourtant jamais eu autant la volonté d’en recruter. C’est le paradoxe pointé par Patrice Caine, PDG de Thales, dans une tribune publiée dans Les Échos. « Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire que la mixité est un facteur de performance et qu’il n’existe pas de métiers réservés à l’un ou l’autre sexe, si ce n’est par construction sociale », explique le dirigeant, qui pointe le problème : « Aujourd’hui, nous, entreprises et institutions de recherche, cherchons à embaucher des femmes issues des filières de l’enseignement scientifique et nous n’en trouvons pas suffisamment ». C’est la sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques, qui constitue une des causes indirectes des inégalités qui les touchent. Les grands défis de la filière (crise climatique, pénuries de compétences, vieillissement…) nécessiteront de mobiliser le meilleur de la technologie et de la science. « C’est à nous, ingénieurs, chercheurs, collaborateurs de groupes industriels, de transformer la vision qu’ont les jeunes de nos métiers, en allant à leur rencontre, dans les écoles ou sur les réseaux sociaux », conclut Patrice Caine. « Montrons-leur par l’exemple que les femmes s’y épanouissent tout autant que les hommes », ajoute-t-il.

Les Échos du 8 mars