INDUSTRIE

Sécurité aérienne : la solution de Safran pour lutter contre le risque d’incendies de batteries au lithium

Lors du salon « Aircraft Interiors », organisé à Hambourg (Allemagne) du 14 au 16 juin, Safran a mis en avant une solution lancée à l’été 2021 : un conteneur coupe-feu destiné à lutter contre le risque d’incendie de batteries au lithium dans les soutes des avions. Depuis 2006, l’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a enregistré pas moins de 373 incidents, un chiffrage non exhaustif, précise L’Usine Nouvelle : téléphones, ordinateurs, e-cigarettes, appareils photo… avec la forte hausse du fret aérien, les quantités de lithium transportées dans les airs sont en augmentation, souligne le magazine. « Le feu de batteries au lithium génère son propre oxygène et ses propres gaz inflammables, il s’entretient donc tout seul », précise Julie Imbert, directrice marketing chez Safran Cabin. « Il est plus difficile à arrêter qu’un incendie avec des matériaux classiques. D’où l’importance de développer une solution spécifique pour le transport aérien ». Safran propose une gamme de conteneurs pour les soutes, conçus aux Pays-Bas et produits en Thaïlande. C’est sur la base de ce savoir-faire que l’industriel a mis au point une solution : « Nous avons développé un conteneur capable de résister pendant six heures à un tel incendie, correspondant au temps maximal pour qu’un avion puisse atteindre un aéroport », détaille Julie Imbert. Qatar Airways a passé commande en novembre dernier, pour un contrat prévoyant le remplacement sur cinq ans de la totalité des conteneurs de la compagnie aérienne, soit 10 000 unités.

L’Usine Nouvelle du 17 juin

Safran va équiper les nouvelles cabines d’ITA Airways

Safran va réaliser l’équipement des nouvelles cabines de la compagnie nationale italienne ITA Airways. La compagnie s’est engagée dans un vaste programme d’aménagement et de réaménagement de l’intérieur des avions de sa flotte composée d’Airbus A220, A319ceo, A320neo et ceo, A321neo et A330neo. Safran Seats fournira la totalité des sièges de classe Economie et Premium Economie pour cette nouvelle flotte. Safran Cabin est également présent à bord avec les espaces de repos en soute destinés au personnel naviguant. L’offre de Safran Cabin est complétée par les Galleys, les équipements de cuisine et les chariots pour assurer un service de restauration à bord. Safran Passenger Innovations a été également sélectionné par ITA Airways pour la fourniture de systèmes de divertissement et de connectivité.

La Tribune du 17 juin

Malaysia Airlines va remplacer ses 21 A330

Malaysia Airlines a annoncé avoir engagé le remplacement de sa flotte d’A330-200 et A330-300. « Nous sommes dans la dernière phase du processus » de remplacement de la flotte d’A330, a indiqué Izham Ismail, le directeur général de Malaysia Airlines à Reuters en marge de l’Assemblée générale de l’Association du transport aérien international (IATA) qui se déroule à Doha, au Qatar. La compagnie aérienne a 21 A330-200 et A330-300 à remplacer et s’apprête à le faire dans un mixte de contrats de location et de commandes fermes. Malaysia Airlines a d’ores et déjà pris 6 A350-900, la compagnie aérienne pourrait donc en prendre plus dans un panachage avec de l’A330neo. Le B787 Dreamliner est également en compétition sur ce segment long-courrier, mais le directeur malaisien a refusé de dévoiler les modèles à l’étude, le choix final pourrait bien être annoncé lors du salon de Farnborough.

Ensemble de la presse du 20 juin

Air India serait sur le point de commander jusqu’à 150 Airbus

Le groupe Tata, qui contrôle désormais Air India, dont la flotte long-courrier d’Air India est actuellement composée de Boeing 787 et 777, s’apprête à commander jusqu’à 150 Airbus dans un mixte d’A350 et d’A321neo. Dans un mémo envoyé aux pilotes d’Air India et que le Business Standard a pu se procurer, la direction de la compagnie aérienne annonce à ses navigants techniques que “Air India s’apprête à augmenter sa flotte actuelle avec des A350” et leur “demande d’exprimer leur volonté de suivre des formations de conversion” sur A350. La compagnie viserait l’arrivée des 1ers A350 en flotte pour le premier semestre 2023. Au regard de ce calendrier et selon le Business Standard, les 1ers long-courriers réceptionnés par Air India pourraient être prélevés sur les exemplaires initialement prévus pour Aeroflot, il en reste 7 non livrés sur la commande initiale portant sur 22 appareils avant le conflit en Ukraine. Néanmoins, ces A350-900 ne seraient qu’une première tranche d’un contrat plus grand, puisque le Business Standard évoque une commande portant jusqu’à 50 A350, options incluses et dans un mixte A350-900 et A350-1000, auxquels s’ajouteraient 100 A321neo dont un certain nombre d’A321XLR.

Ensemble de la presse du 20 juin

Focus sur le rebond de Daher après la crise

Deux ans après le début de la crise sanitaire, Daher prévoit 1,3 Md€ de ventes cette année, un montant supérieur à celui de l’avant-crise. L’industriel anticipe même un millier de recrutements cette année, dont 800 en France. « Le prochain objectif est d’atteindre 1,5 Md€ de chiffre d’affaires dès l’année prochaine, par un mélange de croissances interne et externe. » résume Didier Kayat, directeur général du groupe, qui a achevé de rembourser son prêt garanti par l’Etat (170 M€) en mai dernier, et sécurisé dans la foulée un financement de 180 M€. L’industriel a également lancé sa première opération post-crise sanitaire, en rachetant une usine de sous-ensembles d’avions à l’américain Triumph Group, à Stuart (Floride). Pour rebondir, Daher a d’abord pu compter sur un positionnement diversifié, mais il a également une grosse activité logistique : il gère les flux de pièces des sites Airbus et Airbus Helicopters en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Il a aussi une troisième activité, celle de fabricant d’avions à hélices. Cette présence dans les services, à travers les activités de logistique, et sur la construction de petits avions est assez unique sur le marché et leur permet de mieux appréhender les attentes des clients et de mieux amortir les crises par rapport à des fournisseurs d’aérostructures. L’autre force de Daher, c’est sa culture d’ETI industrielle à l’allemande. Non coté en Bourse, détenu à 80% par la famille Daher et à 20% par Bpifrance, le groupe peut viser à long terme. Il a investi à perte pendant des années pour devenir un leader mondial des composites thermoplastiques, des matériaux de haute technologie embarqués sur les long-courriers de dernière génération (B787, A350). Le groupe a aussi su nouer des relations de confiance avec les syndicats. Durant la pandémie, le plan de sauvegarde de l’emploi a été signé par les cinq organisations représentatives (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO, CGT). Daher avance aussi sur le sujet de la décarbonation de l’aviation. Il boucle le développement, en partenariat avec Airbus et Safran, d’un démonstrateur de petit avion hybride baptisé EcoPulse. Assemblé à Tarbes, l’appareil devrait entamer ses premiers essais en vol à la fin de l’année. Doté de six moteurs électriques installés tout au long des ailes, il pourrait préfigurer les futurs avions décarbonés du groupe français.

Challenges du 20 juin

Dans son intervention à l’assemblée générale de l’IATA à Doha, Guillaume Faury maintient l’objectif de 720 livraisons cette année

En préambule de l’assemblée générale de l’IATA à Doha, au Qatar, Guillaume Faury, le Président exécutif d’Airbus, s’est fermement engagé à tenir son objectif de 720 livraisons sur l’année. « Nous restons complètement concentrés sur nos prévisions parce que la demande est là. Nous pensons que nous n’avons qu’un peu de retard étant donné la situation, et que c’est toujours faisable. Nous avons connu des situations pires », a ainsi déclaré Guillaume Faury. En avril et mai, Airbus a connu un ralentissement de ses livraisons. La montée en cadence opérée début 2022 devrait néanmoins se poursuivre, avec comme objectif d’être à 50 avions de la famille A320neo par mois en cours d’année, puis de retrouver les niveaux d’avant la crise d’ici l’été 2023, avec 65 appareils mensuels. A la fin mai, 237 avions, dont 202 monocouloirs, ont été livrés à 58 clients. A titre de comparaison, ce sont au total, 611 appareils, dont 533 monocouloirs, qui avaient ainsi été livrés en 2021. Le retard semble venir en partie de la remise en route des chaînes d’approvisionnement, prises entre la disponibilité des matériaux et le besoin de main d’œuvre qualifiée. Selon Reuters, le motoriste CFM International (coentreprise entre Safran et GE) connaît actuellement des retards de production de 6 à 8 semaines, qui devraient n’être pleinement résorbés qu’au début du quatrième trimestre. Cela a donc pesé sur les livraisons d’Airbus comme de Boeing, le LEAP de CFM équipant aussi bien l’A320neo (Pratt & Whitney proposant également son PW1100G) que le B737 MAX (motorisation exclusive). Guillaume Faury a également rassuré sur la question du titane, balayant les risques de pénurie, même en cas d’arrêt des livraisons venues de Russie. Le Président exécutif d’Airbus assure « être entré dans la crise avec 6 à 12 mois d’inventaire en stock sur le titane et les pièces en titane, ce qui nous donne le temps d’activer les sources secondaires ».

La Tribune du 21 juin

Safran Electrical & Power Villemur et Wyca Robotics travaillent sur un robot mobile autonome pour optimiser les flux dans l’atelier

Safran Electrical & Power Villemur ont indiqué travailler avec l’entreprise toulousaine Wyca Robotics pour concevoir un robot mobile autonome qui permettra d’optimiser les flux dans l’atelier. Baptisé « Elodie », le robot de Wyca Robotics a été modifié pour pouvoir répondre aux besoins spécifiques de l’usine de Villemur. Il transporte actuellement des outils, et demain, des pièces ou des produits. En effet, si le robot mobile passe le premier test des outils, il pourra dans un second temps se substituer à d’autres déplacement sans valeur ajoutée des équipes, comme le transport de composants du magasin vers la production, de produits finis de la production vers le test ou encore de produits finis du test vers l’expédition.

Easybourse du 21 juin

Safran et Devialet ont présenté leurs bulles sonores « Euphony » dans les avions

A l’occasion du salon Aircraft Interiors Expo, organisé du 14 au 16 juin à Hambourg, en Allemagne, Safran et Devialet ont présenté une nouvelle alternative, fruit d’un partenariat lancé en 2019. Baptisée « Euphony », cette solution est désormais proposée au sein de la gamme Safran Seats, pour équiper les classes Affaires et Première, proposant une alternative aux casques en créant une bulle autour de l’utilisateur, dont le volume s’adapte en temps réel à l’environnement sonore de l’avion. Le système consiste en deux enceintes Devialet intégrées de chaque côté de l’appui-tête. Il repose sur le principe du masquage de bruit. Un micro capte le bruit ambiant pour adapter en temps réel le volume à l’environnement sonore de l’avion. Celui-ci s’ajuste également en fonction du type de contenu écouté, pour assurer que celui-ci soit pleinement intelligible. Développé notamment grâce à la reconstitution d’une cabine d’A350, le siège Euphony est conçu pour être installé sur des avions de dernière génération dont le niveau de bruit ambiant oscille autour de 71 décibels. Safran précise qu’Euphony sera déployé pour la 1ère fois en 2023.

Les Echos du 21 juin

EasyJet exerce une option d’achat sur 56 A320neo

La compagnie aérienne easyJet a annoncé mardi 21 juin qu’elle allait exercer une option d’achat avec Airbus qui va lui fournir 56 avions A320neo, ce qui représente au prix catalogue (2018) 6,5 Md$. Dans le cadre d’un contrat signé avec Airbus en 2013, le prix réel devrait être bien moins élevé, précise la compagnie aérienne. L’accord « conditionnel » avec Airbus prévoit aussi la conversion de 18 appareils A320neo en A321neo. Les 56 A320neo devraient être livrés entre 2026 et 2029, et les 18 A321neo entre 2024 et 2027. « L’achat proposé renforce le carnet de commandes d’easyJet avec Airbus jusqu’en 2028 et poursuit le rajeunissement de la flotte » de la compagnie low-cost avec le retrait progressif d’A320 plus anciens ou des A319, détaille le communiqué. EasyJet souligne que ces nouveaux avions consomment 15 à 25% de carburant en moins, et permettent de transporter plus de passagers, ce qui offre des avantages tant économiques qu’environnementaux, selon le communiqué.

Ensemble de la presse du 22 juin

Safran a inauguré l’extension de son site de nacelles d’avion à Casablanca

Safran Nacelles Morocco a inauguré le 21 juin 2022 l’extension de son site de production de nacelles d’avion. Cette extension de près de 6 000 m2 est dédiée à la production des nacelles des avions d’affaires haut de gamme Gulfstream G700/G800. Elle accompagne un plan de développement industriel du site qui sera encore plus efficace et performant afin d’augmenter les cadences de production des nacelles demandées par les clients. Safran a investi 115 M de dirhams (11 M€) dans son site, qui intègre les meilleurs standards de l’industrie aéronautique. Il devient ainsi le site de référence de Safran au Maroc avec une volonté forte de digitaliser ses processus de production et de réduire son empreinte environnementale. Safran Nacelles Morocco entre dans l’ère du « Manufacturing 4.0 » en installant des équipements de pointe tels qu’un autoclave de grande taille, des stations de travail ergonomiques, des machines d’usinage ou encore des robots de dernière génération. Le site a également doublé la superficie d’une salle dédiée à la fabrication de pièces en matériaux composites, passant de 1 800 m2 à 3 600 m2. Pour accompagner son développement, Safran Nacelles Morocco forme ses 850 salariés qualifiés à la fabrication en composites et en assemblage de nacelles, une centaine de nouveaux collaborateurs renforceront l’effectif de la société d’ici la fin de l’année.

Ensemble de la presse du 22 juin

Eramet acte la cession d’Aubert & Duval à Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital

Eramet a annoncé mardi 21 juin 2022 avoir signé le contrat de cession de sa filiale Aubert & Duval au trio Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital. L’opération, qui devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année 2022, avait été dévoilée fin février sous la forme d’un protocole d’accord, après plus de deux années de négociations. Aubert & Duval représente un fournisseur stratégique en métaux et alliages (superalliages, titane et aluminium) pour Airbus, Safran, mais aussi Dassault Aviation, Nexter et Naval Group. L’entreprise possède également une activité de recyclage de titane avec EcoTitanium. Si la transaction s’effectue sur la base d’une valeur d’entreprise de 95 M€, le fort endettement d’Aubert & Duval réduit fortement le montant réel de la reprise. « Il en va de la souveraineté de la filière aéronautique française et européenne et de la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement », se confiait en février Olivier Andriès, le directeur général de Safran. La cession d’Aubert & Duval est avant tout un sauvetage : en raison d’un sous-investissement chronique et de dérives du contrôle qualité, les usines de la filiale d’Eramet ont dû faire face ces dernières années à d’importants problèmes de qualité et retards de livraison. Un plan de modernisation de 300 M€ sur 5 ans avait été évalué par le dirigeant de Safran en février dernier. L’objectif pour Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital avec Aubert & Duval est de devenir plus efficace, d’améliorer la sécurité de certains bâtiments et de livrer des pièces de qualité en temps et en heure. Un horizon atteignable via des investissements dans des process industriels modernes, une meilleure gestion des flux logistiques entre les sites mais aussi les infrastructures et l’immobilier.

L’Usine Nouvelle du 22 juin

Airbus réalise le 1er vol d’un hélicoptère avec 100% de carburant SAF

L’hélicoptère H225 d’Airbus a effectué le tout premier vol d’hélicoptère avec du carburant aviation durable (SAF) alimentant à 100% les deux moteurs Makila 2 de Safran. Ce 1er vol fait suite au vol d’un H225 avec un seul moteur Makila 2 alimenté en SAF en novembre 2021. Cet essai fait partie de la campagne de vol visant à comprendre l’impact de l’utilisation du SAF sur les systèmes de l’hélicoptère. Les tests devraient se poursuivre sur d’autres types d’hélicoptères avec des architectures de carburant et de moteur différentes, en vue de certifier l’utilisation de 100% de SAF d’ici 2030. « Ce vol avec du carburant SAF sur les deux moteurs du H225 est une étape importante pour l’industrie des hélicoptères. Il marque une nouvelle étape dans notre démarche visant à certifier l’utilisation de 100% de SAF dans nos hélicoptères, ce qui se traduirait par une réduction allant jusqu’à 90% des seules émissions de CO2 », a déclaré Stefan Thomé, Executive Vice President, Engineering et Chief Technical Officer, Airbus Helicopters. L’utilisation de SAF est l’un des leviers d’Airbus Helicopters pour réaliser son ambition de réduire de 50% les émissions de CO2 de ses hélicoptères d’ici 2030. L’un des principaux avantages de l’utilisation de ce nouveau carburant est qu’il permet à l’appareil de minimiser son empreinte carbone tout en conservant les mêmes performances de vol.

Aerobuzz, Le Journal de l’Aviation et Air & Cosmos du 23 juin