Le PDG d’Axa appelle l’Europe à définir une stratégie industrielle
Face à la montée des tensions internationales et des rivalités stratégiques mettant en scène notamment la Chine, les Etats-Unis et la Russie, le directeur général d’Axa Thomas Buberl appelle les Européens à définir une stratégie industrielle et militaire : « l’Union doit parvenir à se repositionner entre la Chine, les Etats-Unis, la Russie et la Turquie. Elle doit prévoir une stratégie militaire, sujet sous-estimé alors existe des menaces à nos frontières ». Partant du constat que la reprise économique est en marche mais encore fragile, Thomas Buberl pointe les chantiers dans lesquels l’UE gagnerait à soutenir un investissement significatif, comme l’innovation et la transition écologique. En outre, les tensions géopolitiques et inflationnistes constituent deux autres défis face auxquels les entreprises auront à nouveau besoin du soutien des Etats.
Le Figaro économie du 25 et 26 septembre
Dans l’attente du futur gouvernement, les industriels allemands dans l’inquiétude
Au lendemain des élections allemandes, les industriels du pays s’inquiètent de l’impact des difficultés de recrutement et du manque d’investissements publics pour leur compétitivité. Alors que l’économie allemande est repartie de plus belle et que les exportations ont regagné leur niveau de 2019, les industriels s’inquiètent des difficultés de recrutement et doivent rivaliser de stratégies pour attirer une main d’œuvre qualifiée. Les industriels pointent aussi d’autres freins à un redémarrage économique durable. Le manque d’investissements publics dans les infrastructures depuis quinze ans inquiète les milieux d’affaires autant que les économistes.
Usine nouvelle du 27 septembre
Franck Colcombet prend la présidence de l’agence économique de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Franck Colcombet, PDG de Tecalemit et CEO de Tecalemit Aerospace, devient le nouveau président du directoire et mandataire social de ce bras armé économique du Conseil régional. Le Groupe est présent sur tous les secteurs aéronautiques : aviation civile, aviation d’affaires, aviation militaire et spatial. Franck Colcombet est également le président du cluster aérospace qui fédère les acteurs de l’industrie aéronautique et spatiale d’Auvergne-Rhône-Alpes. Pour Franck Colcombet, nouveau président du directoire, « l’Agence est un outil essentiel à notre territoire d’autant plus dans un contexte de reprise économique et de prise de conscience des enjeux industriels ». Pour lui, « cette agence est une force qui a su garder une véritable proximité avec l’ensemble de nos entreprises industrielles ».
Lyon entreprises du 27 septembre
Le système de drone développé par la société Donecle est désormais répertorié dans le manuel d’Airbus
La société Donecle, dont Delta Drone détient 24,83% aux côtés des dirigeants, a déclaré que son système de drone rejoignait le Manuel de maintenance des avions Airbus (AMM), avec une tâche spécifique aux inspections consécutives aux coups de foudre. Cette nouvelle tâche est valable dans le monde entier et applicable sur tous les appareils de la famille A320. Ce succès intervient à l’issue d’un programme de qualification de 3 ans et un programme d’échantillonnage avec 5 compagnies aériennes partenaires sur 3 continents. Dans ce cadre, Airbus a examiné toutes les données partagées avec l’AESA et la FAA grâce aux accords bilatéraux, ces derniers ayant fourni des commentaires essentiels à l’intégration des tâches d’inspection des drones.
Boursier.com du 28 septembre
L’A220 confirme son succès commercial grâce à l’intervention du groupe Airbus
Si l’Airbus A220 connaît un véritable succès, avec 643 appareils commandés par dix compagnies aériennes à travers le monde, c’est directement grâce au groupe Airbus lui-même. C’est la conclusion d’une analyse de France Inter, qui rappelle le rôle majeur joué par le groupe dans le redressement de la filiale canadienne en 2017. A l’époque, le groupe canadien Bombardier et son avion le CSeries (ancien nom de l’A220) se voient imposer des taxes à hauteur de 79,82% par l’administration américaine, qui les placent en grande difficulté. En reprenant 50% puis 75% du programme industriel québécois, c’est bien Airbus qui sauve l’avion et son constructeur en même temps. France Inter souligne que la performance des moteurs et le gain de poids grâce à l’utilisation de matériaux composites permettent de réaliser 25% d’économies de carburant et de réduire de 25% les émissions de CO2, tout en diminuant le bruit de 34%. C’est le seul avion au monde dans sa catégorie à afficher ce type de performances. Ce qui conduit, au siège d’Airbus, à qualifier cet appareil de « l’avion de la transition écologique ».
France Inter du 29 septembre
Hausse du bénéfice opérationnel chez Airbus
Airbus a publié des résultats solides pour le premier semestre, avec un bénéfice opérationnel atteignant 2,7 Md€. Ses prévisions sont revues à la hausse, avec des livraisons désormais espérées à 600 avions commerciaux, tandis que le conseil d’administration a donné son feu vert au lancement d’une version cargo de l’A350. Le chiffre d’affaires consolidé de l’avionneur européen a augmenté au premier semestre de 30% pour atteindre 24,6 Md€. Au total, 297 avions commerciaux ont été livrés, dont 21 A220 et 237 A320. Les revenus générés par les activités d’avions commerciaux d’Airbus ont augmenté de 42%, reflétant en grande partie l’augmentation des livraisons. « Ces résultats semestriels reflètent les livraisons d’avions commerciaux, notre concentration sur la maîtrise des coûts et la compétitivité, et la bonne performance des secteurs Hélicoptères, Défense et Espace. Bien que la pandémie de Covid-19 se poursuive, les nombreuses actions menées par les équipes ont permis de réaliser une solide performance au S1. Cela nous permet de rehausser nos prévisions pour 2021 même si nous continuons à faire face à un environnement imprévisible », a déclaré dans un communiqué Guillaume Faury, CEO d’Airbus. « Nous travaillons désormais à sécuriser la montée en puissance de la famille A320 tout en transformant le dispositif industriel. De plus et après l’approbation du Conseil d’administration, nous améliorons notre gamme de produits avec un dérivé cargo de l’A350, répondant aux commentaires des clients pour une concurrence et une efficacité accrues dans ce segment de marché ». L’entrée en service de ce dérivé cargo de l’A350 est espérée pour 2025, mais aucune commande n’a encore été dévoilée ; Guillaume Faury a évoqué « un avion très prometteur ».
Air Journal du 29 septembre
La consolidation se renforce dans l’aéronautique
La concentration en grands groupes progresse dans le secteur aéronautique. Ainsi, sélectionné pour soutenir la relance économique, le fonds ACE Capital Partners de Tikehau Capital va entrer au capital de Figeac Aéro à travers un investissement massif de 35 M€. Cette opération pourrait être suivie de rapprochements avec d’autres acteurs des pièces mécaniques tels que Mecachrome, WeAre Group et Nexteam, qui ont tous pour actionnaires ACE et Lauak. « Il est évident que nous sommes sur la trajectoire d’une consolidation en deux ou trois groupes » déclare Marwan Lahoud, président du comité exécutif d’ACE. D’ici à la fin 2021, ACE aura investi entre 200 et 250 M€ sur les 750 M€ de son fonds dédié, ACE Aéro Partenaires. Une trajectoire qui pourrait se poursuivre et s’amplifier, avec l’élargissement d’ACE à d’autres Etats européens dans le cadre de la relance économique.
L’Usine Nouvelle d’octobre 2021
Flying Whales choisit Thales pour s’équiper en avionique
Flying Whales a sélectionné les solutions avioniques certifiables de Thales pour équiper son premier dirigeable, le LCA60T. Le groupe fournira donc la suite avionique FlytX dans sa version à deux écrans, et son calculateur critique de commandes de vol de dernière génération, avec l’objectif de renforcer la sécurité et la performance du futur dirigeable. Partageant des ancrages forts en Nouvelle-Aquitaine, Flying Whales et Thales coopèreront étroitement pour assurer la certification du LCA60T. Ce dernier sera capable de transporter jusqu’à 60 tonnes de marchandises et, grâce à sa capacité de chargement et de déchargement en vol stationnaire, d’atteindre des zones géographiques peu accessibles. Les premiers essais du LCA60T équipé des solutions Thales se dérouleront en 2024. Les premiers dirigeables seront assemblés en Nouvelle-Aquitaine, non loin du siège des activités avioniques de Thales, basé à Mérignac.
Boursier.com du 29 septembre
Elixir Aircraft : essai en vol
Accompagné du co-fondateur et président d’Elixir Aircraft Arthur Léopold-Léger, le journaliste Fabien Morlon s’est embarqué pour un vol de découverte de l’avion Elixir Aircraft. Ce dernier possède notamment un système de sécurité renforcé, avec trois moyens de prévenir du décrochage : visuel avec l’incidencemètre, sonore avec l’alarme et tactile avec le buffeting. Cet avion combine la sécurité, la légèreté et la facilité de manipulation. Arthur Léopold-Léger confie que quelques responsables d’aéroclubs, en venant essayer l’Elixir, sont parfois réticents face à la simplicité du biplace : « Si notre avion est trop simple, nos adhérents ne voudront pas voler sur les autres avions plus complexes ». Mais pour lui, la simplicité de l’Elixir permet d’éviter des oublis, de limiter la charge de travail et de gagner ainsi en sécurité en se concentrant sur le principal : piloter l’avion.
Aerobuzz du 28 septembre
INDUSTRIE
A Dugny, en Seine-Saint-Denis, Airbus Helicopters renforce son usine de pales
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, a visité vendredi 1er octobre le site d’Airbus Helicopters à Dugny (Seine-Saint-Denis), près de l’aéroport du Bourget. Cette visite représente la première étape d’un « tour de France » des relocalisations pour la ministre. L’usine a reçu une subvention de 2,1 M€ de l’Etat dans le cadre du plan de relance aéronautique pour son projet de pôle d’expertise dans le domaine des composites, dont le coût total est estimé à 16,6 M€. L’entreprise va embaucher 100 salariés supplémentaires. Airbus Helicopters travaille au développement de nouvelles générations de pales plus performantes. C’est à Dugny que seront développées et produites les pales du futur City Airbus Next Generation, le « taxi volant » d’Airbus présenté mi-septembre et qui effectuera un premier vol d’essai en 2023, en vue d’une possible entrée en service en 2025. « Le site du Bourget est emblématique car tous les savoir-faire dans la fabrication de pales sont réunis sur un seul et même site où sont investis chaque année 1,8 M€ pour améliorer toujours plus le savoir-faire et l’innovation », a souligné Agnès Pannier-Runacher, lors de sa visite.
Ensemble de la presse du 4 octobre
A220 : entretien avec Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus
Christian Scherer, le directeur commercial d’Airbus, s’exprime dans La Tribune. Il confirme le calendrier industriel de l’A220. « Nous sommes en train de monter en cadence et nous espérons continuer jusqu’à la pleine capacité de nos sites d’assemblage. L’objectif est de parvenir à atteindre le rythme de 14 A220 par mois vers 2025 ou 2026 », indique-t-il. Il explique que cet avion, dans le contexte post-crise sanitaire et face aux enjeux climatiques, « pourrait participer à créer un nouveau marché. La prise de conscience de la nécessité de décarboner le transport aérien devrait accélérer le succès des avions les plus efficients et donc de l’A220 », précise-t-il. Interrogé sur la possibilité de lancer une version allongée de l’appareil, il déclare « nous regardons sérieusement cette possibilité, c’est une évolution normale du programme. Mais ce n’est pas une question à l’ordre du jour » pour le moment.
L’Usine Nouvelle du 29 septembre
Airbus : TApps, une plateforme de transport à la demande qui fluidifie la chaîne logistique
Dans le cadre de sa stratégie de transformation numérique reposant sur une approche dite DDMS pour « Digital Design, Manufacturing and Services », Airbus recourt depuis 2019 à une plateforme de gestion des demandes de transport de ses fournisseurs. Il s’agit d’un outil interconnecté aux systèmes de commandes et d’acheminement, qui permet d’améliorer le flux des pièces d’un site à l’autre. Baptisé TApps, pour « Transport Apps », « cet outil est interconnecté au système de commandes, ainsi qu’au Transport Management System de notre principal prestataire de transport », explique Benoît Lemonnier, vice-président Logistics & Transport d’Airbus. Il permet de mieux qualifier les demandes de transport émises par les commanditaires, tout en garantissant un suivi, de bout en bout et en temps réel, de la chaîne logistique. TApps offre une interface unique afin d’orchestrer leurs livraisons par route, mer ou air. « Pour notre part, nous disposons d’une meilleure visibilité sur l’exécution des transports », souligne Benoît Lemonnier, ajoutant que « l’arrivée des pièces dans les usines est désormais mieux corrélée aux besoins de la production ».
Les Echos du 5 octobre