Comac : le C919 bientôt certifié
La revue Challenges consacre un article au C919 de l’avionneur chinois Comac. 14 ans après le lancement officiel du programme, le moyen-courrier doit être certifié ces prochains jours par le régulateur aérien chinois, l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC). Le premier exemplaire devrait être livré avant la fin de l’année à la compagnie China Eastern. Initialement prévue en 2016, l’entrée en service du C919 aura donc lieu avec 6 ans de retard. « Le C919 aurait été un excellent avion pour une entrée en service en 1987 », estime Richard Aboulafia, associé au cabinet américain Aero-Dynamic Advisory. « En taille et en technologie, c’est le même type d’avion que les A320 et B737 classiques, lancés dans les années 1980. Seul le moteur Leap est nouveau, et les deux grands avionneurs l’ont intégré sur leurs avions depuis longtemps ». « En performance économique, il sera entre les A320 et B737 classiques, et les versions neo et MAX », estime Ernest Arvai, consultant au cabinet américain AirInsight. Le monocouloir chinois a enregistré 815 commandes pour le moment.
Challenges du 26 septembre
Le C919 a obtenu sa certification par les autorités chinoises
Le C919 de Comac vient de se voir décerner par les autorités chinoises sa certification technique, dernière étape avant les premières livraisons aux compagnies aériennes et le démarrage de l’exploitation commerciale. La première compagnie à l’exploiter devrait être China Eastern. Aucune date officielle n’a encore été avancée pour une entrée en service. Les premiers vols commerciaux seront limités aux lignes intérieures, l’appareil n’ayant pas encore obtenu la certification des Européens et des Américains. Le C919, dont le premier vol d’essai remonte à mai 2017, possède une capacité de 158 à 165 sièges et une autonomie de 4 000 à 5 500 km. Il revendique les mêmes performances que les A320neo et les B737 MAX, avec lesquels il partage le moteur Leap de Safran et General Electric. L’appareil affiche un carnet de 815 commandes fermes auprès de 28 clients, dont quelques étrangers, comme le loueur d’avions GECAS. Cependant, « le C919 ne semble pas en mesure de constituer, à court et moyen terme, une menace commerciale pour Airbus, dont un quart de la production d’A320 part sur le marché chinois », relèvent Les Echos.
Les Echos du 30 septembre