Plus de personnes ont travaillé de nuit en 2023, mais moins le dimanche

17/06/2024

Selon les derniers chiffres de la Dares parus le 11 juin, en 2023, 11,1 % des actifs (10,9 % des salariés) ont travaillé au moins une fois de nuit sur une période de quatre semaines consécutives. C’est +0,3 point sur un an et +1,1 point depuis 2020, mais une proportion moindre qu’avant la crise sanitaire (11,9 % en 2019). Le travail de nuit est plus répandu chez les hommes (15,1 % contre 7 % chez les femmes), chez les ouvriers et les agriculteurs (respectivement 15,5 % et 25 % contre 9,5 % chez les cadres), ainsi que dans certains secteurs comme la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (27,6 %) ou le transport et l’entreposage (26,6 %). 

A l’inverse, en 2023 la part des personnes en emploi ayant travaillé au moins un dimanche sur une période de quatre semaines consécutives (23,2 %, 20,8 % chez les salariés) se replie légèrement par rapport à 2022 (-0,3 point). L’agriculture (52,4 %) et l’hébergement et restauration (52 %) sont les plus touchés et contrairement au travail de nuit, ce sont les femmes qui sont les plus amenées à travailler le dimanche (23,7 % contre 22,6 %). Si le phénomène est aussi très important chez les agriculteurs (75,9 %), les ouvriers (13,2 %) sont moins concernés que les cadres (20,8 %).

Source : actuel CSE

Comment prévenir les risques professionnels liés à la gestion des déchets du BTP ?

21/06/2024

Le secteur de la collecte et du traitement des déchets enregistre, selon l’Assurance maladie – Risques professionnels, entre 4 et 6 décès et plus de 100 accidents graves chaque année. Son indice de fréquence et son taux de gravité restent deux fois plus élevés que la moyenne nationale.

C’est dans ce contexte et dans un cadre d’économie circulaire que l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a publié en avril un guide en faveur de la prévention des risques professionnels liés à la gestion des déchets du BTP. Les principales sources de risques professionnels du secteur sont rappelées :

  • proximité entre des machines potentiellement dangereuses et des personnels ;
  • circulation d’engins de manutention, d’engins de chantiers, de poids lourds, mouvements de grues ;
  • émission de bruit ;
  • émission de poussières et projection d’éléments ;
  • hétérogénéité des déchets réceptionnés, composition et manutention.

Ainsi, les accidents du travail du secteur des déchets sont souvent générés par de la coactivité, des manœuvres d’engins et de véhicules, des manutentions manuelles, des chutes d’objets depuis les convoyeurs ou équipements, des interventions en hauteur ou sur des machines et équipements avec des risques mécaniques. On peut aussi citer les chutes de plain-pied dans des zones encombrées, les chutes lors des montées/descentes des engins et les incendies/explosions du fait de la concentration en poussières et en certains produits dangereux ou inflammables (batteries au lithium, dégraissant, peintures, aérosols, etc.).

Concernant les effets sur la santé et les maladies professionnelles, le secteur de la gestion des déchets du BTP peut être à l’origine de troubles musculosquelettiques (TMS), de maladies et cancers liés à l’inhalation et l’ingestion de poussières, de la perte de facultés auditives, de stress et de charge mentale (répétitivité des gestes, travail posté, dangerosité) mais aussi d’infections dues à la présence d’agents biologiques pathogènes.

L’INRS recommande donc des mesures de prévention :

  • sur les risques transversaux : agents chimiques dangereux (ACD – poussières, silice, plomb, amiante, etc.), agents biologiques, incendie/explosion, vibrations, éclairage, ambiance thermique, bruit, maintenance et nettoyage des machines ;
  • selon les étapes : gestion des déchets sur le chantier, transfert des déchets du chantier vers le centre de traitement, activités en centre de traitement (circulation, réception des déchets, déchargement sur le site, entreposage, contrôle, pré-tri mécanique, alimentation de la chaîne de tri, tri mécanisé, tri manuel en cabine, conditionnement, stockage final, expédition).

L’employeur doit également mettre en place une surveillance des expositions (vérification du respect des valeurs limites d’exposition professionnelle – VLEP) et une surveillance médicale (suivi individuel renforcé).

Le document est à destination des donneurs d’ordres, des professionnels générant des déchets sur les chantiers de construction, de rénovation et de démolition, et des gestionnaires et concepteurs de centres de transit, de regroupement ou de tri des déchets du secteur du BTP.

Source : actuel CSE