La Commission européenne se dote d’un cadre réglementaire et opérationnel pour les taxis aériens et les drones
La Commission européenne a adopté mercredi 10 avril un cadre réglementaire pour que les opérations des taxis aériens (VTOL) et drones soient aussi sûres que celles de l’aviation avec équipage à bord. Ces mesures concernent « les aéronefs avec équipage capables de décoller et d’atterrir verticalement, ainsi que les opérations risquées de drones sans équipage ». L’objectif pour la Commission est d’harmoniser et de rationaliser la réglementation dans les États membres. Des exigences communes pour les licences de pilote de taxi aérien, des règles d’intégration dans l’espace aérien (définition des trajectoires de vol, règles de décollage et d’atterrissage, etc.), ainsi que des règles spécifiques permettant à ces aéronefs d’assurer des services médicaux d’urgence et des opérations de sauvetage, ont par exemple été établies. La Commission a rappelé que le train de mesures adoptées vient s’ajouter au règlement U-space, qui est entré en vigueur en 2023.
Air & Cosmos du 11 avril
Les long-courriers de Boeing font l’objet d’une enquête de la FAA après les accusations d’un lanceur d’alerte
L’autorité américaine de l’aviation civile (FAA) a annoncé l’ouverture d’une nouvelle enquête, à la suite des déclarations d’un ingénieur de Boeing sur de nouveaux problèmes de qualité touchant des appareils long-courriers. D’après les déclarations du lanceur d’alerte, le constructeur aurait ignoré ses mises en garde concernant des défauts de qualité dans le processus d’assemblage des 787 et des 777. Selon lui, les tronçons de fuselage en fibre de carbone des 787, qui arrivent déjà préfabriqués sur la chaîne d’assemblage de Charleston, en Caroline du Sud, ne seraient pas correctement assemblés les uns aux autres et pourraient se dissocier en plein vol après avoir effectué quelques milliers de vols. Dans un communiqué, Boeing réfute ses accusations et affirme que les fuselages de 787 avaient été conçus et testés pour pouvoir supporter jusqu’à 44 000 cycles de pressurisation, soit l’équivalent de 70 ans d’exploitation. Depuis son entrée en service en 2011, aucun des 787 en service dans le monde n’a connu d’accident grave en vol, tout comme les 777, entrés en service en 1995, et dont la méthode de production n’est pas la même que celle du 787. Pour l’heure, la FAA n’a pas demandé à Boeing de stopper ni de ralentir les livraisons de 787 et de 777, contrairement à ce qui a été fait récemment pour les 737 MAX monocouloirs.
Ensemble de la presse du 11 avril